— Allô ! ALLÔ !!! Tudieu, z'ont coupé... Y m'laissent dans la mouise. « La faute au gouvernement », ça dit pas qu'à ce que j'dois faire...
Murielle rend le téléphone portable à sa bru. Les ondes l'effraient. Pour une fois, elle s'est fait violence.
La bru demeure impassible, avachie dans le fauteuil du salon. Elle a la trentaine, mais son regard de givre la vieillit.
— Eh, pour téter le goulot, ça y va ! commente Murielle en s'approchant pour renifler son haleine. Faut-y que j'lui rappelle que c'est mon fils aussi qu'est mort. Sa fusée explosée par un OVNI, qu'il a dit le ponte du PAF.
Au même instant, un garçonnet en doudoune pénètre dans la pièce.
— Tu rentres à c't heure ?! bougonne Murielle.
— J'ai juste admiré les étoiles.
— Naïf comme son père... Jiji, combien de fois j't'y ai répété. Méfie-toi. L'OVNI des autres, l'est venu des étoiles !
Oh, le voilà ce fameux lien avec Jiji que j'attendais depuis longtemps. Pauvre gosse, perdre son père, avoir une mère alcoolique et une grand-mère pareille... Pas étonnant qu'il se réfugie dans ses rêves. En tout cas, je te tire encore une fois mon chapeau. À chaque nouveau chapitre, tu arrives à me surprendre.
Au plaisir,
Ori'
Il va bien falloir que je finisse par répondre à toutes tes commentaires. ^^
Encore merci pour ton suivi. Et oui, le petit Jiji n'a pas une famille facile.
Pour un écrit improvisé par des thèmes qu'on ne maîtrise pas, je te trouve justement en pleine maîtrise de ton texte, tes personnages, ton univers. C'est bluffant ! Bravo !
Mais ce matin-là, la ficelle m'est apparue évidente. Le hasard fait parfois bien les choses. Et effectivement je trouve que c'est très logique en plus.