Le petit Jiji regarde ses pieds. Tout plutôt qu'affronter les éclairs dans les yeux de sa mamie. La neige couvrant ses chaussures fond doucement.
Oh bien sûr, à six ans, le petit Jiji n'est plus aussi naïf qu'avant. Il a grandi, il lui arrive de douter comme un adulte. De se demander si son papa est en vie, s'il chevauche vraiment des ours sur l'étoile polaire, si son dragon de compagnie existe. Et le petit Jiji continue de croire.
Mamie-Murielle cauchemarde à voix-haute : la fusée a été détruite par une soucoupe volante ; les extraterrestres sont parmi nous ; papa était le premier d'une longue liste ; la fin est proche. Tout ça parce qu'un drôle de bonhomme l'a dit à la télé.
Le petit Jiji préfère sa vision des choses.
Alors il ferme les yeux.
Pour rêver.
Y a-t-il une île-glaçon sur l'étoile du nord ?
Vraiment, la poésie que tu parviens à mettre dans les chapitres de Jiji avec juste quelques mots me sidère. Tu excelles dans ce format d'histoire courte, c'est puissant, drôle, bien amené, émouvant, on ne s'ennuie pas une seconde, c'est plein de rebondissements... Je comprends pourquoi cette histoire a été nominée dans les HO. Énorme coup de cœur.
Je te ferai sans doute un reproche à la fin, prépare-toi psychologiquement à l'encaisser : ce sera forcément trop court.
Au plaisir,
Ori'
Merci encore.
Bon, j'avoue être un peu à la masse parce que je ne sais pas où se déroule le récit - et, je ne pense pas que le lieu soit une condition sinequanone pour la réussite de l'histoire - mais, je trouve tout de même assez sympa de faire évoluer les personnages dans cette univers.
L'histoire ne reste pas figée dans une trame temporaire situationnelle et ça, c'est beau !
Artichaut, j'te tire mon chapeau.
Je ne contextualise pas trop, c'est vrai. Pour ma défense, 150 mots, ça va très vite.^^
J'espère que la neige et les pattes "feront" bon ménage. ^^