— Jiji, te souviens-tu du conte pour chiards que t'aimais tant, avant ?
— Le Petit Chaperon Rouge ?
— Ce soir, j't'y raconte plus d'histoires. Le loup, c't un autre, l'est en ville. Et nous, on va lui faire la peau. Dans ton cartable, j'y fourre une pasta-box. Comme appât. Puis, tu iras sur notre palier l'y attendre avec, comme si de rien. Jouer au livreur Deliveroo. Quand que l'autre y sortira de sa tanière, j'y prendrais à revers. Pan ! Y goûtera d'la chevrotine à la place.
Mamie-Murielle se hisse sur un tabouret. Elle empoigne la carabine planquée sur le haut de la grande armoire.
— Ta doudoune, l'est toute rouge. C't un signe : nos planètes sont alignées.
Elle rit aux éclats.
Le petit Jiji se demande si elle ne déraille pas. Dans Le Petit Chaperon Rouge, la mère-grand n'a pas la meilleure des fins.
Elle commence à être sacrément flippante, la mamie Murielle. C'est bien joué de faire le lien avec le conte du Petit Chaperon Rouge, mais ça ne laisse pas présager de la meilleure des fins. Surtout avec une chevrotine entre ses mains.
Je te préviens, si tu fais du mal à Jiji, je vais t'en vouloir jusqu'à la fin des temps.
Au plaisir,
Ori'
Merci encore.
Je constate que le petit Jiji n'est pas un garçonnet aussi rêveur qu'il y semblait ; et, qu'il est même capable de faire preuve de lucidité à certain moment. C'est une belle preuve d'évolution du personnage comme je le disais.
J'espère vraiment qu'il empêchera mère-grand... enfin... Mamie-Murielle de faire une bêtise.
Le parallèle avec Le Petit Chaperon Rouge n'a rien de rassurant. J'ai peur que Murielle finisse mal, d'une manière ou d'une autre (tueuse ou tuée). La pauvre...
C'est ça qui est drôle dans l'exercice.