Impudique matin de janvier

Regarde à la fenêtre et tu verras la neige.
C'est un malheur que d'être ainsi que dans Belgrade -
Ça peut sembler si peu que ces flocons d'eau froide -
Mais Bordeaux ! C'est heureux d'écouter cet arpège.

Cette eau ne reste pas et tout se désagrège.
Des flocons bien des lieux en comptent des myriades
Chaque hiver, chaque fois que le temps est maussade
Et jamais il ne pleut sur la vaste Norvège.

Nous qui n'en avons pas, pas même un florilège
Qui ne ferons ni luge ni ski ni solfège,
Nous regardons le ciel pleuvoir du sucre en poudre.

Le matin s'est montré aujourd'hui moitié nu
Mais déjà vers midi la gadoue sait dissoudre  :
L'ornière est une flaque et la neige n'est plus.

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