Tous les mots que j'écris font ton nom apparaître.
(Peut-être est-ce ma faute, à n'user que ces lettres.)
Ont le grain de ta peau tous les fruits que je touche
Et tout ce que je goûte a le goût de ta bouche.
Les rues ont ton odeur. Les passants sont ton ombre.
Je ne vois plus que toi, tout Sainte-Foy m'encombre.
Tu voudrais au soleil t'éclairer de zéro.
Ton rêve est mon sommeil. Mon cœur est ton caveau.
Tout porte ton passage et tout me fait frémir -
Et le jardin public est plein de tes soupirs
Passés entre les arbres ; vent de tes poumons !
Tous les roucoulements sont l'écho de ton nom.
La fenêtre est cet œil qui au mien se dérobe.
Pourtant partout ici, nulle part sur le globe.