IX/ Un allié au prix du sang

Notes de l’auteur : j'espère mon absence n'a pas été remarquée...

Il était impossible de mentir face à la mort, en particulier la sienne.

C’était à la mort de ses parents qu’Ayana avait compris à quel point elle tenait réellement à eux. C’est devant leur cadavre encore chaud qu’elle avait compris tout l’amour qu’elle éprouvait pour ces deux humains. Ils avaient tout donné pour elle, et sans eux, Ayana n'était plus rien. Une silhouette. Une ombre qui aimerait tant les retrouver pour tout leur avouer. 

 

 

 

Le wanyudo émergea de la forêt, une dizaine de mètres derrière elle. Roue de bois noir dardée de d’éclats de fer acérés avec une tête décapitée se tenant au centre et embrochée de toute part par les branches, elle laissait derrière elle un sillon enflammé et blanchâtre. 

Ayana n’était plus rien. Elle avait oublié son plan, sa motivation, la présence de Bojin, de Munefusa, les souvenirs de ses parents. Elle n’était plus que fuite désespérée et instinct de survie. Les planches du pont grincèrent sous son poids tandis qu’elle fila comme le vent. Ayana aurait pu atteindre l’autre rive en quelques secondes si le mimichiri-boji ne se tenait pas en face d’elle, prêt à utiliser ses lames. Eux deux savaient qu’Ayana n’avait aucune chance, alors elle hurla :

« Aide-moi à traverser ! Le wanyudo va me suivre ! »

La chatte noire n’était plus qu’à quelques mètres de Bojin quand la Roue des Enfers commença à traverser le pont, ses flammes blanches léchant le bois humide. Il accéléra à nouveau, ses yeux fous de haine et de malice. Bojin regarda le wanyudo, puis jaugea Ayana qui le contournait à toute allure, à portée de ses lames. Pendant une seconde qui dura une éternité, il hésita.

Ayana ferma les yeux, attendant le contact froid de l’acier lui taillader la peau.

Elle continua de courir sans que rien ne se passa. Le son de quelqu’un filant à ses côtés lui parvint. Elle ouvrit les yeux : le mimichiri-boji courait, la talonnant de sa course de félin. Son regard demeurait froid et pensif, et Ayana se retint de tout commentaire. 

Derrière eux, la Roue hurla, le pont grinçant de protestation sous son poids. Ayana fixait l’autre rive quelques mètres devant elle et qui se rapprochait à chaque foulée. Elle l'allait l'atteindre. Ayana bondit. 

Et la malédiction s’abbatit. Quiconque essayant de traverser le pont provoquait l’ire de ce qui se tapit en-dessous.

Une multitude de tentacules rouges sang jaillirent du fleuve comme des flèches et attrapèrent Ayana, l’immobilisant dans son saut et la ramenant sur le pont. Vers le wanyudo

Trop tard, Ayana comprit sa terrible erreur. Elle avait prévu de traverser le pont pour que la Roue de Feu en fasse pareil. Le yozaimon-dako aurait dû attraper le wanyudo et le retenir à jamais sur le pont. Mais si Ayana était retenue par le yozaimon-dako sur le pont… Elle hurla, ne pouvant s’extirper de l’étreinte des tentacules, tandis que la Roue approchait, triomphante. 

Puis Ayana sentit que l’emprise du yozaimon-dako faiblit. Elle vit des membres sectionnés voler en l’air et retomber piteusement dans l’eau, bientôt rejoint par d’autres.

Juste derrière elle, Bojin sectionnait les tentacules avec des coups d’une précision inhumaine. Chacune de ses attaques étaient si rapides qu’il semblait être devenu une tornade d’acier et de mort, recouvrant Ayana comme un dôme et la libérant un court instant. 

Ayana rassembla toutes ses dernières forces. Elle serra les dents, crispa ses muscles, et atteignit la berge dans une dernière foulée. Ayant réussi à quitter le pont, la malédiction se brisa, et aucun tentacule ne chercha à l’étreindre. 

Continuant sa course meurtrière, le wanyudo percuta Bojin d’une violence si inouïe que le mimichiri-boji fut projeté dans la rivière avec la vitesse d'un boulet de canon. Avec ses yeux de feu fixés sur Ayana, le wanyudo essaya d’atteindre la berge à son tour. 

En quelques secondes, des dizaines voire des centaines de tentacules encerclèrent la Roue des Enfers et la ligotèrent sans pitié. Plus de la moitié des tentacules se déchirèrent en essayant de stopper la rotation effrénée de la Roue, déchiquetées par les nombreux éclats métalliques qui agissaient comme une scie circulaire. Mais chaque tentacule se régénérait, tandis que des centaines d’autres émergaient de l’eau. Le wanyudo fut en un rien de temps recouvert d’un réseau d’innombrables lianes rouges et humides le ramenant impitoyablement au centre du pont. Il hurla.

« PÊCHEUR, QUI ES-TU POUR ARRÊTER LA MARCHE D’UN MESSAGER DE L’ENFER ? »

Le pont commença à craqueler de toutes parts. Sous le poids et la rotation du wanyudo, toujours rongé par les flammes blanchâtres, la structure en bois s’affaissa lentement, et enfin elle se fendit dans un craquement terrible, à l’endroit où la Roue de Feu luttait toujours contre les tentacules. 

Toute la construction s’effondra dans la rivière dans une immense giclée d’eau. Ayana vit le wanyudo couler dans l’eau, son regard de feu fusillant le monstre qui le retenait. Ayana crut même voir la panique s’emparer de la Roue de Feu alors qu'elle était emportée sous l’eau. 

Pour ne plus jamais remonter. 

 

 

 

Il fallut quelques moments pour qu’Ayana remarque que le calme était revenu. Plus de hurlements, plus de grondements, seulement le fracas de la cascade et le sifflement de sa respiration encore saccadée. L’humidité était si forte qu’une légère brume recouvrait l’endroit comme un linceul de soie blanche. Le cours d’eau de la rivière semblait même s’être calmé, recouvert des restes piteux du pont et des quelques bulles éclatant à la surface.

Ayana soupira. Elle avait survécu.

« Pfffiou, c’était juste ! »

Le kasha se redressa dans un sursaut, se tournant vers le mimichiri-boji. À quelques mètres plus en amont, Bojin sortait de l’eau d’un pas tranquille, apaisé même. Ayana nota que son bras droit pendait misérablement sur le côté, la chair violacée, là où le wanyudo l’avait percuté. Bojin suivit son regard : 

« Ah oui, il y a ça aussi. Ce n’est pas douloureux, ne t’inquiète pas. » Il réfléchit : « Enfin si, ça fait un mal de chien, mais c’est un faible sacrifice pour se débarrasser de ces monstres, pas vrai ?

— Je suppose, oui. »

Un étrange silence passa entre eux, chacun jaugeant les blessures et l’état de fatigue de l’autre. Ils en conclurent la même chose : Bojin était toujours le plus fort, et Ayana n’avait plus assez de forces pour s’enfuir.

 « Je suppose que je devrai te remercier, poursuivit Bojin. C’est quoi ton nom ?

— Ayana. Et pas besoin de me remercier, tu as aussi risqué ta vie.

— Je suis bien d’accord. On n’a plus rien à faire ensemble.

— Non.

— Sans rancune, donc. »

Ayana n’eut même pas le temps de bouger. Bojin se jeta sur elle, l’écrasant de tout son poids et appuyant son poignard sur sa gorge. Ayana darda sur lui ses deux yeux ambrés alors que Bojin eut un léger sourire au coin des lèvres. Il laissa quelques secondes s’écouler, puis roula les yeux quand il remarqua le regard haineux d’Ayana : 

« Allons, tu savais bien ce qui allait se passer, se justifia Bojin. Je croyais qu’on se comprenait si bien !

— Est-ce donc comme cela que tu remercies ceux qui te viennent en aide ?

— Tout de suite les grands mots. Tu m’as utilisé comme je t’ai utilisé, ça ne va pas plus loin.

— La sorcière des montagnes avait raison, cracha Ayana. Tu n’es rien d’autre qu’un animal pitoyable qui ne vit qu’en détruisant les autres. Tu n’as aucune dignité ni valeur. » 

Bojin demeura songeur. Il se redressa légèrement, examinant autour de lui les vestiges de la bataille qui avait failli coûter sa vie, et se concentrant sur les restes du pont où il avait été condamné à un tourment éternel. Ayana continua : 

« Est-ce donc à cela que se résume ton existence ? Ne penses-tu pas que… »

Ayana se tut quand Bojin pressa la lame sur son gosier. Un seul geste et tout était fini. Son ennemi savoura l’instant alors qu’une légère brise les caressa tous les deux. Puis Bojin conclut d’une voix grave : 

« C’est étrange, comment vous cherchez tous à survivre soit en me suppliant, soit en m’insultant. Je suis moins valeureux que vous parce que je vous tue ? Ma vie n’a aucune valeur ? Bien sûr ! Pourquoi en aurait-elle ? Nous naissons, nous vivons, nous mourrons. Il n’y a aucune valeur là-dedans. Humain comme yokais, bons comme mauvais, nous allons tous crever un jour ou l’autre. »

Il se pencha, maintenant si prêt qu’Ayana pouvait sentir son haleine fétide. 

« Alors pourquoi est-ce un problème que j’y prenne du plaisir ? C’est mon droit d’animal, non ?

— Pourquoi perds-tu autant de temps à te justifier ? clama une voix forte. Aurait-elle touché un point sensible ? »

Bojin et Ayana firent volte-face vers la silhouette trempée et tremblante qui avait parlé d’un ton si provocant. Ayana craigna l’apparition d’un autre yokai dangereux.

Nise Munefusa se tenait à quelques mètres d’eux, courbé comme un vieillard, ses vêtements autrefois si beaux réduits à de misérables loques. Trempé de la tête aux pieds comme s’il avait traversé la rivière à la nage, Ayana nota qu’il n’avait aucune blessure visible. Elle souffla, soulagée. 

Puis Ayana se crispa quand elle remarqua le regard plein de défi du poète, tourné avec fermeté vers Bojin. Le mimichiri-boji ne parut s'en inquiéter et salua Munefusa en haussant les épaules : 

« Ça, c'est une surprise. J’étais persuadé que tu allais crever en premier… Félicitations, je suppose. Tu as survécu juste pour être tué de mes mains. Ne t’inquiète pas, je m’occupe de toi dès que j’en ai fini avec le chat.

— Ce serait fort regrettable de ta part, Bojin-san, répondit Munefusa d’une voix grave. Tue-la, et tu perdras ce que tu recherches le plus.

— Oh ? Et qu’est-ce donc ?

— Je peux t’offrir ce que tu recherches le plus : des enfants innocents, vulnérables, sans défense. Que tu pourras tuer sans conséquence. »

La lame du poignard s’écarta légèrement de la gorge d’Ayana, mais le kasha ne put le remarquer, tant le choc et la surprise avaient engourdi tous ses sens. Elle dévisageait le poète mouillé et faiblard qui s’approchait de Boji et continuait d’une voix froide : 

« Je suis Nise Munefusa. Le plus grand poète du Japon. Mon nom est aussi connu que celui du shogun. Ma réputation me précède dans de nombreuses préfectures. Connais-tu le nombre de parents qui seraient prêt à me confier la garde de leurs enfants pour les éduquer ? As-tu entendu parler de la taille de mes classes ? 

— Tu mens, finit par répondre Bojin. Je peux comprendre ta réputation auprès des adultes. Mais qui es-tu pour des enfants ? Un vieillard ridicule qui parle pour ne rien dire.

— Idiot ! Pendant des années j’ai subjugué la cour des Tokugawa, pendant des décennies j’ai voyagé et charmé tous les daimyos de ce pays. Tu penses que je peux dominer les hommes les plus forts de nôtre temps mais pas leurs enfants ? 

— Munefusa, qu'est-ce que vous faîtes… chuchota Ayana d’une voix horrifiée.

— Sais-tu à quel point des milliers d’enfants m’obéissent au doigt et à l’œil alors que je déclame des poèmes aussi naturellement que je respire ? Je peux les faire rire aux larmes avec mes plus simples karumi. Je peux les hypnotiser avec mon sabi, ou les faire pleurer de désespoir avec mes plus beaux hosomi !

— Que veux-tu en échange de cela, poète ? répliqua Bojin d’une voix neutre, rangeant lentement son couteau et libérant Ayana de son poids.

— Laisse vivre Ayana, et promets-moi que tu ne chercheras jamais à porter atteinte à mon nom d’une quelconque façon que ce soit.

— Amusant. Massacrer des enfants dans tout le pays ne va donc pas nuire à ta réputation ?

— Je te croyais plus malin que cela, Bojin. Je ne vais certainement pas te laisser toucher aux enfants d’un seigneur. » 

Munefusa s’approcha encore, un léger sourire au coin des lèvres. 

« Je vais cibler les enfants des campagnes les plus reculées, des régions les plus troublées. Personne ne se souciera de leur sort. »

Bojin contempla le poète, songeur, semblant chercher le moindre piège dans ce contrat alléchant. Finalement, il s’approcha du poète d’une démarche semblable à celle d’un tigre. Munefusa ne recula ni ne broncha. Le yokai s’arrêta juste en face de lui et posa ses mains sur ses épaules comme s’il s’adressait à un ami de longue date. 

« Tu as plus de cran que je ne le pensais, conclut le mimichiri-boji. Tu m’as convaincu. À juste un détail près : je vais tuer ce chat ici et maintenant. »

Munefusa perdit instantanément son sourire.

Bojin agrippait fermement les épaules du poète, l’empêchant de reculer. Ayana vit Munefusa grimacer sous la poigne du yokai. Bojin éclata de rire lorsque le poète demanda d’une voix blanche : 

« Pourquoi ?

— Tu crois pouvoir tromper un yokai aussi facilement ? Tu es pathétique, mais tu n'as pas les couilles pour être un tueur d'enfants. Je te vois bien chercher à sauver ce chat afin qu'elle trouve un plan pour se débarasser de moi plus tard. Je parie que tu feras tout pour gagner du temps et que tu ne me laisseras pas approcher le moindre mioche pendant des mois.

— Mais...

— Aussi, ce chat m'a fait chier, alors je vais le buter.

— Tu ne peux pas briser ta promesse…

— Une promesse ? Laquelle ? Nous n’avons établi aucun contrat que je sache. Non, rien ne m’oblige à te faire plaisir. Toi, par contre, c’est différent. »

Bojin se pencha et chuchota à l’oreille du poète : 

« Si tu ne fais pas tout ce que je te dis, je te ferai souffrir des pires façons possibles. »

Munefusa se mit à trembler. La terreur reprenait contrôle de ses mouvements et de son esprit. Il parut vieillir de plusieurs années en quelques secondes. Il jeta un regard embué de larmes à Ayana. Encore une fois, c’était à elle de trouver un nouveau plan.

Et vite. Déjà Bojin lâchait Munefusa et se retournait vers Ayana, dégainant à nouveau son couteau aiguisé. Son regard était aussi froid que la lame, et Ayana sut qu’il prendrait son temps. Et qu’il forcera le poète à regarder.

« Tes dernières paroles ? » lui susurra-t-il d’une voix douce.

Ayana ouvrit la bouche.

Dans une parabole silencieuse et vive comme le vent, Bojin trancha. Ayana entendit quelque chose tomber par terre, et baissa les yeux : son oreille droite, sanguinolente, tailladée en diagonale, se tenait par terre juste à côté d’elle.

Un léger sourire barrant son visage comme ses innombrables cicatrices, Bojin regarda Ayana hurler de douleur et se tordre dans la boue. Il savoura cet instant quelques secondes, laissant les cris éraillés résonner dans la nuit, tandis que derrière lui Munefusa était tombé à genoux. Le yokai s’accroupit face à Ayana,  lui susurrant : 

« Pas terrible comme derniers mots. » Il brandit sa lame. « Ne t’inquiète pas. Ça ne sera pas douloureux. Pour moi en tout cas. Pour toi, ça va être l’enfer. »

La lame fila vers les yeux larmoyants d’Ayana. Le monde entier sembla se figer.

Ayana ouvrit la bouche et hurla de toutes ses forces : 

« Il y a des enfants près d’ici ! »

La lame s’arrêta à quelques millimètres de sa pupille. Le temps reprit son cours.

Ayana regarda Bojin droit dans les yeux, le défiant sans faillir, semblant même le provoquer. Munefusa pouvait bien voir qu’Ayana se retenait d’hurler de douleur : de sa mutilation coulait en abondance du sang noir tandis que le petit corps mouillé du kasha était crispé, luttant contre la souffrance.

Bojin soupira : 

« Encore ? Le poète m’a déjà fait une offre, merci bien. Qu’est-ce que tu as en plus ? »

Ayana prit une longue inspiration. Si Bojin n’était réellement pas intéressé, il aurait déjà commencé à la torturer. 

« Il y a des yokais. À l’est, dans une pagode abandonnée. Ils se font appeler la Famille, et ils retiennent captifs une vingtaine d’enfants.

— Quels yokais exactement ? 

— Je ne connais pas leur nombre exact, mais une chose est sûre : ils sont plus faibles que toi. Seul deux sont vraiment dangereux, et je pense qu’ils ont le rôle des parents. Un okubi, l’esprit vengeur, et un kami-kakushi, le géant vagabond.

— C’est loin ?

— À une heure d’ici. » 

Bojin fronça les sourcils, hésitant à nouveau. Ayana ne s’y trompa pas : une lueur sadique irradiait ses yeux.

« Qu’est-ce qui m’empêche de te tuer maintenant et d’aller chercher ses enfants par moi-même ? interrogea le mimichiri-boji.

— Sans mon odorat, tu ne trouveras pas la pagode. Tue-moi et tu ne trouveras jamais ces enfants. » 

Ayana le regarda sans ciller. Bojin ne put dire si elle lui mentait. Il soupesa le pour et le contre à nouveau, jaugeant l’état pitoyable du chat noir gisant à ses pieds, un trou sanguinolent sur le côté droit de sa tête frémissante.

« C’est un contrat, continua-t-elle. Je vais tous nous y conduire et tu ne tenteras rien à notre égard. »

Ignorant la douleur qui la torturait comme un feu invisible, Ayana se redressa, face à Bojin qui était demeuré accroupi. Leurs yeux étaient au même niveau. Derrière eux, Munefusa regarda les deux yokais se jauger du regard, sentant quelque chose lui remuer les trippes. De terreur, bien sûr, mais aussi de la honte. 

« Tu me conduis là-bas et je ne te fais aucun mal, finit par répondre le mimichiri-boji après un long silence. » Il désigna d’un mouvement de tête dédaigneux le poète prosterné dans la boue. « Lui n’est pas dans le contrat, je peux lui faire ce que je veux. Voici le contrat. Essaie de négocier et je te fais bouffer tes yeux ici et maintenant. »

Bojin rangea son couteau dans sa manche puis tendit sa main. Le temps de la discussion était terminé. Ayana posa une de ses pattes dessus alors qu’un vent glacial les fouetta tous les deux. Le pacte était établi.

 

 

 

Au loin, bien au loin à l’est, des pleurs d’enfants résonnèrent de plus belle.

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Alice_Lath
Posté le 29/05/2023
Eh bien, après avoir laissé traîner cette histoire pour BEAUCOUP trop longtemps, me voici en train d'essayer de reprendre les évènements en cours de marche
J'espère vraiment qu'Ayana va trouver un plan, parce que les pov mômes, quel enfer, vraiment Saltimbanque, t'as bien réussi ta tension dramatique, je suis toute tourneboulée de ce qui risque de leur arriver
Je me replonge de surcroît avec plaisir dans l'atmosphère si "conte" de cette histoire, décidément, tu n'as clairement pas usurpé ton pseudo !
Et je dois dire que malgré mon long silence, ton histoire est restée très présente, j'en ai des souvenirs vifs, si bien que j'ai raccroché sans grande difficulté au récit héhéhé
Bref, je n'ai rien à dire, c'est comme retrouver la saveur d'un plat qu'on aime bien et qu'on a pas eu le plaisir de manger depuis longtemps <3 merci !
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