La violence des émotions

Les gens sont imprévisibles, imprégnés de sentiments et d’émotions, imprévisibles.
Les gens mentent, retournent leur veste, se cachent.
Les gens feraient tout pour accaparer les choses qu’ils aiment.

Pour autant, moi, je n’suis pas exceptionnelle.
Je suis cette fille un peu bancale, avec ce sourire un peu spécial.
Un peu distraite, avec des idées très bordéliques.
Particulière, au cœur débordant.
Hypersensible, à ne plus savoir quoi faire de toute cette émotion.
Toujours à l’écart, toujours méfiante.
Trop bancale, maladroite, fragile.
Trop sensible, déchirée.

Je suis cette personne qu’on ne garde pas dans sa vie parce qu’il faut tout le temps réparer, rafistoler, recoller mes serments de cœur.
Ça se bouscule en permanence dans ma tête, c’est un enchaînement d’émotions et de craintes qui se mélangent, comme un mécanisme défectueux.
Alors la chanson parle pour moi à travers cette mélodie que tu fredonnes lentement.
Mon silence fait peur parfois, mais c’est par mon regard que mon âme se dévoile le plus sincèrement à toi.

Alors, ton absence fait défaut dans mon cœur,
parce qu’avec toi, je suis entière,
je me balade dans les vapeurs de ton âme.
Quand tu n’es pas là, il y a comme un coup d’blues, un goût amer,
un goût amer de blues dans l’cœur.

Je dépose ici tout de mes émois,
ce qui me transperce, ce qui me donne froid.
Tu m’as donné ta voix,
tu m’as donné ton toi,
tu m’as laissé plonger dans ton regard pour y apercevoir ton âme,
tu m’as donné tes lèvres et ton être tout entier,
on a fini par mélanger nos âmes.

Le temps d’un jour, le temps d’un verre,
le temps d’un mot, et puis d’un vers.
Tu t’es retourné, je t’ai regardé partir,
je me suis retournée, tu m’as vu me repentir.

De mes erreurs, tu as su réparer mes fêlures.
De mon ardeur, j’ai accepté tes pansements.
De toute ta force, tu as gommé mes ratures.
Mes plaies se referment tout doucement.

Mais loin de moi, tu es comme la nuit,
triste et criante.
À mon souffle coupé, je suis absente.
Mes proses glissent lentement vers toi,
elles te dédient l’amour que j’ai pour toi.

Avec audace au crépuscule,
tu me dérobes mes illusions.
Alors enfin, j’aperçois une lueur
dans tes yeux remplis d’affect,
me laissant croire qu’à tes côtés, je serai toujours ailleurs.

M’aimer, ce n’est pas s’arrêter à ce que je dévoile.
M’aimer, c’est plus compliqué encore.
C’est entendre mes cris silencieux et mes silences bruyants.
C’est croire en moi quand je n’y crois pas.
C’est apercevoir mon âme à travers mon souffle.
C’est connaître la violence de mes émotions
et la douceur de mes passions.
C’est tenir à moi au point de me détester parfois.

Alors, tu es prêt à embarquer pour Cythère et remuer ciel et terre ?

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Melody22Aura
Posté le 09/03/2025
Salut! J'ai bcp aimé ton texte. Il est intense et émouvant, avec une belle musicalité. Il exprime magnifiquement la complexité des émotions, entre fragilité et force. J’aime particulièrement la façon dont l’amour y est dépeint, à la fois douloureux et salvateur. C’est sincère et puissant, bravo ! 💙
Umbra_scorpii
Posté le 09/03/2025
Merci pour ton retour ! ça me touche beaucoup et je suis ravie que tu ai aimé l’intensité de ce texte.
L’amour est, selon moi, un jolie paradoxe entre bonheur et douleur, et j’aime retranscrire cette complexité dans mes écrits. Merci encore pour ton regard et ton retour bienveillant !
Reglisse000
Posté le 09/03/2025
C'est juste magnifique ! Ton écriture est fluide, et, malgré que je n'ai jamais été très friande des poésies, je peux dire que ce prologue est incroyable !
Umbra_scorpii
Posté le 09/03/2025
Merci beaucoup !
Je suis ravie de t’avoir réconcilié avec la poésie alors ! 🫶🏻
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