Prologue – Les cendres d’un livre oublié
Le feu dévorait le papier avec une avidité sans vergogne, consumant chaque mot, chaque ligne, chaque vestige d’une vérité condamnée. Les pages se tordaient dans les flammes, craquelant comme des os trop secs, avant de s’effondrer en cendres, indignes même du souvenir.
Une silhouette se tenait devant le brasier, immobile. L’homme – car c’était bien un homme, et non une ombre ni un fantôme – contemplait l’agonie du livre avec un rictus amer. Ses yeux froids suivaient les lettres qui s’évanouissaient en fumée, un éclat de satisfaction cruelle brillant dans son regard.
- On ne se souviendra pas.
Il ramassa du bout des doigts un fragment de page calcinée et l’écrasa entre ses paumes, le réduisant en poussière noire. Il ne restera rien, pas même un regret. Sa voix était aussi dure et froide que la pierre qui l’entourait. Il ne parlait à personne. Juste à ce silence oppressant qui régnait après chaque exécution.
Puis, sans un regard en arrière, il tourna les talons et quitta la pièce, abandonnant le brasier à sa frénésie destructrice.
Derrière lui, l’histoire d’un massacre effacé du monde se dissolvait dans un dernier soupir incandescent.
Ca en fait des castes, et des histoires liées à leur existence, prometteur tout ça.
On sent qu'on n'est pas dans la déconnade d'entrée de jeu. Là immédiatement je ne me dis pas 'tiens si en fond on mettait la Compagnie Créole ?'
Non sans rire ya l'envie de tourner la page.
Et je ne sais pas vers où on va dans l'histoire, ni le contexte général mais il me semble qu'il y a encore une fois cette thématique du souvenir, de l'oubli, présente dans tes autres textes, qui ressort (mais peut être que je me fourvoie... Et que je devrais lancer la chanson Au bal masqué avant de passer au chapitre suivant).