L'Île

Par Rachael
Notes de l’auteur : Une première exploration.
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Carnet de Djéfen

La maison se situe sur un éperon rocheux surplombant la mer, derrière un vaste parc, à la diversité végétale étonnante. Elle est gérée par l'intendant, orchestrant une véritable armée de nonnuhs qui effectuent toutes les tâches manuelles : soin de la maison, des jardins, culture des potagers et des champs, élevage des animaux, cuisine, et même surveillance des « invités » que nous sommes.

J'ai enfin vu ces ouvriers nonnuhs que je croyais réservés aux domaines nazgars. On ne peut les confondre avec des humains. Ils ont quelque chose d'anormal, comme si leurs yeux ne se trouvaient pas à la bonne place, ou plutôt comme si les proportions de leur corps et de leur visage n'étaient pas exactement justes. Ils travaillent et ne parlent pas ; j'ignore si, dans le cas contraire, ils auraient quelque chose à nous dire.

 

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Les paupières mi-closes, Arthen contemplait d'un œil endormi les mignons nuages arrondis qui passaient dans le ciel clair, poussés par une brise vigoureuse. Il les imaginait juchés sur l'un d'entre eux, emportés par le vent, s'évadant, voguant vers la ville et leur famille... Leurs parents leur manquaient à tous les trois. Heureusement qu'ils étaient ensemble ! Sans Djéfen et F'lyr Nin, Arthen se serait senti perdu.

Cette pensée le sortit de sa somnolence ; il éprouva un pincement d'inquiétude pour l'oiselle. Il était allongé sous une haute fougère arborescente, Djéfen à ses côtés. F'lyr Nin, elle, était partie se promener plus loin, le long d'un petit canal bordé d'agapanthes à grandes fleurs bleues.

C'est F'lyr Nin qui avait nommé la plante pour eux, ainsi que de nombreuses autres, dans l'immense jardin botanique du parc et au-delà. Ce qu'ils connaissaient de l'île leur donnait l'impression qu'elle était couverte de plantes vertes et fleuries se frôlant et s'entrecroisant, emplissant tout l'espace. Certaines espèces, qu'Arthen n'avait jamais rencontrées avant, avaient été qualifiées par l'oiselle de sensibles au froid. Elle en avait déduit que la température ici ne devait jamais beaucoup baisser au-dessous d'une douzaine de degrés.

F'lyr Nin était très calée en botanique ; elle possédait également un savoir extraordinaire dans divers sujets aussi hétéroclites que l'astronomie, la musique ancienne, ou les techniques de la fonderie de l'acier. On aurait dit qu'elle avait ouvert au hasard les pages d'une immense encyclopédie. Remarquable et étrange, comme tout ce qui concernait F'lyr Nin.

Le tout premier soir, après une simple contemplation des étoiles, et un regard au communicateur d'Arthen, muet, mais donnant toujours l'heure, elle leur avait affirmé qu'ils se trouvaient encore dans le même hémisphère, et qu'ils avaient voyagé vers le sud et vers l'ouest. Ils l'avaient confirmé ensuite en voyant que les jours étaient plus courts que chez eux de plus d'une heure, et que le soleil se levait bien plus tard.

Étonnante F'lyr Nin !

Depuis qu'elle pâtissait des effets de la présence du neutre, elle n'était pas des plus sociables. Elle parlait peu, que ce soit à Djéfen ou Arthen. Elle avait mal à la tête en permanence, et avait totalement perdu toute perception télépathique. « Elle se sent tellement rabaissée de se retrouver à notre niveau d'humains ordinaires », avait résumé Djéfen sans finesse, mais non sans une certaine justesse, de l'avis commun des deux amis.

Ils avaient quelques raisons de la juger un peu sévèrement. Trois jours plus tôt, elle était rentrée après la tombée la nuit, contrevenant à la règle qui leur avait été imposée : ils pouvaient aller et venir à leur guise, explorer les alentours, tant qu'ils étaient présents avant le coucher du soleil. Ils avaient aussitôt découvert ce qu'ils devaient anticiper en cas de manquement : ils avaient été enfermés tous les trois dans des cellules au sous-sol de la maison. Dans le noir et une humidité glaciale, sans eau ni nourriture, ils avaient attendu, chacun de leur côté, sans aucune idée de la durée de leur incarcération. Ils en étaient ressortis après vingt-quatre heures, le lendemain soir, assoiffés, affamés et transis, avec la promesse qu'une prochaine incartade leur vaudrait une punition bien plus longue. L'intendant le leur avait énoncé sans émotion apparente, le visage impassible. C'était presque plus effrayant que s'il avait manifesté une quelconque agitation ou colère. Il obéissait au maître, sans aucun état d'âme. Celui-ci, à n'en pas douter, avait laissé des consignes, ou communiquait avec son serviteur.

Djéfen en voulait toujours à F'lyr Nin pour avoir dû subir ce châtiment angoissant et humiliant ; il lui adressait à peine la parole. Arthen, lui, faisait quand même plus d'efforts pour communiquer avec elle. Elle souffrait, et lui, il se sentait si coupable de l'avoir entraînée ici !

À son départ, quelques minutes plus tôt, il lui avait jeté :

- Eh ! Ne t'éclipse pas sans rien dire. Et ne va pas trop loin !

Elle lui avait répondu avec une révérence moqueuse :

- Tu ne comprends rien ! Je prends le large, justement parce que cela m'éloigne de l'autre, là, et de ses ondes ou je-ne-sais-pas-quoi. Derrière la colline, j'ai un peu moins l'impression qu'on me tape sur le crâne avec un marteau, à petits coups réguliers... Mais je serai de retour à temps.

Vaguement sceptique quant à cette promesse, et en tout cas incapable de se replonger dans sa rêverie, Arthen ouvrit les yeux et soupira, en lançant à Djéfen :

- On devrait aller avec elle. On ignore ce qui peut lui arriver.

- Tu veux dire qu'on ne sait pas ce qui peut lui passer par la tête, persifla Djéfen. Cette fille-oiseau est complètement lunatique.

- C'est assez cocasse que tu la trouves trop singulière, rétorqua Arthen, agacé. Tu devrais pourtant être habitué à ce qui sort de la norme ?

Djéfen grommela quelques mots incompréhensibles, finissant par un « OK. Allons-y ! » résigné, et il se leva. Ils partirent au petit trot dans la direction qu'avait prise l'oiselle.

Arthen n'avait toujours pas réussi à digérer la révélation de leur ravisseur sur le père de Djéfen. La preuve, il avait mis plus de trois jours à s'en souvenir. Sa cervelle s'y refusait, tout simplement. C'est quand il avait répété pour la millième fois qu'il était désolé de les avoir entraînés dans cette galère que F'lyr Nin avait levé un coin du voile sur sa mémoire, en disant qu'ils n'avaient pas été choisis par hasard, eux non plus. Les connexions s'étaient soudain rétablies dans la tête d'Arthen, les paroles de leur kidnappeur lui étaient revenues avec exactitude : « Djéfen, le fils du protecteur d'Arcande, notre dévoué Tenzem ».

Il apostropha Djéfen :

- Tu lui en veux parce qu'elle a fait sortir le souvenir de mon cerveau, mais tu sais, j'aurais bien fini par le retrouver tout seul.

- Je lui en veux parce que tu l'acceptes telle qu'elle est, alors que tu t'y refuses avec mon père depuis deux jours. Tenzem n'est pas un monstre, répéta Djéfen pour la centième fois. Il est humain, sinon je ne serais pas là. Je doute qu'on puisse en dire autant de ta copine.

Il demeurait sur la défensive, blessé par la suspicion d'Arthen sur son père, sur lui, sur sa famille. Celui-ci regrettait à présent une réaction probablement outrancière, mais sa fierté l'empêchait de l'admettre. Déjà qu'il passait son temps à s'excuser depuis leur arrivée ici, voici maintenant cinq jours...

- F'lyr Nin porte son étrangeté sur son visage ; ton père se dissimule et trompe tout le monde. Ça fait une sacrée différence, argumenta Arthen.

- Tenzem se cache pour de bonnes raisons. S'il se considère comme humain, et comme un citoyen d'Arcande, est-ce que ce n'est pas le plus important ?

- Mouais, citoyen d'Arcande, d'accord... enfin, ton père n'est pas non plus le grouillot qui nettoie les écuries municipales... Écoute ! Je veux bien lui accorder le bénéfice du doute. Par amitié pour toi.

Il regarda le garçon avec un petit sourire en coin, épiant l'effet de son admission. Djéfen ne dit rien, mais son ami le vit se dérider. Arthen lui balança un coup de poing joueur :

- Ah, là, là, t'inquiète ! Je vais finir par m'y habituer, assura-t-il. Quand même, Tenzem dirige les patrouilleurs ! Ces gars-là sont les plus anti-nazgars qu'on puisse imaginer ! Ils ne se sont jamais doutés de rien ?

Le sourire de Djéfen s'amplifia, et il secoua la tête avec gaîté :

- Non, jamais. Quelquefois, j'ai eu droit à des récits plutôt drôles, quand mon père devait déployer des trésors de ruse pour les protéger sans qu'ils s'en aperçoivent. Tiens, ils croient fermement que les Alters sont d'une maladresse désastreuse avec un arc et des flèches !

Arthen tourna son visage vers lui, les sourcils froncés. Il ne saisissait pas.

- Pourquoi ?

- Parce que quand ils partent en patrouille avec Ten, les flèches n'atteignent jamais leur but. Elles frappent toujours à côté ou se perdent.

Arthen rit en visualisant le spectacle. Mais il restait quand même perplexe sur Tenzem :

- Ton père, comment pouvait-il ignorer ce qu'on faisait, ce qu'on avait découvert ?

- Qu'est-ce que tu crois, que les télépathes passent leur temps dans la tête des autres ? Tenzem espionne les visiteurs, les nouveaux arrivants à Arcande, pour s'assurer de leurs intentions, mais ça ne va pas plus loin. Il se l'interdit avec sa famille ou ses amis.

- Oui, vu comme ça, évidemment... Pourtant, le jour où je l'ai rencontré à l'auberge, juste après nos premières explorations, j'ai eu peur qu'il ait découvert quelque chose. J'étais si mal à l'aise, j'avais l'impression que la terre entière pouvait s'en rendre compte, et il m'a regardé bizarrement !

Djéfen pouffa en imaginant la scène :

- Tu ne me l'avais pas raconté, ça ! Il a probablement perçu tes émotions troubles, et ça l'a intrigué, mais il n'avait aucune raison de pousser plus loin et de devenir indiscret.

Arthen acquiesça, pensif. Il saisissait mieux maintenant. Profitant de leur complicité retrouvée, il entraîna son ami sur le terrain qui lui tenait le plus à cœur ;

- Et ta mère, elle sait depuis le début, pour ton père ?

- Ah, non ! Elle n'a rien su pendant des années. Dingue, non ?

Il s'interrompit comme ils rejoignaient le petit canal qu'avait dû emprunter F'lyr Nin.

L'île - si c'en était bien une, ainsi qu'on le leur avait annoncé -, leur était apparue jusqu'ici comme une succession de pics et montagnes escarpées se jetant dans la mer. Les rares endroits plats avaient dû être cultivés autrefois, ce dont témoignaient les canaux qu'avaient découverts les trois enfants. Les anciens habitants avaient certainement conçu cet ingénieux réseau de goulottes étroites aménagées à flanc de colline pour l'irrigation des cultures. Près de la propriété de leur geôlier, les ouvrages étaient entretenus, nettoyés, la végétation taillée, pour l'agrément du maître des lieux.

C'est en suivant ces canaux, sur les chemins de maintenance, larges souvent de moins d'un mètre, que les enfants apprivoisaient leur environnement, en explorant les alentours. On pouvait parcourir de la distance en une journée : tout canal était plat par définition, longeant les courbes de terrain. Enfin, techniquement, il existait une pente, pour que l'eau s'écoule, mais elle demeurait imperceptible... Étonnant dans un paysage où la règle était la verticale, où des terrasses autrefois cultivées, bordées par des murets de pierre, délimitaient les versants abrupts des montagnes.

Ils n'avaient pas encore rattrapé F'lyr Nin, et scrutèrent dans les deux directions : suivre le courant, ou le remonter ?

- De quel côté ? interrogea Djéfen.

- Vers le sud, regarde, les herbes sont bien plus couchées, nota Arthen.

Djéfen partit devant, à un rythme soutenu ; Arthen se cala sur son pas, juste derrière. Comme ça, ils parvenaient toujours à discuter.

- Alors, ta mère, elle l'a appris quand ?

- Mon père avait décidé de ne rien dire à personne, jamais. Mais la vieille Arcande, la ville souterraine où ils vivaient tous, s'écroulait sur leurs têtes. Avec l'arrivée des spatiaux, le rêve de reconstruire une cité à la surface est devenu une entreprise réalisable. Pour que ça marche, pour que les gens se convainquent que ce projet ne signerait pas leur arrêt de mort, il fallait une garantie supplémentaire. Cette garantie, paradoxalement, ça a été la révélation qu'un nazgar allait veiller sur la ville et la protéger de ses semblables. De là, il devenait beaucoup plus difficile pour Ten de cacher à sa famille un secret que d'autres connaissaient.

- Ouaouh ! Tu veux dire qu'il a décidé de tout dévoiler à ta mère, comme ça, du jour au lendemain ? Après des années de silence ?

- Oui, plus de quinze ans. C'est ma sœur, qui savait déjà tout, qui s'est chargée de la mission. Je n'aurais pas aimé être à sa place...

- Et ensuite ?

- Je n'en ai pas de souvenirs, parce que j'étais bébé. Ma mère est partie vivre à l'autre bout de la ville, et a refusé tout contact avec mon père pendant des mois. Mais ça s'est arrangé. Elle a fini par admettre qu'il était bien l'homme qu'elle avait toujours connu. Avec juste quelques particularités qu'il avait omis de signaler...

Arthen secoua la tête, abasourdi. Il ne pouvait pas, évidemment, s'imaginer à la place de la mère de Djéfen ; pourtant, s'il se figurait Oanell dans la même situation, il était persuadé que sa mère n'aurait jamais pardonné. Pas à cause du mensonge en lui-même, mais pour l'absence de foi qu'il supposait. Ça décuplait sa curiosité. Comment cela avait-il bien pu se passer avec son père ?

Penser à sa mère ravivait aussi ses remords, qui ne le laissaient pas en paix depuis leur arrivée. S'il avait eu le courage d'aller lui parler plus tôt, à elle ou à Sio, rien ne se serait peut-être produit... Elle devait mourir d'inquiétude. Ils devaient se morfondre tous à Arcande, Oanell et Sio les premiers... Est-ce qu'ils éprouvaient le même manque et la même tristesse que lui ?

L'apparition de F'lyr Nin, loin devant eux, au sortir d'une courbe dans le canal, coupa court à ses réflexions moroses.

- F'lyr Nin ! Attends-nous ! cria Arthen, les mains en porte-voix.

Elle s'arrêta. Ils la rejoignirent en accélérant, survolant l'étroit sentier, finalement ravis d'être sortis de leur torpeur et de s'être dépensés.

- Eh bien, la confiance règne ! fit l'oiselle peu aimablement.

Le visage de Djéfen se ferma ; il ne répondit rien. Arthen se sentit mal. S'ils commençaient à se chamailler, ils n'arriveraient à rien.

- J'ai confiance, Nin, répliqua-t-il utilisant son diminutif. On ne voulait pas te laisser seule. Notre principal atout ici, c'est de faire équipe à trois. Il ne faut pas les laisser nous diviser.

F'lyr Nin le scruta avec cet œil approbateur qu'elle ne lui avait montré qu'une ou deux fois jusqu'ici. Arthen se sentit bêtement content ; il n'osa pas regarder dans la direction de Djéfen, de peur de lui voir un air moqueur.

 

****

 

Ils ne purent continuer très loin dans cette direction. Le canal se déversait dans de de multiples petites rigoles, qui disparaissaient dans des champs depuis longtemps abandonnés. Devant eux, une baie s'ouvrait sur l'océan. En contrebas, on apercevait des ruines, pans de murs mangés par la végétation, tas de gravats informes d'où sortaient des buissons couverts de fleurs. Au bord de l'eau, échouées sur la grève, des carcasses de bateau finissaient de se décomposer.

- Ça devait être une ville, hasarda Djéfen. J'ai vu les restes d'une ancienne cité, au-dessus de la vieille Arcande. Ça y ressemble un peu. On ne reconnaît plus rien, les plantes ont presque tout envahi ; mais on réalise bien que ce n'est pas naturel, ces montagnes de gravats.

- Ça paraît immense ! commenta Arthen.

- Les métropoles humaines d'avant la grande chute couvraient des kilomètres et des kilomètres, indiqua Djéfen. Celle-là n'avait rien de gigantesque...

- En tout cas, on sait qu'il existe un accès à la mer par ici, nota Arthen.

- Et sur la mer, on trouve des bateaux, continua Djéfen. F'lyr Nin, tu n'entends toujours rien ?

Elle le regarda avec reproche, et hocha la tête. Non, rien de nouveau de ce côté. Arthen lui tendit la main, dans un geste spontané de réconfort. Elle la prit et il la serra dans la sienne. Son cœur se mit à battre plus fort. Il se sentait réconforté, lui aussi, par le contact de cette main. Ses doigts touchaient la peau nue de sa paume, tandis que son pouce se promenait sur le duvet qui couvrait le dessus de sa main. À travers ce simple contact transparaissait toute la complexité de l'oiselle : humaine jusqu'au bout des doigts, mais aussi couverte de plumes, à jamais autre.

****

Ils demeurèrent un moment à contempler les restes de la ville. Ils n'osèrent pas s'en approcher. C'est dans les ruines qu'on risquait les plus mauvaises rencontres, d'après Djéfen : pillards à la recherche des reliques de la technologie des anciens, sauvages retournant les gravats pour exhumer des objets et des matériaux utiles.

Pourtant, rien ne bougeait. Il émanait de cet endroit une impression d'abandon et de désolation. Les habitants de la propriété étaient-ils les uniques occupants de l'île ?

S'ils étaient seuls ici, cela signifiait aussi qu'ils ne pourraient compter que sur eux-mêmes pour s'échapper.

 

 

 

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Isapass
Posté le 05/03/2018
Je m'arrête de nouveau ici, un peu pour la même raison que précédemment : la révélation sur Temzen m'a laissée songeuse. En fait, je n'ai pas compris tout de suite. Est-ce voulu ? Ou c'est moi qui suis neuneu (ce n'est pas exclu) ? En tout cas, j'ai trouvé ça un peu flou, et j'ai trouvé que ça diminuait l'impact de la révélation, alors que ça fait un paquet de chapitres qu'on attend de savoir ! Et j'ai trouvé que là, tu passais dessus un peu trop vite. 
Peut-être est-ce parce que tu as choisi de le dire dans la narration et non dans un dialogue ? Ils en discutent ensuite, certes, mais seulement après que le lecteur ait eu la réponse. Et tu n'écris jamais en toutes lettres "trucmuche est le Nazgar". Alors je me dis que pour de jeunes lecteurs, le flottement risque d'être encore plus fort (ou pas : j'ai peut-être un âge mental inférieur à celui requis pour lire ta fiction ?)
Voilà, je voulais juste te donner mon impression là-dessus, parce que je trouve que le reste est tellement parfait ! Le trio fonctionne très bien, mais chaque personnage est attachant et intéressant seul. On est continuellement tiré vers la suite du récit qu'on a pas envie de lâcher. Et le style est d'une efficacité redoutable, avec un choix de vocabulaire toujours très ajusté qui facilite la visualisation : on a les paysages devant les yeux !
Bref, je suis faaaaaaaaan !
Je continue (j'ai chargé Arthen dans ma liseuse, c'est mon livre de chevet) et je m'arrêterai pour te faire des remarques si j'en ai.
A+ 
Rachael
Posté le 05/03/2018
Coucou,
J'irai relire passage que tu mentionnes. Peut-être, en effet, est-ce à cause de la narration que la révélation est un peu "mise à distance"? A voir, j'irai jeter un oeil...
Ou alors, c'est toi qui es neuneu (mouahaha !) ^^
Merci de ta lecture, c'est toujours super d'avoir une fan !
EryBlack
Posté le 21/02/2014
Bon voilà, je craque, je me replonge dans ton histoire avec délice, parce que franchement, c'est un chapitre foncièrement génial que tu nous proposes là, Rachael. Les descriptions de l'île sont parfaitement gérées, bien réparties dans le texte sans que cela coupe l'action, les relations et les réactions des enfants sont complètement justifiées et on y croit complètement ! C'est ça que j'aime beaucoup, je crois, c'est que de vraies images naissent de la lecture sans avoir besoin de fournir un effort mental. Et en plus, c'est pas comme si c'était des images moches : cette île a l'air vraiment superbe. Toutes ces plantes, ces ruines, ça fait beaucoup à explorer et à comprendre, et j'ai vraiment hâte de voir ce qu'is vont bien trouver en farfouillant. Pourquoi pas un moyen de se sauver, justement ?
Je me suis aussi souvenue de ton histoire d'Halloween, la lune rose si je me souviens bien, qui devait donc raconter  un pan de l'histoire du père de Djéfen ? je l'avais toujours soupçonné, ce Temzen :P 
J'aime aussi cette relation naissante entre Arthen et Nin. Mais je m'inquiète un peu pour leur futur. Est-ce que c'est commun, des liens de ce genre entre humains et alters ?
Les nonnuhs sont un peu flippants, et l'atmosphère garde quand même une bonne dose de menace, sans que ça soit trop lourd non plus. ca fait un peu vacances, en fait, même si tu précises bien, plusieurs fois, que leurs familles leur manquent. celle qui m'a l'air de souffrir le plus, c'est Nin, justement, parce que c'est celle qui parle le moins et qu'on comprend le moins... Son personnage m'intéresse beaucoup.
Je lirai vite la suite ! Merci pour ce super chapitre, Rachael ! 
Rachael
Posté le 21/02/2014
Salut Ery,
C'est un vrai plaisir de te revoir par ici ! Et tout ça alors que le pano n'est même pas fini ! trop d'honneur !
Oui, l'île, je voulais la faire vraiment belle, alors je me suis inspirée d'une île existante assez géniale (que je vous dévoilerai peut-être un jour, si vous êtes toutes très très très gentilles....).  A part les ruines, tout est vrai (la végétation, les canaux, les montagnes...).
L'histoire d'halloween, c'était en effet bel et bien inspiré du personnage de Tenzem, un petit épisode qui correspond plus ou moins à ce que Djéfen raconte sur la révélation de son père à sa mère...
Le petit côté vacances, il est voulu, les enfants ont une grande liberté, sont dans un endroit assez magique, et ils sont ensemble. Malgré l'absence des parents et le côté angoissant, il y a bien quand même une atmosphère de vacances, au moins pour Djéfen et Arthen, parce que c'est moins drôle pour F'lyr Nin. 
Merci pour ton commentaire super sympa, Ery !! (^_^) 
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