Le nez plongé dans un livre, le chat ronronnant sur mes genoux, je n’entends pas la voix douce qui m’appelle. Je sursaute lorsqu’elle pose tendrement sa main sur mon épaule. Je relève brusquement la tête, réveillant mon chat au passage, et souris à la jeune femme après avoir compris le message.
– Puis-je emprunter ceux-là ? demandé-je, en montrant la pile de livres attendant d’être dévorés.
Elle accepte et je range les livres dans mon sac. Je la remercie et elle retourne tranquillement à son bureau. Je craque mes jointures comprimées, et me dirige vers elle, avec mon chat, pour la saluer.
Tout sourire, elle me tend un petit paquet blanc et brun, que je prends en la remerciant. À l’odeur qui monte à mes narines, je devine le contenu et je la prends dans mes bras avec reconnaissance.
– Ce qui est bien avec toi, c’est qu’on a toujours l’impression de faire quelque chose d’incroyable, me dit-elle, en réponse à mon câlin.
Je fourre le paquet dans mon sac, mets mon chapeau, enfile mes gants et me lunettes teintées avant de sortir.
À l’ombre des grands platanes, encadrant l’allée de leur présence, ma marche me détend, et mon chat s’éloigne pour rester au soleil. Le ciel azur, parsemé de nuages pâles, est éclairé avec la lueur si spéciale des soirées d’été. Le soleil déclinant projette de grandes ombres fraîches.
Après une dizaine de minutes, je bifurque à droite et me dépêche sous l’astre encore très lumineux malgré sa position.
J’arrive au portail du hameau de ma communauté. Comme d’habitude, les deux chiens m’accueillent avec effusion lorsque je passe la barrière. Ils invitent Adès à jouer mais il décline leur invitation avec un air blasé, queue droite.
Je vais brièvement saluer le chef de la communauté, le père de tous et celui qui m’a recueilli avec générosité.
Je rejoins mon logis où je vis seule depuis longtemps. Au moment où je franchis la porte, une voix enjouée me hèle.
– Céleste ! Attends moi ! m’appelle Maïra, mon amie la plus proche.
Je l’invite à rentrer et salue Louana, sa sœur cadette, que j’aperçois un peu plus loin. J’enlève mes livres du sac et lui tends les siens, qu’elle prend en me remerciant. Je lui ramène toujours des livres de botanique qu’elle dévore avec intérêt.
Je lui montre le paquet offert par la bibliothécaire et l’odeur la fait sourire. Elle me fait un grand sourire taquin, avec des yeux de chiot battu.
– Oui, je partagerai.
Elle me claque un bisou sur la joue et me demande comment s’est passée ma journée.
– Très bien, répondé-je, en ôtant mon chapeau et mes gants. J’ai mangé un croissant ce matin puis j’ai lu toute la journée. Et toi ?
J’enlève mes lunettes alors qu’elle me répond :
– J’ai jardiné ce matin, j’ai mangé puis repris le potager. Et là, je t’ai entendu arriver.
– C’est plutôt Déesse et Thanos que tu as entendu, je répond en riant.
Après m’être servi un verre d’eau bien fraîche, je lui en tends un.
– Merci. Oui, c’est vrai. Ils t’accueillent comme ça à chaque fois, nous il ne nous calculent même pas.
Elle soupire et me sourit puis me rend le verre.
– On t’attend pour le dîner, me lance-t-elle en sortant, bisous !
Puisque je vis seule je vais souvent manger chez les autres. J’amènerai le gâteau, ça leur fera plaisir. Je remplis le bol d’Adès avec ses croquettes et du gras de viande. Il s’y plonge avec plaisir et je le regarde, amusée. Il s’arrête, et me regarde en miaulant. Il se remet à manger alors que je le caresse.
Je gratte sa petite tête noire et douce, et il ronronne.
Une fois ma douche prise, je m’habille et attache mes cheveux neige.
– On va faire un petit tour ? Il nous reste un peu de temps, proposé-je à Adès, qui plonge ses deux yeux émeraudes dans les miens.
Je vais profiter de la faible luminosité du soleil couchant. Je remets néanmoins mes lunettes et mes gants, puis sors, mon félin sur la talons. Le soleil rasant dore le ciel assombrit mais dégagé. Les premières constellations apparaissent et je m’émerveille encore devant Vénus, la plus brillante.
De grandes ombres mouvantes, semblables à des fantômes du crépuscule, dansent sur le sol. Adès essaye de jouer avec ce corps invisible, mais abandonne vite, en voyant l’impossibilité.
Je ris doucement et observe le paysage malgré ma grande connaissance de ce lieu, et de ses moindres recoins. Je redécouvre chaque jour ce lieu où nous habitons et remarque toujours une nouvelle chose attirant mon regard observateur.
Je passe caresser les deux chiens qui viennent à moi me jappant.
Adès accepte, cette fois-ci, de participer à leur jeu, et se met à courir avec eux. J’observe leur divertissement quelques instants puis décide d’aller voir la petite marre. Peut-être de nouvelles plantes ont vu le jour ? Ou de nouveau petits poissons…
À peine me suis-je éloignée de quelques pas que ma petite boule de poil quitte se compagnons pour me rejoindre. Je déambule dans l’espace clôturé, précédée de mon petit félin qui trottine gaiement. Je m’accroupis devant l’eau, yeux grands ouverts.
En plus, de temps à autre, nous profitons de quelques algues fraîches ou quelques spécimens écaillés, afin d’agrémenter nos repas ; c’est toujours bienvenu.
J’admire mon petit chat, obnubilé par un poisson gris aux reflets violets. Il tente de l’attraper, mais ne semble pas vouloir mouiller ses poils soyeux. Déesse aboie brusquement et je sursaute. Mon chat est surpris. Il glisse brusquement. Zut ! Je l’attrape alors que se pattes entrent dans l’eau. Je le tire vivement.
Il est là, sur mes genoux, mouillé et sa respiration est saccadée. Ses pupilles dilatées et son cœur galopant trahissent sa brusque peur.
Tout est allé trop vite. Je n’ai pas réfléchi, mon corps a agit tout seul. J’éclate d’un rire nerveux et prends mon félin affolé dans mes bras. Je me relève, reprends ma respiration et retourne en direction de ma roulotte. Le soleil s’en va à l’horizon, rapidement masqué par le voile scintillant d’une nuit étoilée.
Je lui sèche les pattes après être allée chercher une serviette dans la salle de bain. Une fois fini, il saute à terre et miaule avant de faire sa toilette. En regardant l’heure, ça me revient en tête. C’est l’heure d’y aller : je me prépare, prends mon gâteau et coiffe mon chapeau. Mon compagnon trottine pour me rejoindre et il sort devant moi.
Après avoir toqué à la porte de Maïra, elle m’ouvre et je rentre, suivie de mon animal.
– Céleste ! Comment vas-tu ma grande ? m’accueille Julia, sa mère.
Plus petite que moi, replète, elle m’offre son plus beau sourire. Ses cheveux noirs épais sont attachés sans soin sur sa nuque, et deux gros anneaux remuent à ses oreilles. Sa tenue colorée et ses nombreux accessoires m’amusent toujours et je porte souvent ceux qu’elle m’offre. Comme les deux petites lunes qui scintillent à mes oreilles. Elle m’a dit les avoirs choisi pour mon nom.
Ma relation avec Maïra vient aussi de l’attachement que me porte sa famille et principalement son père, qui est comme le mien.
– Très bien Julia et toi ? Tiens, la bibliothécaire me l’a offert.
Je lui tends le paquet lorsque Louana déboule de la cuisine.
– Adès ! s’exclame-t-elle, à chaque fois en admiration devant mon animal.
– Dis bonjour Loulou ! la réprimande Maïra, derrière moi.
Elle prend mon chat dans ses petits bras, et me fait un grand sourire enfantin, avec toute l’innocence de ses yeux ébenes.
– Bonjour tata !
Elle repart, et emmène Adès dans la cuisine, où est retournée sa mère.
C’est comme ma famille, et comme mon foyer. Un endroit où règne une chaleureuse intimité, une amitié forte, un amour profond. Et dans ce cocon familial, ils m’accueillent toujours avec la même joie, la même générosité. Je pose ma tête contre celle de Maïra alors qu’elle m’enlace par derrière. J’ai le nez dans ses longs cheveux châtains aux reflets blonds.
- Vous mettez la table ? demande Julia en posant un plat fumant sur la mince table au milieu de la pièce.
Nous nous mettons au travail en rigolant et ne commençons à manger qu’au retour du père. Je le salue et il me serre affectueusement l’épaule, encrant ses yeux dans les miens.
* * *
Je m’extirpe de mes songes aux chants matinaux des oiseaux. J’ouvre lentement les yeux et souris. Je me lève, refais mon lit, bois puis nourris mon chat. Ma douche prise, j’ m’habille et me coiffe.
Il n’est pas encore huit heure, j’ai un peu de temps.
J’ouvre les fenêtres et sors respirer l’air frais des matins d’été. Il fait très beau et déjà chaud malgré l’heure.
- Bonne journée, ma puce ! me lance le père de Maïra en partant travailler.
Je le salue en souriant et fais quelque pas sur l’herbe humide de rosée et fraîche. J’adore marcher marcher pieds nus le matin, sentir les brins d’herbes chatouiller mes doigts de pieds, la terre humide et odorante, les petits insectes qui visitent mes pieds comme de vastes montagnes.
C’est si agréable ! Un doux soleil, presque déjà trop fort pour moi, perce une fine couche blanche et moutonneuse. Ses rayons d’or caressent les maisons et les jardins, chassant peu à peu la paralysie humaine de la nuit.
J’aime tant ce moment !
La vie revient, comme chaque matin, comme appelé par cet astre aux allures de joyaux mais aux comportement aussi doux qu’une mère et aussi tempétueux qu’un guerrier. Les oiseaux, tels une haie d’honneur fidèle et infaillible, l’accueille chaque matin.
J’admire le paysage, ces lieux où ils m’ont accueillie alors que je n’étais qu’une enfant. J’ai été déposée, devant leurs habitations.
Le chef n’a pu se résoudre à me laisser mourir de faim et de froid. Mais eux, tout comme moi, ignorent tout de ma vie. J’avais quatre ans et presque aucun souvenirs. Un papier était mit dans une de mes poches avec ma date de naissance et un collier, sur lequel était gravé mon nom, ornait mon cou.
Je le porte tout le temps. Ce sont les deux seules choses qu’il me reste de ma famille et de ma vie. Je n’ai qu’un seul souvenir, mais étrangement précis.
Un chat noir et une femme au même aspect physiologique que moi. Albinos. Et la lune, dans un ciel rouge.
Je n’ai que ça, mais c’est gravé en moi, à jamais.
Je rentre rapidement dans l’ombre de ma roulotte et prends mes lunettes de soleil. Mon chat miaule et saute lestement sur la table.
Il est huit heure dix, je vais bientôt y aller. Et comme tout les matins, je vais à la bibliothèque, pour toute la journée. Je ne suis jamais allée à l’école. On ne m’a jamais dit pourquoi, mais ça me convient.
Je passe mes journées à découvrir et étudier, par moi-même, avec des livres. J’ai toujours aimé apprendre. Ma curiosité naturelle me pousse à poser des questions et chercher les réponses.
Peut-être ais-je eu envie d’aller à l’école, comme les autres. Je ne m’en souviens pas.
Mais maintenant je suis bien comme ça, et je ne veux pas changer.
Je mets mon chapeau, enfile ma veste légère, prends mon sac et Adès saute dehors. Je vais saluer les deux chiens, et je leur ouvre. Ils sont enfermés dans leur chenil la nuit et je les libère le matin. Ils se précipitent sur moi en couinant et je les caresse vivement.
Adès reste en retrait sur son petit derrière et m’attends. Il n’a pas envie de jouer aujourd’hui. Je me dirige vers le portail, l’ouvre et le referme derrière moi.
– Tu es pressé aujourd’hui ?
Je suis intriguée par son comportement. Il m’attends à l’entrée du chemin qui mène à la bibliothèque. Il miaule et me fixe de ses deux émeraudes irisées.
– Je vais d’abord acheter un pain au chocolat, d’accord ? On se dépêche, si tu veux.
Je pars donc vers la gauche, précédée de mon félin, et marche sur le trottoir jusqu’à la bibliothèque. Je bifurque à droite et traverse après avoir vérifié. Arrivée sur le perron de la boulangerie, je remarque qu’Adès s’est posté assis sur la dernière marche avant la grande porte du palais à livres. Je me presse de faire mon achat et après quelques minutes, je le rejoins. Je m’amuse de son attitude et nous franchissons l’entrée.
– Oh, bonjour Céleste ! s’exclame la bibliothécaire s’affairant au milieu de livres et de cartons entassés.
Elle ouvre, range, déplace râle e se redresse finalement pour m’offrir son plus beau sourire.
Elle est fine et gracieuse, sa démarche est assurée. Son visage dur tranche avec la sympathie de ses yeux brillants, ses traits sont secs et austères, alors que son sourire illumine et resplendit. Sa peau pâle et ses cheveux roux donnent un aspect féerique à cette femme au physique si particulier, mais si beau.
– Comment vas-tu ? demande-t-elle en se rapprochant.
– Très bien et vous ?
Elle me tend une tasse de tisane que je prends en la remerciant.
On partage toujours une boisson le matin, lorsque j’arrive. On discute mais je sens que mon chat est agité. Il renifle tout, cours et me gratte la jambe.
Je m’excuse pour interrompre la discussion et me penche vers lui. Accroupie, je le fixe et tente de voir si il a quelque chose d’apparent, quoi que ce soit qui pourrait le déranger.
Il capte mon regard inquisiteur et part vers les rangées de livres. Il s’assoit et miaule en me regardant.
– Qu’est-ce qui lui arrive ? demande-t-elle à côté de moi.
– Je l’ignore.
On échange une regard d’incompréhension et je pose ma tasse avant de le rejoindre. Il fait de même et avance encore un peu. Il se retourne et fait encore quelques pas.
– Tu veux que je te suives ?
Il continue son étrange manège et je décide le suivre.
- Je reviens.
Elle acquiesce en souriant et je me mets à le suivre. Il déambule prestement entre les étagères couvertes d’ouvrages, il bifurque, tourne comme s’il savait exactement où il allait. Il vérifie de temps en temps ma présence ce qui finit de me rendre perplexe.
Que fait-il ? La raison m’est inconnue, mais je le suis quand même. Cette bibliothèque est si grande ! Elle m’émerveille toujours autant ! Si vaste, si haute, mais remplie à craquer ! C’est un vrai labyrinthe féerique.
J’ai toujours aimé me promener parmi les étagères, toucher le bois usé, sentir l’odeur des vieux livres. Soudain, il se stoppe d’un coup. Nous sommes dans un recoin isolé et sombre. Je m’étonne de n’avoir jamais remarqué cet endroit exiguë et reculé. Un large tissu recouvre une grande silhouette épaisse. Il semble vouloir enlever le drap, ce que je fais pour lui.
Je reste figée, me retrouvant face à moi même. Un miroir !
Une grande vitre lustrée aux reflets bleutés, faisant ma taille, en forme d’œuf. Logé dans un cadre massif en bois, travaillé et sculpté avec une précision remarquable, semble dormir depuis des siècles, sous un vieux drap. L’impeccable propreté de cet objet m’interpelle et je m’approche un peu, en ayant oublié mon environnement.
Mon esprit est focalisé sur lui et je parcours le bois de mes doigts. Une multitude de fragments de pierres aux couleurs splendides sont incrustés, entourés de gravures aux formes souples et gracieuses. Le bois est frais mais ne semble pas si vieux, et j’approche encore mon visage pour mieux observer. En me reculant légèrement, je remarque en haut du miroir trois rond de couleurs gravés et peints en triangle, à gauche un cercle à moitié bleu et à moitié marron, au milieu jaune et gris, comme un soleil incrusté dans un croissant de lune et à droite blanc comme neige. Une drôle d’odeur me parvient aux narines, comme des fleurs ou de l’herbe fraîche. Et je sens, avec étonnement, une douce chaleur émaner de la glace lisse.
Je me recule un peu et regarde autour. Seulement des petits bibelots, quelques livres mais rien de particulier. Je ferme les yeux et respire la bonne odeur.
Un miaulement me tire de mes pensées, et je me rappelle de sa présence. Comment ai-je pu l’oublier ? Je reporte mon attention sur mon chat, avec toutefois l’impression que le miroir m’a « obnubilé ». Comme s’il avait capté mon attention et l’avait empêche de s’échapper.
Adès pose sa patte sur la vitre en me regardant de ses grands yeux expressifs. Je lui souris mais ignore son attention. Que veut-il ?
Sceptique, je pose ma main sur la vitre gelée et tiède en même temps. À peine ma main est-elle entrée en contact avec le verre que je sens un picotement sur ma poitrine, là où le pendentif de mon collier est en contact avec ma peau. Une lumière aveuglante, d’une clarté inhumaine emplis la pièce et éclaire jusqu’aux moindres recoins. Je ferme les yeux par instinct mais je l’aperçois quand même, à travers mes paupières crispées. Je tente désespérément de retirer ma main, mais elle est comme fixée, accrochée à cette vitre lisse.
Alors que j’entends la bibliothécaire m’appeler d’une voix inquiète, je sens avec terreur que mes mains sont aspirées dans la glace. D’un coup, je rouvre mes yeux et j’ai l’impression qu’un éclair me les crève d’un coup. Je les referme alors que le miroir m’entraîne, et j’ai la sensation de pénétrer dans un voile d’eau. Les odeurs et le températures se font plus fortes, et je hurle de peur, entendant de moins en moins les pas précipités de la jeune femme.
La luminosité baisse d’un coup alors que j’atterris dans du sable. Il est chaud, l’air aussi et je sens une forte sécheresse ambiante. Je rouvre immédiatement les yeux et suffoque de peur. J’inspire fort et lentement, alors que l’odeur de fleurs de tout à l’heure me chatouille les narines. Le soleil est aveuglant et je me traîne instinctivement vers l’arrière. Ne sentant pas d’ombre, je me retourne et une immense forêt sombre s’étend devant mes yeux abasourdis. Je rampe presque jusqu’à un endroit ombré par les arbres étranges et inconnus. Je regarde au loin, et plisse les yeux en observant le paysage avec stupeur.
Des montagnes gigantesques, une immense forêt et un lac au centre. Je surplombe cette vallée, tapissée d’une herbe d’un vert presque insolent . Je sens une ambiance étrange tout autour de moi, et seulement quelques cris d’oiseaux rompent ce silence étouffant. Je respire difficilement tandis que mon cœur accélère. Je ferme brusquement les yeux, et reste ainsi plusieurs secondes, puis les rouvre d’un coup, espérant ne voir que des étagères emplies de livres...
Mais, je n’ai pas rêvé. Devant moi, le même paysage s’étend tristement, alourdissant mon désarroi. Des frissons me prennent, et ma gorge se noue, annonçant des larmes chaudes et douloureuses. Un sanglot m’échappe lorsqu’une voix m’interrompt :
- Ça va pas ?
Je me fige instantanément et tourne brusquement la tête. Une jeune fille me fixe, et je vois plus loin, un jeune garçon. Adès se tient assis devant moi. Je tente de savoir ce qui se passe, mais mon cerveau n’y parvint pas. Ça n’a aucun sens !
Je ne réponds pas et sens seulement les larmes dévaler mes joues comme des combattantes. Aucune réflexion ne parvient à arriver jusqu’à ma conscience dans ce fouillis d’ignorance et de peur. Elle semble sincèrement peinée par mon état et se rapproche, avant de s’accroupir à ma hauteur. Sa main gauche se pose sur mon épaule, la droite me tendant un tissu propre.
- Ça va ? s’enquière-t-elle, essuyant mes joues à ma place.
Tant de question et tant de douceur dans ce texte.
Je suis pas amateur de ce genre de récit et pourtant je rêve de lire la suite.
J'adore Adès !!!!
Deux petites choses une répétions dans la deuxième partie : Marcher Marcher pied nue...
Et c'est peu être moi mais je pense que c'est Intention et pas attention d'Ades
Que veut il?
Mais c'est magistral c'est superbement bien écrit et j'étais totalement happé par l'histoire...Vite la suite que ce passe t'il que va elle devenir ?§§§§
Merci pour tes corrections, effectivement, c'est "intention"...
J'espère que la suite plaira autant !
C'est un super ensemble qui se lit très bien, l'écriture est poétique, pleine de finesse et très fluide !
Juste quelques petites remarques :
-"– C’est plutôt Déesse et Thanos que tu as entendu, je répond en riant." : je réponds";
-"– Merci. Oui, c’est vrai. Ils t’accueillent comme ça à chaque fois, nous il ne nous calculent même pas." : "ils ne nous calculent même pas";
-"mes cheveux neige" : "neige" pourrait s'accorder, ou bien dire "couleur de neige" ?
-"Le soleil rasant dore le ciel assombrit mais dégagé" : "assombri" est un adjectif;
-"Je passe caresser les deux chiens qui viennent à moi me jappant." : "en jappant";
-"la petite marre" : "la petite mare";
-"se compagnons" : un -s manquant;
-"Je le salue et il me serre affectueusement l’épaule, encrant ses yeux dans les miens." : "ancrant";
-"Il n’est pas encore huit heure, j’ai un peu de temps." : "huit heures":
-"J’adore marcher marcher pieds nus le matin": il y a un doublon, non ?
-"La vie revient, comme chaque matin, comme appelé par cet astre aux allures de joyaux" : "comme "appelée";
-"mais aux comportement aussi doux qu’une mère" : "comportements";
-"Les oiseaux, tels une haie d’honneur fidèle et infaillible, l’accueille chaque matin." : "accueillent";
-"ces lieux où ils m’ont accueillie" : "où on m'a accueillie" serait peut-être mieux ...
-"presque aucun souvenirs" : "aucun souvenir/aucuns souvenirs";
-"Un papier était mit" : "mis";
-"Il est huit heure dix" : "huit heures";
-"Peut-être ais-je eu envie d’aller à l’école," : "ai-je";
-"Adès reste en retrait sur son petit derrière et m’attends" : "attend";
-"Il m’attends" : "attend";
-"la grande porte du palais à livres" : "du palais des livres" semble plus correct ...
-"s’exclame la bibliothécaire s’affairant" : "en s'affairant";
-"e se redresse" : -t manquant;
-"Il renifle tout, cours" : "court";
-"– Tu veux que je te suives ?" : "que je te suive";
-"je décide le suivre." : "je décide de le suivre";
-"Logé dans un cadre massif en bois, travaillé et sculpté avec une précision remarquable, semble dormir depuis des siècles, sous un vieux drap" : phrase sans sujet, possibilité de mettre "il" avant "semble dormir" ?
-le miroir m’a « obnubilé » : "obnubilée";
-"l’avait empêche" : "empêchée";
-"Une lumière aveuglante, d’une clarté inhumaine emplis la pièce" : "emplit";
-"le températures" : "la température";
-" - Ça va ? s’enquière-t-elle" : "s'enquiert-elle".
Voilà, désolée, j'espère que ce n'est pas trop lourd !
J'ai hâte de lire la suite des aventures de Céleste et d'en savoir plus sur ses origines !