Il pleut à verse.
En fait, il neige, mais la chaleur du rayon-vert fait fondre les flocons. Des gouttes constellent la frimousse du petit Jiji.
Mamie-Murielle a disparu, aspirée dans la lumière. Le petit Jiji ne sait pas si elle va bien, ni où elle est. Il essaie de ne pas y penser. D'abord, s'évader. Il grignote le bâillon, le recrache, spaghetti par spaghetti. Il s'attaquera ensuite aux liens.
La dame bizarroïde regarde ailleurs, elle acclame le ciel :
— Par ici, Grande-Maîtressissime plumasienne. Par ici !
Cette dame est vraiment-vraiment méchante.
Mamie-Murielle ne s'était pas trompée, à propos des autres. Alors, le petit Jiji comprend qu'elle devait avoir raison sur le reste : papa ne vit pas sur l'étoile polaire, avec des ours et un dragon de compagnie. Papa est...
Les nerfs du petit Jiji lâchent. Il crie en silence. Sa seule envie : donner des coups de pieds à la dame bizarroïde, et venger sa mamie.
Bon, plus sérieusement, je suis bien content qu'il ne soit pas mort ce petit gars. Il est toujours aussi touchant. La révélation au sujet de son papa est bien amenée, on a de la peine pour lui. Beaucoup moins pour Pastazalée qui lui a pris sa mamie.
Le voilà seul au monde avec une mère alcoolique. Pauvre gosse.
Au plaisir,
Ori'