Chapitre 17 : Duel au sommet.

Le silence régnait après la disparition de Kein. Stelca restait agenouillé près de son père, incapable de détourner le regard de son visage désormais apaisé. Ses mains tremblaient, couvertes du sang de celui qui avait été son pilier.

— Désolé pour ton père, qu'il repose en paix.

Akao joignit les mains en guise de prière. Pragma lui était bouleversé. Ayant eu toute la peine du monde lorsqu'il apprit la mort de son paternel, il n'osait imaginer la douleur de Stelca qui venait de perdre le sien devant ses yeux.

Elle se retourna vers les deux garçons, avec des yeux larmoyants.

— Vous pensez que les larmes du Phénix peuvent le ramener ?

Pragma ouvrir la bouche et la referma aussitôt, incapable de prononcer un mot.

— On se charge de t'en ramener, ça sera bien si cela fonctionne, dit Akao posant sa main sur l'épaule de Stelca pour la réconforter.

— On ne prend pas le risque de la laisser ici dans ces conditions, ramenons-la auprès des autres chasseurs plutôt, je me charge de transporter son père.

Akao ne répondit rien, il était inconcevable pour lui de faire demi-tour si près du sommet.

— Ne t'en fais pas Pragma, je vais me démerder. Continuez ce pourquoi vous êtes venu, vous êtes proches du but.

— Ce n'est pas raisonnable, surtout avec toutes les créatures qu'on a déjà pu croiser.

— Sérieusement, allez-y, je ne risque rien. N'oublie pas que je suis capable de m'envoler au moindre problème.

Même si Pragma était conscient qu'il valait mieux mettre Stelca à l'abri, une partie de lui espérait qu'elle n'encourait aucun danger, pour pouvoir poursuivre l'ascension.

— Au pire tu peux la raccompagner, je me charge de vous ramener les larmes du Phénix.

— Non, je t'accompagne, te connaissant, tu vas le brutaliser.

Pragma reprit la route au côté d'Akao. Le cratère n'était plus très loin, et la fumée qui s'en dégageait rendait l'air de plus en plus lourd. L'Atesin se demandait comme il allait convaincre son compagnon de le laisser tuer l'oiseau immortel.

— Dis-moi, comment comptes-tu t'y prendre pour récupérer les larmes du Phénix ?

— Au départ, j'envisageais de faire usage de mon fusil pour l'endormir et les récolter directement dans ses glandes lacrymales.

— C'est quoi ça ?

— Les yeux sécrètent en permanence du liquide lacrymal, ce qui constitue les larmes, on n'est pas obligé de pleurer pour en avoir. Mais étant donné qu'il est capable de ressentir les intentions et les émotions d'autrui, j'ai la conviction qu'il me laissera récupérer ce dont j'ai besoin sans le contraindre.

— Tu mises réellement sur les écrits du livre. Tu ne penses pas qu'ils peuvent être faux ? 

— Bien sûr, mais ils peuvent être vrai.

— Et si jamais je lui causerais du mal pour obtenir ses larmes, car il n'y a pas d'autres moyens, tu me laisserais agir ?

— ...

— Tu es trop gentil. Dans la vie, on n'a pas la possibilité de sauver tout le monde, il est donc nécessaire d'être prêt à faire des choix, quand bien même cela va à l'encontre de nos valeurs.

— Et toi alors, pourquoi désires-tu trouver le Phénix ? Tu dois sauver tes parents non ? demanda Pragma.

Akao mit un temps de réflexion avant de dire toute la vérité à son compagnon. Il lui raconta exactement tout, espérant qu'il comprenne sa position et accepte de le laisser accomplir sa mission.

— C'est quoi cette histoire ? Les membres de ton clan sont absolument insensés ! s'insurgea l'éleveur de créatures.

— C'est pour cela que je me dois de leur ouvrir les yeux en tuant le Phénix. Sinon, des enfants continueront à être tués ou abandonnés par leur famille comme je l'ai été.

Akao voulait toucher la corde sensible de Pragma, convaincu qu'il ne pourrait pas accepter que des êtres humains continuent de vivre dans de telles conditions.

— Mais ton but est encore plus irréalisable que le mien ! Il faut que le Phénix existe, que tu le trouves, le captures, le transportes sans encombre jusqu'à chez toi, pour le tuer en priant qu'il ne soit pas immortel. Et même si jamais tu y parviens, rien ne dit que les habitants de ton clan vont changer d'avis.

— Je connais les Keturs mieux que toi. Quand tu leur montres la vérité en face, ils l'acceptent même à contrecœur. En tant qu'orphelin du feu, j'ai été méprisé par mon propre clan et les postes importants du village nous sont normalement inaccessibles. Pourtant, mes flammes dorées, qui sont parfaitement réelles, ont forcé les autorités du village à respecter ma force, me permettant d'intégrer les chasseurs.

— Quand bien même, le Phénix n'est aucunement responsable de ce qui t'arrive, tu ne peux pas le tuer comme ça, juste pour prouver à ton clan qu'il est dans l'erreur.

Akao s'arrêta, agacé que son ami ne le comprenne pas. Pragma fit de même en se retournant vers lui, quelques mètres plus loin.

— Le Phénix n'est pas responsable ?! Laisse tomber, tu n'as pas vécu ce que j'ai enduré, tu ne pourras jamais comprendre. Je souhaitais pourtant qu'on s'entende, tu recueillais ses larmes et tu sauvais ta mère, et moi, je le ramenais à mon clan pour le tuer afin de récupérer ma famille. Malheureusement, tu en auras décidé autrement. Atès !

Une explosion orangée jaillit des mains d'Akao que Pragma neutralisa d'un puissant jet d'eau. La vapeur envahit la zone, brouillant la vue des deux amis qui percevaient uniquement leur silhouette.

— Tu es nettement meilleur que les utilisateurs de l'eau que j'ai affrontés au tournoi. Mes flammes orangées sont normalement suffisantes pour les atteindre tout en évaporant leurs attaques.

— Donc, on en arrive là, tu tiens réellement à ce qu'on combatte l'un contre l'autre ?

— On n'a plus le choix Pragma. J'ai pourtant cru que tu avais raison, qu'on pourrait éviter de résoudre les choses par violence. Les Salamandros que tu avais épargné m'ont sauvé la vie, et j'y en ai vu une preuve. Mais le jeune Smilodon que tu aurais été en mesure d'éliminer en le faisant tomber de la montagne, avec ton eau, m'a vite ramené les pieds sur terre. Ta gentillesse à son égard lui a permis de faire appel à ses parents, et cela a causé la mort du père de Stelca.

— N'importe quoi ! cria l'éleveur

La vapeur venait à peine de se dissiper. Pragma, conscient qu'il ne pourrait rien faire face aux flammes dorées en restant à distance, s'aspergea d'eau avant de se lancer vers Akao pour un combat au corps-à-corps.

— C'est ça, Pragma ! Amène-toi ! Les mots, c'est bien beau, mais les actes ont plus d'impact, lança Akao.

L'éleveur esquiva la droite enveloppée d'un feu doré d'Akao et donna un coup-de-poing, entouré d'eau, dans les côtes de ce dernier. Le choc laissa entendre un craquement, causant une forte douleur visible sur le visage souffrant d'Akao. Son assaillant enchaîna avec un coup de pied retourné, atteignant sa tête et le propulsant au sol.

Le Ketur eut à peine le temps de se relever que son agresseur fonçait déjà sur lui. Il encaissa quelques coups supplémentaires, avant de se propulser en arrière à l'aide de ses pieds chargés en magie de feu rouge, créant ainsi de la distance entre eux. Tandis qu'il reculait, il concentra sa magie dans son poing droit, furieux d'avoir été malmené de la sorte.

Le zoologiste, tenant à ne laisser aucun répit au chasseur, généra un puissant torrent et l'envoya droit sur lui. Mais Akao contra en déployant une déflagration dorée, vaporisant l'attaque.

Ce feu brillant diminué en intensité frappa de plein fouet sa cible. Pragma, en étant mouillé, limita les dégâts qu'il reçut, bien qu'on pût apercevoir des traces de brûlures un peu partout sur son corps.

Montrant des signes évidents de fatigue, il se releva sur un genou, posant sa main gauche dessus pour se stabiliser, tandis que l'autre s'appuyait sur le sol.

— Il est plus simple de résoudre les problèmes par la force, hein ? Pas besoin de réfléchir ou de dialoguer.

Akao tenait péniblement debout. Il était bien amoché au niveau du visage et sa main droite recouverte de brûlure soutenait ses côtes gauches, dont quatre d'entre elles étaient fêlées.

— La ferme ! cria-t-il. Que peut faire un enfant face à un système qui existe depuis des siècles ? Comment dialoguer avec des gens qui me méprisent ?

— Il est vrai qu'il est compliqué de faire entendre raison à quelqu'un qui est persuadé de ne pas avoir tort. Et je sais de quoi je parle, souligna Pragma, en faisant référence à la situation actuelle.

— N'écarte pas la situation dans laquelle tu es celui qui se trompe.

Pragma secoua la tête.

— La vérité, c'est que ton clan fait fausse route, ils n'obtiendront jamais l'immortalité du Phénix, même avec ce fameux feu bleu dont tu m'as parlé. Parce que vous, les Keturs, vous êtes des humains et pas des créatures légendaires. Si ton clan est incapable de comprendre cela, je suis navré de t'annoncer que tu ne pourras malheureusement jamais faire revenir ta famille au village. Tu devrais plutôt te mettre à leur recherche pour vivre auprès d'eux, loin de ceux qui te méprisent.

— C'est quand même drôle de me faire la morale à ce sujet alors que tu passes ton temps loin de ta mère, qui est proche de la mort. Ne crois-tu pas qu'il vaudrait mieux être à ses côtés en ce moment ?

— Facile à dire pour toi. Tu peux espérer vivre aux côtés de tes parents. Tu te permets même de les chercher plus tard. Mais moi, j'ai déjà perdu mon père, et si ma mère succombe à sa maladie...

— Car je ne suis pas pressé de les revoir, peut-être ! Te parler me donne encore plus envie de t'éclater !

— On est d'accord sur ce point !

Pragma avait sa main droite posée au sol depuis tout à l'heure, profitant de la discussion pour emmagasiner beaucoup de magie. Il déploya avec un énorme sort de glace qui recouvra en un rien de temps toute la distance qui le séparait d'Akao. Ce dernier se retrouva gelé de la tête aux pieds.

L'éleveur était au bord du rouleau, sa main complètement marquée par le froid, après cette énorme attaque. Il marcha péniblement, passant devant le corps entièrement congelé d'Akao.

— Pardonne-moi, je me suis servi de notre conversation pour gagner notre combat, mais tu ne m'as pas laissé le choix.

Alors que Pragma continuait de marcher en titubant vers le sommet, il se retourna en sentant un air chaud arriver. Il eut tout juste le temps de laisser de l'eau échapper de ses mains pour se protéger d'une petite attaque de feu.

Akao en était l'auteur. Il avait fait fondre la glace dans laquelle il était prisonnier grâce à la chaleur qu'il émana de son corps. Mais affaibli par le froid, il ne put lancer qu'un Atès rouge sur Pragma.

Exténués et incapables d'utiliser leur magie, ils se ruèrent l'un vers l'autre avec leurs dernières forces et échangèrent simultanément un coup-de-poing, au niveau du visage de chacun, avant de s'effondrer côte à côte. Akao et Pragma accusèrent le coup, aussi bien physiquement que mentalement, ne pouvant même plus bouger le petit doigt.

— Tu sais ce qu'on mériterait, c'est de voir Ankakusu s'envoler dès maintenant du cratère.

— Tu as bien raison ce coup-ci, et même sur le fait que j'aurais dû rester auprès de ma mère. Je serais en train de jouer au Onu, au lieu de regarder cette fumée noire qui me brûle la gorge. Tout ce temps où j'aurais eu la possibilité de profiter d'elle, fait chier.

Des larmes coulaient du visage de Pragma.

— Tu sais qu'elles ne vont pas te soigner.

— Je ne m'imaginais pas que tu pouvais être drôle, dit Pragma en riant, malgré la douleur et la fatigue.

— Ce qui est amusant surtout, c'est réussir à avoir tort et raison en même temps. Car tu disais vrai en ce qui me concerne. Au lieu de prétendre changer mon clan et ses lois, j'aurais dû partir à la recherche de mes parents directement. Avec l'aide de Gaste, je n'aurais sûrement pas eu trop de problème pour les retrouver. Bien que mon oncle m'aurait tout de même manqué.

— Désolé par contre, car je ne suis pas doué pour faire rire.

— Ce n'est pas plus mal vu ce que tu m'as fait aux côtes.

— Akao ! Pragma ! Mais qu'est-ce qui vous est arrivé ?

Stelca arriva en courant et, au même moment, un grognement se fit entendre. Un Smilodon adulte se tenait dès à présent devant le trio.

— Euh Stelca, si c'était pour amener ce genre d'ami, tu n'étais pas obligée de venir, plaisanta Pragma.

— Ah ah, aïe, enfoiré, ne me fais pas rire.

— Vento !

La bête fonça sur Akao et Pragma qui gisaient au sol, mais celle-ci fut balayée par la rafale de Stelca. Ce dernier se releva sans problème, puis bondit promptement sur la chasseuse, prêt à la déchiqueter d'un coup de mâchoire. Elle parvint cependant à se protéger en mettant la hampe de sa lance entre ses crocs, qui se brisa lors de la morsure, bien que le manche fut en acier trempé. Puis d'un coup de sa puissante patte, le Smilodon projeta Stelca violemment en arrière, qui fit plusieurs roulades avant de s'arrêter inerte au sol.

— Stelca ! cria Pragma inquiet.

Elle mit un petit temps avant de montrer un signe de vie en crachant du sang. La chasseuse était parvenue à planter la partie supérieure de sa lance sur la patte qui l'avait touchée, tout en mettant l'autre bout en guise de protection, limitant grandement les dégâts, même si elle se retrouva bien entaillée au niveau des côtes.

Le Smilodon retira avec sa gueule le corps étranger qui s'était planté en lui et avança précautionneusement vers Stelca, lorsqu'il reçut un petit caillou, envoyé par Pragma, qui avait tout le mal du monde à tenir debout.

— Viens ! Tu as deux gros morceaux de viande ici et on a meilleur goût.

Akao malgré sa vive douleur aux côtes réussit à imiter Pragma en se relevant.

— C'était censé être de l'humour ?

— Stelca ! Si tu as encore de la force, fuis !

Le Smilodon chargea en direction des deux garçons, quand soudain un immense air chaud souffla dans leur dos. L'imposant tigre à dent de sabre s'était figé sur place, en regardant l'énorme silhouette qui se déployait derrière Akao et Pragma.

D'un battement d'aile une déflagration bleue fut émise par le Phénix. Celle-ci passa à ras du Smilodon laissant dans son sillage des braises au sol courbant l'air. Le félin apeuré prit les pattes à son cou pour déguerpir.

— Incroyable c'est bien lui.

Akao avait laissé tomber l'idée de tuer l'oiseau légendaire. Il l'admira avec les yeux d'un enfant. Pragma tout aussi émerveillé arriva à se déplacer pour s'approcher du Phénix. Il ressemblait bien aux images qu'on pouvait trouver sur lui. Un majestueux oiseau aux plumes flamboyantes, d'un rouge intense mêlé à des nuances d'or et d'orange. L'envergure de ses ailes puissantes et lumineuses évoquait la chaleur et la splendeur de magnifiques rayons de soleil.

— Il existe réellement, tu as vu Stelca ?

— Papa tu avais raison...

Stelca était au sol à la fois triste et heureuse.

— Regardez, il ne fuit pas, alors que je l'approche. Il perçoit qu'on ne lui veut aucun mal, ce que disait le livre est donc vrai.

Pragma avait raison. Ses intentions hostiles mêlées à celles d'Akao lors de leur combat avaient empêché le Phénix de se manifester devant eux. Mais comme elles ne l'étaient plus par la suite il surgit pour les sauver du danger.

Pragma retrouva l'espoir de sauver sa mère, lui donnant un regain d'énergie. Il avança vers le Phénix. Ce dernier adressant un regard compatissant à l'éleveur de créatures.

— Attention ! alerta Akao.

Le Phénix recouvra Pragma à l'aide de ses ailes. Et étrangement bien qu'elles fussent recouvertes de flammes, celles-ci ne brulaient pas.

— Je vais bien, répondit Pragma.

Le Phénix était empli de tristesse, car il avait conscience qu'il était incapable de réaliser le souhait de Pragma. Il versa des larmes sur lui, sans que ses blessures guérissent.

Stelca ne purent se retenir de pleurer en assistant à cette scène. Même Akao eut les yeux mouillés en voyant les espoirs de son ami balayés d'un seul coup.

— Finalement, tout ce qui était écrit dans le livre n'était pas nécessairement exact...

Pragma se sentait mystérieusement bien entre les ailes de l'oiseau de flammes, malgré la peine qu'il ressentait. Il l'enlaça dans ses bras, puis desserra son étreinte, réalisant qu'il était temps pour lui de revenir auprès de sa mère pour les derniers moments qui lui restaient à vivre.

Le Phénix se baissa, faisant signe à Pragma qu'il avait le droit de le monter. Puis il récupéra Stelca et Akao avant de s'envoler dans les airs.

— C'est génial, mais il va nous déposer où comme ça ? s'émerveilla Akao

— Comment on pourrait le savoir ? répondit la chasseuse d'un air évident.

— Stelca tu n'as pas raccompagné ton père en bas ? demanda Pragma.

— Non Carl s'en charge, il était monté nous aider sur les recommandations de Fulton.

— C'est pas lui là, qui fait des bonds de fou, dit Akao en le pointant du doigt.

— Exact, il ne sait pas voler comme moi, mais il a la meilleure détente des chasseurs grâce à son élément du vent.

Le Phénix déposa le trio relativement proche des membres de l'équipe de Kein, qui n'en croyaient pas leurs yeux. Puis il s'envola, battant ses sublimes ailes vers d'autres cieux.

— Oh non ! J'ai carrément oublié de lui prendre des plumes ! s'exclama Stelca, déçue.

— Tiens, j'y ai pensé tout à l'heure. Vu que c'était une promesse entre toi et ton père, dit Pragma en sortant deux plumes.

Stelca n'en croyait pas ses yeux et fut profondément touché par ce geste. Mais, gênée de montrer ses émotions, elle préféra exprimer du mécontentement.

— Tu en a pris que deux ?

Stelca s'empressa de les prendre et les admira avec satisfaction.

— Bah, une pour ton père et une pour toi. Le Phénix a tout de même besoin de garder ses plumes.

— Alors qu'il peut les régénérer dans un volcan, dit Stelca en se retournant pour cacher sa joie.

— Non mais qu'elle ingrate celle-là, s'insurgea Akao.

— Comment ça ingrate, il aurait même dû me le rappeler quand on était sur le Phénix.

— J'y ai pensé uniquement lorsqu'il m'a recouvert avec ses ailes.

— Elle ne mérite aucune justification, je serais toi je lui reprends ses plumes.

Après cette aventure périlleuse, le groupe rentra à la cité de Jase où chacun put être pris en charge à l'hôpital pour soigner leurs blessures.

Stelca se posait des questions sur son avenir, Pragma était pressé de rentrer auprès de sa mère et Akao se demandait par où il allait commencer ses recherches pour trouver ses parents.