La musique entraînante n’apaise en rien les inquiétudes d’Athéna, elle exacerbe même son sentiment d’injustice envers les religieux qui n’ont pas à sortir en dehors du camp. Le soleil estival commence enfin à décliner à l’horizon obombrant les corps sur une toile incarnate. La journée d’Athéna fut longue et sans saveur, remplie d’automatisme et sans réelle attention sur le monde qui l’entoure. Elle a aidé Olivier à construire une clôture autour du potager avant de lui prêter main forte pour le désherbage. Ils se sont retrouvés à la cantine pour partager le repas, Athéna voulant fuir à tout prix son promis. L’après-midi venu, elle s’est approchée de Karine, la femme d’Olivier, pour nettoyer son linge et parler de son mariage. Si Olivier incarne un débordant de bonne humeur plutôt naïf, sa mariée tend à être une force tranquille, aimante, une puissance maternelle nullement dénuée d’intelligence. Tous les deux, ils incarnent le couple idéal au cœur des attentes des paroissiens de ce clan. Athéna s’est prise d’habitude à côtoyer les Éphraimites appréciant leur mimique et marque de politesse parfois absente de véritables sentiments. Enfin, le soir naissant dans le ciel, Athéna s’est chargée de la garde des deux petits d’Olivier et Karine.
Elle s’arrête à la bordure du chapiteau construit avec hâte l’après-midi humant le parfum s’y dégageant. Les différents feux de bois imprègne l’air de couleurs chaudes alors que les tourtes, plats et légumes ouvrent même les appétits les plus timides. D’ici, elle peut déjà voir les tables prises d’assaut, les danseurs festoyer et la marée de monde s’accorder en symphonie de rire et discussions simples. Tant d’années à construire ce havre de paix mis en péril par les nids d’infection croissant et les Enfants Libres, avec qui les Éphraïmites se battent depuis trop d’années déjà.
« - Tu rêves trop tatie Athéna ! se plaint le gamin sur ses épaules. »
Oscar suce de nouveau son pouce avant de se recroqueviller autour de la tête de cette dernière. Dans sa paume, elle tient les fines phalanges de l’aînée, Eden, déjà impressionnée à l’idée d’entrer sous ce chapiteau.
« - Parce que tu ne rêves jamais, toi ? demande Athéna.
- Si, tout le temps, répond fièrement Oscar. La dernière fois, j’ai rêvé d’un gros dinosaure comme ça. »
Il mime la taille en écartant ses petits bras potelés autant que possible ne manquant pas d’amuser leur tante. Eden ralentit leur marche, gêné par la musique trop forte des musiciens sur l’estrade. Athéna fait descendre Oscar de ses épaules - lui qui ne manque pas de grommeler - avant de s’abaisser à la hauteur de son frère. Elle place l’une des longues mèches blondes de l’enfant derrière son oreille avant de le rassurer.
« - On vient juste faire un bisou à papa et maman et on repart, indique-t-elle.
- Est-ce que personne ne va nous faire du mal, ici ?
- Promis et je serais toujours là pour te protéger, toi et ta famille.
- Merci tatie Athéna. »
Ladite tatie lui ébouriffe les cheveux ce qui ne manque pas de lui arracher un sourire affectueux. Bien qu’elle n’ait aucun lien de parenté avec la famille d’Olivier, Athéna s’est dépassée depuis leur naissance à jouer le rôle d’une tante. Elle soulage la responsabilité des deux parents, une tâche encore plus ardue que dans l’ancien monde. Les murailles protègent les familles des agressions et des infectés mais, elles ne constituent pas un filtre parfait contre les histoires sordides et les gargouilles dans le No Man’s Land. Lorsque l’orage gronde et fait chanter avec lui, les cris sordides des monstres de la ville, Athéna invite les deux frères dans sa chambre pour dormir avec elle dans son lit. D’un bref regard, elle repère le crâne dégarni d’Olivier, le père gesticulant un verre à la main pour amuser la galerie. Cependant, Athéna préfère se diriger vers leur mère, Karine, pour leur bisou du soir. Oscar saute dans ses bras alors qu’Eden reste cramponner à la main d’Athéna.
« - Ils voulaient te souhaiter une bonne nuit avant d’aller se coucher, explique Athéna.
- C’est gentil, répond Karine. Ils n’ont pas été trop turbulents ?
- Non, ce sont des anges.
- Avec toi, oui, certainement. »
Les deux femmes s’échangent un rire entendu avant qu’Oscar retourne auprès d’Athéna. Karine pose sa main sur la tante de ces enfants puis elle lui récite une bénédiction pour le lendemain. Légèrement gênée, la bénie la remercie rapidement de la tête avant de s'éclipser de la tente. La voix d’Olivier arrête sa progression, elle fait volte-face en attendant que le père arrive à leur niveau.
« - Je n’ai plus le droit d’embrasser mes enfants ? s’indigne-t-il.
- Je pense qu’ils n’attendent que ça, rétorque-t-elle. »
Olivier prend les deux frères dans ses bras. Leur étreinte donne la sensation intime de diffracter le temps. De leur vivant, les parents d’Athéna ne l’ont jamais gratifié d’autant d’amour et les scènes comme celle-ci résonnent pour elle comme une dissonance. Le père embrasse le front de ses deux enfants, un sourire sincère se peint sur le visage de la famille tout entière.
« - Tu pourras venir me voir après ? demande Olivier. Il semblerait qu’il y ait quelques soucis aux murailles nord. »
Athéna hoche la tête avant de laisser le père regagner le grand chapiteau. Une sensation d’inquiétude lui emplit la gorge d’un goût amer. Elle déteste les imprévus encore moins quand ces derniers ont lieu lors de moment festif comme celui-ci. La guerre de territoire et le fléau ayant détruit l’ancien monde ne laissent pourtant aucun répit aux survivants.
Friand de ses balades sans aucun effort, Oscar se perche de nouveau sur les épaules d’Athéna. La tante sans lien de sang amène ses deux neveux dans la chambre dédiée à la famille pour coucher les deux frères. Elle s’assoit dans le grand lit qui leur est dédié au milieu d’eux avant de leur raconter une petite histoire. Ses nombreuses excursions alimentent les contes du soir bien qu’Athéna obscurcit toujours la violence du No Man’s Land. Cette fois-ci, elle opte pour la fois où elle a capturé une vache -nommée sobrement Marguerite- qu’elle a trouvé dans un parc verdoyant. Oscar eut l’énergie de ne lui poser que deux questions avant de clore ses paupières. Cependant, Eden met plus de temps à s'endormir très attentif aux explications et aux détails concernant cette vache. Athéna se souvient de cette période avec beaucoup de nostalgie. À l’époque, les Éphraïmites n’étaient pas aussi organisés qu’aujourd’hui et souvent, la nourriture venait à leur manquer. Cette “Marguerite”, Athéna est allée la capturer avec sa compagne. Cette dernière s’était foulée bêtement la cheville et elle a dû regagner le camp sur le dos de son amante. Les deux auditeurs s’endorment comme des masses collée contre leur tante. Athéna prit le temps de les regarder dormir apaisés dans un monde loin de cette horrible réalité. Elle finit par se faufiler lasse en dehors de la tiédeur du lit pour rejoindre ses obligations. Elle laisse les clefs dans la serrure pour que Karine les récupère puis elle décide de rejoindre Oliver comme ce dernier lui a demandé.
Elle le retrouve devant le chapiteau lui qui sait qu’elle ne mettrait pas longtemps à faire dormir ses enfants. Son air grave ne rassure pas Athéna qui s’imagine déjà le pire scénario en cette soirée festive. Habituellement, les insectes qui rôdent près des murailles ne requièrent pas sa présence. Elle en déduit donc que la menace n’est pas biologique mais bien plus humaine.
« - Les gardes nous attendent, indique Oliver. On ne devrait pas trainer. »
Elle suit silencieusement son ami s’éloignant de la musique, du feu et de la bonne humeur. La nuit embaume toujours l’atmosphère d’une ambiance angoissante malgré les torches disposées un peu partout. Même à l’intérieur du camp, l’instinct de survie trop sollicité dans le nouveau monde exacerbe les sens puisqu’il ne se sent jamais réellement en sécurité. Le nombre de ses adelphes trépassés après que le soleil soit couché s’avère trop important pour être ignoré. À l’aide d’une échelle en bois, elle rejoint les hauteurs des murailles pour rencontrer lesdits gardes. Ils se comptent au nombre de trois, des visages qu’elle a déjà aperçu sans jamais connaître leur identité.
« - Je ne vais pas tourner autour du pot, lâche le premier l’air éprouvé par des heures à scruter le sombre horizon. On a repéré un groupe de mômes.
- Ils sont cachés dans une station service, informe la deuxième. »
Athéna tique de la langue comprenant que le pire scénario est en train de se réaliser.
« - Combien ? s’inquiète Olivier.
- Trois peut-être quatre, répond le dernier garde. »
Athéna soupire lourdement, l’idée de s’aventurer en pleine nuit pour déloger leurs ennemis l’enchante guère. Sans poser de question, concentrée sur son rôle et sa mission, elle suit les gardes vers l’une des armureries du camp. Vestige de la période militaire, la rébellion contre les forces gouvernementales ont laissé dans cette ville une montagne d’armes diverses et variées. Elle s’équipe d’armes blanches, une arme de poing et un fusil de chasse avant d’écouter le rituel dicté avant chaque sortie dans le No Man’s Land. Depuis ses longues années de services, elle connaît le discours sur le bout de doigt le récitant même sur ses lèvres pour le rendre moins ennuyeux. L’importance de garder les précieuses munitions, la nécessité d’être discret, être attentif aux coins sombres, le danger que représente un infecté jusqu’à la prière pour le Divin : elle n’en rate pas une seule syllabe. Le petit groupe se prépare, se souhaite bonne chance puis accompagné de courage et de foi, ils ouvrent les grandes portes de l’entrée. Alors que le trio s’est déjà avancé, Athéna prend le temps de saluer Olivier. Elle est sûrement la mieux placée pour savoir que même la mission la plus banale peut tourner au cauchemar. Cette ville ne possède ni amour ni bonté et elle s’est déjà chargée d’ôter l’âme que chérissait le plus Athéna.
« - Si je ne reviens pas, ne leur dis pas que je suis morte, lâche-t-elle en parlant des enfants. »
Il acquiesce d’un geste de la tête habitué à ce que son amie lui répète cela. Olivier a toujours eu le don de ressentir les émotions d’Athéna avant qu’elle-même ne puisse les comprendre. Il l’a prend dans ses bras, une sincère étreinte entre deux membres d’une même famille.
« - Je préfère que tu reviennes, plaisante-t-il. Je n’aurais rien à leur dire comme ça. Sois prudente. »
Les deux corps se séparent bien qu’Athéna voulut que cette marque d’affection dure plus longtemps. Elle renifle bruyamment, baisse la tête, ajuste son sac avant de se retourner et de rejoindre les portes ouvertes vers le No Man’s Land. Si elle avait croisé de nouveau son regard, elle n’aurait pas été sûre d’avoir la force de partir.
La lumière chaleureuse des dernières lampes des murailles s’atténuent pour laisser place à la cruelle pénombre des heures tardives. À la fin, seule la lune solitaire prend la peine d’éclairer les édifices fantomatiques et minéraux et de dévoiler le chemin sous leur pied.
La station service se trouve à quelques minutes du camp des Éphraïmites. Légèrement élevée sur une butte goudronnée, elle offre une vision parfaite sur les activités du clan. Cela fait bien longtemps qu’elle n’est plus alimentée en essence et qu’elle ne lave plus les voitures. Les panneaux se courbent sous le poids des plantes qui s’en servent comme des tuteurs. Le grillage qui l’entoure comporte autant de trous que le plafond effondré. Prise d’une sensation de vertige, Athéna cramponne son arme tout en gardant ses pupilles fixées sur le bâtiment. Il n’y a eu aucune lueur ni aucun signe de vie de tout leur trajet et l’Éphraïmite se met à craindre une embuscade. Un môme ne se déplace jamais seul et il est assez perfide pour tendre des pièges et capturer des âmes innocentes. Tels sont les enseignements des Éphraïmites qu’Athéna s’efforce de ne pas oublier. Le groupe se sépare pour prendre en tenaille leur proie comme pourrait le faire une meute de prédateurs.
Athéna gravit la petite colline avec difficulté, elle qui est chargée de s’infiltrer par l’arrière-boutique. Elle se doit de se faufiler dans les ténèbres gluantes pour être la plus discrète possible. L’adrénaline fait bouillir ses veines alors que dans le silence morbide, elle n’entend que son cœur tambouriner dans ses tempes. Sa bouche s’assèche et ses paumes suintent de sueur tandis que coucher dans l’herbe, elle se glisse sous le grillage.
Armée de son revolver et de son couteau, elle se met à avancer vers sa destination. Ses yeux ne cessent de balayer verticalement la scène. Elle vérifie chaque pas devant elle afin de ne pas marcher sur un bout de verre ou de taper dans un gravât. La bâtisse semble absorber les rayons de la lune pour cracher la sensation dérangeante d’être vivante. Elle s’apparente à une araignée dont les fenêtres épient les survivants. Athéna pénètre à l’intérieur en enjambant un muret puis elle s’accroupit contre le mur. Elle essaye de se faire la plus petite possible tapis dans l’ombre. Vide de tout mobilier, la pièce où elle se trouve ne lui offre pas de réelle cachette. Elle tente de s’apaiser pour calmer sa respiration et son rythme cardiaque. Après quelques secondes, elle s’avance dans le bâtiment attentive au moindre son.
Une détonation la fait sursauter et elle se jette à plat ventre. Une réponse ne se fait pas attendre et ainsi s’entame le dialogue de la violence. L’odeur de poudre empeste bien vite l’air alors que le premier corps chute sur le sol. Toujours cachée dans l’arrière-boutique, Athéna s’agenouille afin d’observer la position de ses ennemis. Elle repère celle cachée derrière la caisse ignorant la position de son prédateur. Athéna ne tire qu’une seule fois et le gémissement de douleur informe qu’elle a fait mouche. Sans perdre une seconde, elle se rue sur sa proie. Elle l’attrape par les épaules puis la plaque sur le sol. Enfin d’un geste vif, elle lui plante son poignard dans la glotte. Athéna se réfugie derrière le comptoir, le souffle court et les phalanges tremblantes. Elle essaye d’ignorer les gargarisations agonisantes de sa victime qui s'asphyxie à ses pieds. Le sang s’écoule lentement entre les joints du carrelage poussiéreux jusqu’à atteindre ses semelles. Son odeur lui prend au tripe et la sensation désagréable remonte dans sa trachée. Du coin de l’œil, elle observe un homme à peine plus âgé se faire violemment assassiné. Les balles lui tranchent la chair arrachant avec elles des lambeaux de peau. Athéna dévie son regard pour se mettre à chercher le dernier môme. Ses pas feutrés laissent derrière eux des traces de sa semelle imbibée de sang. La peur résonne dans son crâne à l’idée d’être débusquée avant son ennemi. Elle aperçoit sa silhouette recroquevillée derrière une machine à café couchée sur le sol. Athéna arme son fusil de chasse qu’elle pose sur le comptoir, le canon pointé vers sa future victime. L’avant-dernière détonation perfore l’atmosphère de la pièce.
Le son ne parvient pas à cacher le hurlement de douleur du môme. Athéna accourt pour terminer sa proie mais l’image que lui renvoie celle-ci la fige. Un trou béant dans l’estomac, sa bruyante respiration s’entrecoupe de sanglots suffoqués. Ses bras frêle tâtonnent le carrelage froid et ses yeux ébahis implorent à ce qu’on lui vienne en aide. Son petit nez retroussé et ses cheveux blonds n’aident pas sa peau innocente à le vieillir. Il n’a pas atteint la majorité encore moins l’âge de ses seize ans. La respiration qu’il ne peut pas prendre l’étouffe et son diaphragme reste bloqué attendant une bouffée d’air qui ne vient pas. Athéna détourne le regard quand elle appuie pour la dernière fois sur la détente. Athéna s’accroche à l’un des meubles pour ne pas s’effondrer sous les sueurs froides et la sensation nauséeuse. Son teint blafard témoigne de sa détresse et de ce puissant acouphène qui assomme ses sens. La sensation de vide qui l’accompagne lui paraît si forte qu’elle manque de happer sa conscience. Perdue dans sa déréliction, elle éprouve pour cette guerre, le même dégoût que pour cet acte barbare et dénué d’empathie. Elle renifle bruyamment s’empêchant de régurgiter son faible repas puis elle se rassure d’avoir servi une bonne cause.
« - Joli tir, félicite l’un des gardes. »
Il pose ses doigts hideux sur le cadavre de l’adolescent déchirant la manche de son manteau à l’aide d’un couteau. Cousu sur l’épaule, le brassard des Enfants Libres se dessine d’une main révoltée tenant un flambeau entre ses métacarpes. Le fond pourpre s’apparente à la quantité terrifiante de sang que la ville a fait couler sur son sol et dans ses égouts. Le garde s’amuse avec fierté de son trophée de chasse, un rituel propre aux Éphraïmites.
« - Esther sera fière de nous en voyant ça.
- Je l’espère, murmure Athéna. »
La première description de la station service, et la mort de l'enfant sont magistrales.
Cela rend d'autant plus efficace le fait de ne pas avoir nommé l'ennemi dans le premier chapitre : ici ce ne sont pas les monstres, mais un autre clan, des enfants en plus, qui sont pourtant la chose la plus précieuse qui existe pour les Éphraïmites (vue qu'iels souhaitent tellement que les gens se reproduisent...) C'est complètement dissonant.
Attention, ton personnage passe d'un fusil à un revolver puis à un fusil.
Je me demande aussi pourquoi elle achève l'enfant avec le fusil, alors qu'à l'arme blanche elle économiserai les balles. Mais c'est un détail.
J'ai encore des difficultés avec certaines phrases comme celle-ci, où j'ajouterai une pause (une virgule par exemple) :
"Sa bouche s’assèche et ses paumes suintent de sueur tandis que[,] couch[ée] dans l’herbe, elle se glisse sous le grillage."
Pour faciliter ce genre de correction, tu peux lire ou faire lire le texte à voix haute, et quand lea lecteurice a besoin de reprendre son souffle, ou pause naturellement, hop, on put ajouter une virgule, ou un point virgule, voire un point si la structure le permet.
Merci pour cette lecture :)
En effet, une incohérence que tu fais bien de souligner. Elle est sûrement due au fait que j'ai travaillé et re-travaillé ce chapitre un bon paquet de fois !
Pour être honnête avec toi, je crois que le Chapitre 2 est celui dont je suis le moins fière. En tout cas, il est en premier dans ma liste de ré-réécriture.
Pour le choix de l'arme à feu :
Je vois mal Athéna achever un gosse avec un poignard (par exemple). L'idée de tirer permet de mettre une distance entre elle et son acte.
Je vais m'efforcer à ce que mes phrases longues soient moins "essouflantes" dans ce cas !
Je te remercie de ton retour.