Chapitre 2 – Terminus ( suite )

– Philae ? Répondit doucement son amie.

Les mains de Philae tremblaient nerveusement alors qu’elle jouait avec ses bracelets. Ses yeux étaient grands ouverts, observant Séraphine avec effroi.

– Philae, ça va ? S’inquiéta l’adolescente.

La jeune fille acquiesça doucement, tandis que des larmes coulaient sur ses joues.

– Tu m’as fait peur, l’accusa-t-elle, la voix tremblante.

– Désolée… Je ne sais pas ce qui s’est passé, je crois que j’ai dû tomber dans les pommes, avoua Séraphine.

Philae se retourna et échangea un regard avec les personnes derrière elle. Ils étaient tous silencieux, observant la scène avec appréhension.

– Je ne pense pas trop… Tu sais, lorsque tu es « tombée dans les pommes », des flammes sont apparues tout autour de toi… Et tu n’as aucune brûlure, hésita Philae.

Séraphine fronça des sourcils.

– Quoi ?

– Dès que tu as enfilé des les gants, des flammes ont envahi ton corps. J’ai cru que tu avais entièrement brulé, mais tu n’as aucune marque…

Les adolescents derrière acquiescèrent silencieusement, tout en continuant d’observer Séraphine.

Impossible… Ainsi, ce qu’avait dit Erynie était vrai ? La jeune fille peinait à le croire. Pourtant, c’était ce qui était le plus logique dans cette situation.

La porte du wagon s’ouvrît brusquement, laissant apparaître M. Peteers. Il observa lentement les adolescents, son regard restant un peu plus longtemps sur Séraphine et Philae.

– Je vois qu’une seule personne a enfilé un objet divin, remarqua-t-il, Je suis un peu déçu. Je vous pensais un peu moins couards. Mais bravo à toi Séraphine, tu as pu rencontré la divinité de la Guerre. Je suppose qu’elle ne t’a pas expliqué grand chose ?

Séraphine secoua négativement la tête. Qu’était-il en train de se passer ? Elle ne pouvait pas avoir parlé à une divinité. Et encore moins avoir obtenu des pouvoirs.

– Enfin bref, allons directement au but. Je vous laisse quinze minutes pour récupérer vos pouvoirs ou je vous le ferai regretter, siffla-t-il d’une voix glaciale avant de ressortir.

Un nouveau silence envahit la pièce, avant qu’il soit interrompu par des murmures incessants. La plupart se chuchotaient des phrases effrayées, mais une jeune fille éclata en sanglot.

C’était une adolescente cheveux noirs et aux yeux plus clairs. Sa peau brune était cachée sous un uniforme de collégienne vert.

À côté d’elle, un jeune homme, lui ressemblant étrangement tentait vainement de la rassurer - sûrement des jumeaux.

Philae leur jeta un bref coup d’œil avant de regarder Séraphine.

– Ça ne fait pas mal, la rassura-t-elle.

Philae acquiesça lentement et enfila les bracelets. Presque aussitôt, ses yeux devinrent blanc et elle s’évanouit, s’écroulant par terre.

– Ça ne fait pas mal, répéta plus fort Séraphine, Et c’est mieux que de le regretter plus tard.

Des regards apeurées s’échangèrent rapidement. Personne ne savait s’il valait mieux lui faire confiance ou pas.

– Nous n’avons que quinze minutes, appuya l’adolescente, agacée.

–Mais, c’est peut-être dangereux, hésita le jumeau de celle qui avait pleuré.

– Vous voyez bien que je m’en suis sortie.

Il fit un bref mouvement de la tête, tout en continuant de serrer sa soeur contre elle.

– Je vais essayer, déclarèrent avec optimiste deux personnes.

Le premier, était un jeune adolescent aux cheveux châtains, coupés courts et aux yeux bleus-verts, vêtu d’un pull large à capuche noir. Il tenait dans sa main une bague, sur laquelle était gravé un faucon.

La deuxième était une fille aux cheveux noirs bouclés et à la peau halée qui faisait ressortir ses yeux miel. Elle portait une jupe longue et un t-shirt blanc. Une broche dorée en forme de lion rugissant était posée dans sa main.

Ils échangèrent un regard, avant de laisser échapper un petit rire.

– De toute façon, nous pourrons bientôt le voir avec elle, déclara un autre adolescent en désignant Philae.

Il avait des cheveux noirs soigneusement coiffés, et des lunettes dorés qui cachaient des yeux bleu foncé. Sa peau pale ressortait sous son costume noir.

– Mais qui sait si elle se réveillera avant que M. Peteers ne revienne ? Commenta le châtain, Mieux vaut le faire avant.

Presque aussitôt lui et la jeune fille aux cheveux noirs enfilèrent leurs objets divins.

Des vents violents entourèrent le premier, repoussant ceux qui étaient proches de lui, alors que la deuxième disparaissait sous une lumière aveuglante.

– Vous pensez qu’ils vont survivre ? Hoqueta la fille qui avait pleuré, les yeux encore rougis par les larmes.

Elle n’obtint aucune réponse de la part des autres - même pas de son frère. Tous restèrent silencieusement à attendre que quelque chose se produisent.

Et finalement, Philae ouvrit brusquement les yeux.

– Philae, soupira avec soulagement Séraphine, Ça va ?

L’adolescente papillonna des yeux encore pendant quelques instants, avant d’être parfaitement éveillée.

– Oui… Ça va, marmonna-t-elle.

Derrière elles, les murmures reprirent de plus belle, certain apeurés, d’autres soulagés.

– Vous voyez ? Pour l’instant, le seul danger, c’est M. Peteers, quand il rentrera et verra qu’on n’a pas tous enfilé nos objets. On n’a pas trop le choix, conclut Séraphine.

– Elle a raison. M. Peteers est dangereux, c’est évident. Et sûrement plus que ces objets, approuva la voix rauque d’une adolescente.

C’était une jeune fille aux cheveux corbeaux qui cascadaient jusqu’à ses hanches et aux yeux émeraude. Sa peau blanche laissait quelquefois apparaitre ses veines, dissimulée sous une épaisse couche de vêtements noirs et verts.

Presque aussitôt, elle installa un bracelet argenté en forme de serpent sur le haut de son bras. L’adolescente tomba alors au sol, tirée par des mains squelettiques, arrachant des cris de surprises aux adolescents.

– De toute façon qu’est-ce qu’on risque de plus dangereux que la colère de M. … Je ne sais plus son nom de famille ? Les interrompit une autre adolescente, avant d’enfiler son objet divin.

Des plantes envahirent rapidement son corps, faisant barrière contre tout danger extérieur.

Rapidement, ce fut le tour des autres qui, enhardis par le courage des premiers, récupérèrent leurs accessoires, laissant Séraphine et Philae comme seules conscientes.

– Alors… Quelle divinité as-tu vu ? Interrogea Séraphine.

– Ils étaient deux ; Calypso et Cassius. Ils m’ont dit qu’ils étaient les divinités des âmes, avoua son amie, Et toi ?

– Elle s’appelait Erynie. C’était la divinité de la Guerre et elle maitrisait le feu.

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P’titPapyrus
Posté le 08/03/2025
mais woaaw que dire de plus, j'ai autant aimé que le premier chapitre
voir même plus. TU sais j'écris aussi, vient voir ce que j'écris si ca te botte
bisou bisou
Reglisse000
Posté le 09/03/2025
Merci ! Oui, j'irai jeter un coup d'oeil !
ZAODJA
Posté le 05/03/2025
Salutations chers amis !

Quel bonheur ce nouveau chapitre. L’apparition de certains pouvoirs me fait jubiler d’avance. J’ai même hâte de les voir à l’œuvre. Cela ne doit pas être évident de gérer 12 personnages. Il va vous falloir une sacrée organisation pour ne pas les confondre.

Je suis pressé de lire la suite. Chapeau à vous deux !

Zao
Astere24
Posté le 06/03/2025
Bonjour !
Merci beaucoup pour ton commentaire qui fait chaud au coeur . En effet, surtout que chacun a un caractère bien à lui !

Merci beaucoup !
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