CHAPITRE 3

Par Smi

Ces vingt dernières années, les centres de détentes avaient fleuri dans toutes les villes, grandes  et moyennes pour satisfaire les besoins sportifs d’une clientèle urbaine. Les footings en pleine nature, devenus des trails, n’avaient plus la cote  face aux tapis roulants, vélos elliptiques et autres rameurs.

Une clientèle hétéroclite se retrouvait à toutes heures dans ces lieux ouvert à H24.

Ce fut donc sans attendre que Martial prit son abonnement annuel dans une de ces salles modernes, faisant partie d’une enseigne nationale connue et reconnue, à quelques minutes seulement de son  lieu de travail. Il se réjouissait déjà de son initiative quand les premières douleurs musculaires se firent sentir, après seulement quelques séances d’entraînement.

Comprenant que l’effort ne paierait que sur la régularité et le long terme, il prit la sage décision de fréquenter les appareils de détente au moins trois fois par semaine.

A force de régularité, les efforts deviendraient moins conséquents; sans aller jusqu’à parler de plaisir,   Martial retrouverait les bonnes sensations sportives  de sa jeunesse.

Il était convaincu qu’une amitié ne naitrait pas de ces séances de détente ; en effet, les participants et participantes, trop soucieux de lever des quintaux de fontes ou de faire la chasse aux calories, n’étaient pas très enclins à la discussion.

A part des « bonjour », « au revoir » et autres signes de tête, Martial  ne faisait aucune nouvelle connaissance dans ce lieu impersonnel.

Finalement cette situation lui convenait car il n’était pas enclin à une nouvelle relation, même amicale. Il était là pour une reprise, rien d’autre, espérant quand même que lorsque son souffle et ses jambes le lui permettraient, il chausserait ses running pour des escapades dans les garrigues alentour.

Il avait pris pour habitude de venir durant sa pause déjeuner, s’était concocté un menu personnel, avec pectoraux en entrée, abdos comme plat principal et un peu de course à pied sur tapis pour le dessert.

Mais ce menu anti calorique  ne nourrissait pas notre homme et Martial se restaurait en principe sur place dès la sortie de la salle de sport avant de retourner à ses dossiers.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Vous lisez