Chapitre 9

Notes de l’auteur : Bonjour !
Je tenais à dire que ce chapitre fut épouvantable à écrire. À trouvé les mots justes et corrects. Mais on y est !
Je vous demanderai donc m, s'il vous plaît، après la lecture de ce chapitre de bien vouloir me donner des avis et des conseils. J'ai bien conscience que celui là n'est pas super comparé aux autres mais voudriez vous bien m'aider à évoluer et m'améliorer ?
Merci beaucoup pour ceux qui le feront ! Bonne lecture !!

Zia dévalait les dunes à toute allure, sa respiration saccadée, son cœur battant à tout rompre. Le sable glissait sous ses pieds, rendant sa course encore plus chaotique. Sa jambe lui lançait des éclairs de douleur, chaque pas un supplice. Le sang coulait de la profonde entaille qu’on lui avait infligée.  

Ce foutu prince

Elle serra les dents et accéléra, refusant de s’arrêter, refusant de tomber… Mais le sable en décida autrement.  

 

Son pied s’enfonça trop brusquement. L’instant d’après, elle basculait en avant, dégringolant dans une chute incontrôlable. Elle roula, s'enfonçant dans le sable et sentit sa blessure s’ouvrir davantage. Lorsqu’enfin elle s’écrasa tout en bas des dunes, un cri de douleur lui échappa.  

 

Elle tenta de se redresser, mais son corps la trahit. Sa jambe blessée refusa de bouger. Une chaleur humide imbiba le tissu de son pantalon. Ça saignait. Beaucoup trop.  

 

— M*rde, m*rde...souffla-t-elle, crispant les doigts dans le sable.  

 

Et soudain, un frisson d’horreur la traversa.  

 

Quelque chose agrippait sa cheville.  

 

Elle baissa les yeux. Une main bleuâtre, aux doigts squelettiques, s’enroulait autour d’elle avec une force inhumaine.  

 

Zia hurla et se débattit violemment, donnant des coups désespérés. Mais le garde mort ne lâchait pas prise. Il se redressait lentement, ses orbites vides fixées sur elle, une mâchoire béante semblant vouloir la dévorer.  

 

Elle tira, tira encore, cherchant à s’arracher à son emprise, mais sa force l’abandonnait.  

 

Puis soudain, un bruit tranchant fendit l’air.  

 

Une giclée de sang la recouvrit.  

 

Elle poussa un gémissement de dégoût et de stupeur. La tête du garde venait d'exploser sur elle. Elle se crut enfin en sécurité… mais son corps bougeait encore. Un autre sifflement fendit l’air, et cette fois, un pic de sable transperça la créature.  

 

Le mort-vivant s’immobilisa.  

 

Sa chair se décomposa instantanément, s’effaçant dans une poussière grisâtre. Seuls ses os demeurèrent, s’écroulant mollement sur le sol.  

 

Zia, haletante, resta un moment interdite.  

 

Qui… ?  

 

Son regard remonta vers la silhouette qui se dressait non loin, encore armée d’un troisième pic de sable.  

 

Ses yeux s’écarquillèrent.  

Le prince.

 

Elle se raidit aussitôt, son cœur ratant un battement. Il était en vie… et il venait de lui sauver la peau.  

 

Mais pourquoi ?  

 

Elle plissa les yeux. Il était… étrange. Sa posture était moins arrogante, son souffle irrégulier. Puis elle vit.  

 

"Il est blessé." Déclara t'elle 

 

Une large entaille souillait son vêtement, son ventre maculé de sang. Sa main crispée sur sa blessure tremblait légèrement. Il tituba. Son regard, un instant braqué sur elle, se voila et il s’effondra.  

Zia eut un sursaut.Elle hésita.  

"Qu’il crève !"

Mais…  

Un autre frisson la parcourut. Elle non plus, elle n’irait pas loin. Si elle restait là, si elle se vidait de son sang, elle y passerait.  

Elle serra les dents, puis, lentement, rampa jusqu’à lui. Son corps hurlait de douleur, mais elle avança jusqu’à atteindre sa silhouette immobile.  

Elle posa deux doigts contre sa gorge.  

Un pouls.  

Faible. Instable. Mais là.  

—Merde.. souffla-t-elle.  

Elle n’était pas sûre de ce qui l’énervait le plus : le fait qu’il soit encore en vie, ou le fait qu’elle s’en soucie assez pour vérifier.  

 

Elle le fixa un instant. Ce prince méritait bien de mourir, ce con.  

 

Mais un détail attira son attention.  

 

Sa main.  

 

Elle fouilla. Rapidement. Ignorant les taches de sang, les respirations faibles. Elle savait que c’était lui. Elle le savait. 

 

Ses doigts frôlèrent une pierre lisse et froide.  

 

Sa pierre.  

 

Son cœur s’emballa. Une victoire grinçante se dessina sur ses lèvres. Elle allait la récupérer.  

 

Mais avant même qu’elle ne puisse la tirer complètement de sa prise, une poigne de fer s’abattit sur son poignet.  

 

Elle sursauta violemment.  

 

— Lâchez-moi ! siffla-t-elle, les yeux écarquillés. Purée, vous n’êtes toujours pas mort !?

 

Le prince rouvrit à peine les paupières. Il respirait fort, chaque souffle tremblant sous la douleur. Sa blessure s’étendait, le sang coulant sur le sable.  

 

Puis il eut une quinte de toux. Un filet de sang s’échappa de ses lèvres.  

 

— P*tain...grogna-t-il, sa voix rauque et épuisée.  

 

Et contre toute attente, il se redressa, malgré la douleur.

Zia le regarda avec incrédulité. Il était au bord de la mort, son corps tremblait sous l’effort, et pourtant, il trouvait encore la force de se redresser.  

 

— T’es vraiment un enf*ré.

 

Le prince la fixa, ses yeux brûlant d’une lueur indéchiffrable. Il ouvrit la bouche, comme pour répliquer, mais une nouvelle quinte de toux l’interrompit. Son souffle était saccadé, laborieux.  

— Quoi ? Personne ne t'a jamais insulté ?

Zia tenta de retirer son poignet de sa prise, mais il s’accrochait avec une obstination maladive.  

 

— Sérieux, lâche-moi !

 

Mais il ne lâcha pas. Au contraire, ses doigts se refermèrent un peu plus sur elle, comme s’il sentait qu’elle allait s’échapper avec quelque chose d’important.  

 

—Elle est à moi… murmura-t-il d’une voix rauque.  

 

Zia serra les dents, fusillant son visage fatigué du regard.  

 

— Oh la bonne blague ! T’es à moitié crevé, tu crois qu'elle va te servir à quelque chose en enfer ?

 

Elle tira un peu plus fort, tentant de libérer son bras, mais il ne céda pas. Elle grogna d’agacement.  

 

— T’as quoi avec cette pierre, hein ? C’est un putain de caillou !

 

— Non.Il la fixa, son regard brillant d’un mélange de douleur et d’orgueil.C’est bien plus que ça. 

 

Un rictus amer tordit les lèvres de Zia.  

 

— Ouais, ben moi aussi, j’en ai besoin. Alors lâche-moi.

 

Le prince grimaça, sa poigne faiblit un instant, et Zia en profita. D’un geste vif, elle arracha son bras de son emprise, reculant légèrement en rampant.  

 

Elle observa la pierre dans sa paume. Elle était tiède, vibrante, comme si elle renfermait quelque chose de vivant.  

 

Un rire nerveux lui échappa.  

 

— Je le savais...

 

Mais son triomphe fut de courte durée.  

 

Le prince bougea. Malgré la douleur, malgré le sang qui maculait ses vêtements, il fit un effort monumental pour avancer. Il n’avait plus l’air d’un souverain arrogant. Juste d’un homme désespéré.  

 

— Rends-la-moi...souffla-t-il.  

 

Zia haussa un sourcil.  

 

— Tu peux à peine tenir debout, et tu crois vraiment que tu vas me l’arracher ?

 

Elle n’aurait pas dû parler. Car à peine avait-elle terminé sa phrase qu’il bascula en avant.  

 

Son poids s’écrasa sur elle.  

 

Zia eut un hoquet de surprise en sentant son torse chaud contre le sien, la douleur irradiant de son propre corps sous l’impact. Son instinct lui cria de le repousser, mais il n’avait plus la force de bouger.  

 

Il haletait, sa tête reposant contre son épaule.  

 

—M-mais t’es lourd !grogna-t-elle en essayant de le dégager.  

 

Il ne répondit pas. Sa respiration était faible, tremblante.  

 

Zia sentit son cœur battre plus fort.  

 

"Il est en train de crever."

 

Elle aurait dû s’en foutre. Ce type était un conn*rd, un prince pourri gâté qui n’avait fait que lui compliquer la vie.  

 

Mais s’il mourait ici…  

 

Elle serra la mâchoire.  

 

S’il mourait, elle aussi.  

 

Son regard balaya les alentours. Ils étaient seuls, perdus dans les dunes, et aucun secours ne viendrait.  

 

Elle soupira longuement.  

 

— Bon sang…

 

Prenant sur elle, elle passa un bras autour de sa taille et tenta de le bouger.  

 

—T’as intérêt à survive.

 

Et avec toute la force qu’il lui restait, elle entreprit de le traîner à l’abri.

Zia avançait lentement, tirant le prince avec un mélange de colère et de lassitude. Son propre corps la trahissait, sa jambe n'était plus qu'un brasier de douleur, mais elle serrait les dents. Elle n’allait pas mourir ici. Pas comme ça.  

 

Le soleil tapait fort au-dessus d’eux, son éclat impitoyable rendant le sable brûlant sous ses doigts. La sueur perlait sur son front, sa gorge était sèche comme si elle avait avalé du désert lui-même. Elle finit par trouver un coin d’ombre derrière un amas de roches noires, assez grand pour les protéger de l’éclat infernal du ciel.  

 

Elle laissa tomber le prince sans ménagement. Il grogna à peine en touchant le sol.  

 

— Tu peux crever ici si tu veux, moi je fais une pause.

 

Elle s’effondra à ses côtés, le souffle court. La pierre qu’elle avait volée luisait faiblement dans sa paume, pulsant au même rythme que son cœur. Elle la serra plus fort, comme si elle pouvait lui insuffler sa propre force.  

 

Le silence s’étira, seulement troublé par le vent chaud du désert qui soulevait parfois quelques grains de sable.  

 

Zia n’aurait su dire combien de temps elle resta ainsi, à fixer l’horizon flou sous la chaleur vibrante. Elle plus ou moins avait réussi à arrêter son saignement et celui du prince avec les tissus de leurs habilles mais c'était temporaire. Son esprit flottait, tiraillé entre l’épuisement et la douleur, quand un bruit brisa soudain la torpeur.  

 

Un tintement.  

 

Léger, régulier.  

 

Ses yeux s’écarquillèrent.  

 

Elle connaissait ce son.  

 

Son cœur manqua un battement alors qu’elle tendait l’oreille.  

 

Non… ça ne pouvait pas être…  

 

Mais le bruit se rapprochait. Des pas lourds, lents, foulant le sable avec une familiarité nonchalante.  

 

Une silhouette apparut au sommet d’une dune, baignée par la lumière aveuglante.  

 

Puis la clochette tinta à nouveau.  

 

Un sourire incrédule étira les lèvres de Zia.  

 

— Kamel ?!  

 

Le chameau, placide, secoua la tête, faisant tinter son collier de cuir usé.  

 

Zia éclata de rire, un rire rauque, entre la joie et le désespoir. 

 

— Espèce de traître ! C’est maintenant que tu apparais ?!

 

Elle aurait juré voir Kamel plisser les yeux avec son air boudeur habituel, comme s’il jugeait qu’elle n’avait pas à se plaindre après l’avoir abandonné.  

 

Elle grogna, amusée malgré elle.  

 

— Ouais, c’est ça, fais ton fier. T’as aucune idée du merdier où je suis.

 

Elle tenta de se redresser, mais sa jambe lui arracha une grimace. Elle pesta, se rattrapant sur ses coudes.  

 

Kamel descendit lentement la dune, ses grandes pattes s’enfonçant dans le sable avec aisance.  

 

Zia soupira profondément.  

— T’as pas intérêt à fuir cette fois, Kamel. J’ai besoin de toi.

Et avec un ultime effort, elle tendit la main vers son compagnon de toujours, espérant qu’il serait la clé de leur survie.

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Aoren
Posté le 04/03/2025
Coucou ~

Alors pour commencer, je n'ai pas trouvé ce chapitre particulièrement « pas super » comme tu le craignais, au contraire j'ai pensé que la tension était bien entretenue et que tu avais réussi à donner sa voix propre à Zia.

Quelques petites remarques au fil de la lecture :
- « refusant de s’arrêter, refusant de tomber » → j'ai bien aimé la tournure de la phrase

- « purée, vous n'êtes toujours pas mort » → je pense que tu aurais pu remplacer le « purée » par un mot peut-être un peu plus vulgaire, comme tu l'as fait tout au long du chapitre

- « merde, putain, ect » → j'ai trouvé que ce vocabulaire correspondait bien à Zia, que ça aidait à bien exprimer sa colère et ses émotions en général, d'ailleurs pas forcément besoin d'astérisques selon moi. Du coup peut-être que tu pourrais glisser d'autres expressions du genre dans les chapitres précédents, pour créer une sorte d'uniformité ?

- « Et avec toute la force qu’il lui restait, elle entreprit de le traîner à l’abri. » → j'ai eu un peu de mal à me représenter la scène et à visualiser l'endroit où ils se trouvaient... Peut-être qu'avec de petites descriptions, ç'aurait été un peu plus facile, mais après l'ambiance est très « action » et c'est bien comme ça, donc je ne sais pas trop...

- j'ai adoré le retour de Kamel : je l'avais complètement oublié et ça m'a agréablement surprise. Finalement c'est le chameau qui vole à la rescousse du prince orgueilleux XD

- si jamais tu bloques vraiment sur un chapitre, ne te prends pas trop la tête et vas-y doucement, tu as toujours le temps de te relire tranquillement plus tard. Même si tu ne sembles pas vraiment satisfaite du rendu, je n'ai pas senti de gros décalage par rapport aux autres.

Voilà, c'est un très long commentaire, j'espère qu'il te sera utile.

à bientôt ~
Plume_jasmin
Posté le 04/03/2025
Bonjour !

C'est un très beau commentaire que tu m'envoies là. Je suis très touchée, merci.

Je pensais que les mots vulgaire n'étaient pas les bienvenus mais si ce n'est pas le cas, alors je ne vais pas me gêner ;)
Mais en tout cas merci beaucoup ~~
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