En aval du lac blanc, l’étroite rivière Serpentine ramène ma chaloupe. On peut apercevoir ma cachette sur la rive du lac Endormi, un plan d’eau sauvage n’intéressant personne d’autre que moi. Pour les pêcheurs performants, ce petit bassin est une perte de temps. Alors on m’y laisse tranquille, mais au village on connait mon penchant pour l’endroit.
- Heille beauté !
- Pourquoi tu perds ton temps au lac Endormi ?
Pour celui qui préfère passer son temps à shiner son VTT ou celle qui se fait bronzer sur sa chaise en plastique, le lac Endormi reste insignifiant. Personne ne le voit comme il est, comme ce joyau étincelant et paisible. Mon opportunité, mon filon d’or. Un pourtour de Nymphées Tubéreuses, nénuphars blancs à feuilles retroussés, mon univers préféré. Et dans ses courants, les longues chevelures ondoyantes du Rubaniers Flottants, pour toujours ma plus belle trouvaille.
Ma cabane, enfoncée dans un nid de conifères douillets, je ne pourrais trouver mieux. La douceur des épines mélèziennes et pruchiennes, pour la sensible canadienne. Et puis, tout au bout du ruisseau, sa mutation, son terrible aboutissement de paisibilité. Le marécage; ce triomphe.
Encore une fois rien à dire, tu as ton style tout à toi et il est très agréable à lire. Tu réussis sans mal à nous plonger dans cet univers que tu décris si bien.
Un véritable plaisir d'être tombée sur cet ouvrage !
Des mots agréable à entendre.
Je suis aussi curieuse de découvrir ton travail.
Toujours heureuse d'entendre ton opinion sur mon travail.