Le phénomène

Tu pleures trop souvent à l'orée du faubourg
Pour de drôles amours sans promesse d'union
Tel le feu dans mon sang, acculé de passions,
Devenu froids fraisils dès le lever du jour.

Maudite application de photons insincères !
Pour eux ce n'est qu'un soir de sexe et de grisou.
Que reste-t-il d'espoir quand toujours les verrous
À l'aube se défont pour qu'une clef s'insère ?

Voilà le phénomène et tu deviens accroc
À l'odeur de l'effort, aux mains qui te caressent.
Pour seul baume on consent te jouir des photos.

Rien ne retient leur chair, sinon le terminus.
Pour quel autre Apollon, pour quelle autre Vénus
Partiront-ils demain sans laisser leur adresse ?

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Bruns
Posté le 19/06/2024
Hello
j'aime beaucoup et ça me fait penser à mon extrait de "Meta" :

"Ce soir je rencontre un avatar
Une humanité assassinée
Libres fantasmes, cookies acceptés
De plus en plus loin de toi."

B.
Adrien Vermeil
Posté le 22/08/2024
C'est sans aucun doute la même problématique en effet. Merci pour ton retour.
Ewen
Posté le 15/10/2023
Tinder, Fruitz, et tant d'autres applications qui servent davantage à se regonfler l'égo qu'à trouver l'amour. Est-ce que le "phénomène" dont tu parles est la popularisation des applis de rencontre ou est-ce que j'ai loupé un double-sens ?
Adrien Vermeil
Posté le 20/10/2023
Ces application contribuent souvent à entretenir la misère sexuelle et affective des utilisateurs. C'est leur business. Le « phénomène » peut être entendu de cette manière, mais aussi comme l'addiction du sujet lyrique à ce shopping relationnel.
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