Le retour de Philippe Bloch

Par Padbol
Notes de l’auteur : Je vous prie d'avance de m'excuser pour les multiples corrections qui ont peut-être pollué les notifications.
J'essaye de rendre le travail le plus qualitatif et agréable possible, mais quelques hésitations et aussi quelques problèmes informatiques m'empêchent d'être aussi efficace que je le souhaiterais.

Je vous souhaite une très bonne lecture

Le passé est aussi terre d'aventure, disaient Hiernard et Pasquier. 

 

Mon périple commença à la suite d’une longue conversation à distance sur Discord, avec Philippe Bloch. Moi, enfoncé dans le canapé de mon confortable appartement dans le centre ville de Paris. Lui, assis au  bureau de sa chambre d’hôtel à Stobrec, avec les autres membres de l’Institut archéologique de Zagreb. Philippe et son équipe venaient de mettre au jour les vestiges d’une colonie grecque datant d’au moins trois-mille cinq cents ans dans le petit village, tout près de Split. Le site en question, nommé Epetion, fit grandement parler de lui dans les revues spécialisées comme Science et Vie ou Vestiges. Son intérêt principal avait été de redéfinir notre connaissance des échanges culturels et commerciaux dans la Méditerrannée, plusieurs millénaires avant notre ère. Par ailleurs, les fondations de cette structure pénétraient jusque dans le littoral rocheux, laissant entrevoir un réseau complet de galeries et de pièces à un niveau largement inférieur à celui de la ville actuelle. Ces découvertes étaient déjà un événement majeur pour la communauté scientifique mais, en l’état, elles feraient encore pâle figure face à ce qu’avait découvert Philippe Bloch. Je ne prends pas ici pour référence mes détestables rêves, mais des images bien réelles qu’il m’a transmises, et qui m’ont amené ici, dans cet avion. Des images presque insoutenables qui, pourtant, m'ont irrésistiblement attiré vers elles, à la façon d'un poisson lanterne attirant sa proie.

Il me faut m’attarder sur ce dernier point, bien qu’il m’en coûte, pour que ma décision de le suivre, ma présence ici-même, trouve un semblant de sens. Où s’arrêtera le rêve et où commencera la réalité, je me laisserai le soin d’en juger, lorsque j’aurai pris suffisamment de recul. 

 

Pour commencer, je dois reconnaître que je traîne le passé comme un cadavre, lourd de tous mes regrets. Je ne réalise que maintenant que ce poids psychique omniprésent avait fini par atteindre des proportions allant au-delà de ce à quoi je pouvais m’attendre. Lorsque Philippe repris contact avec moi, après des années sans nous parler, j’entrevis sans doute l’occasion inespérée de retrouver le  temps perdu. Sans doute dois-je à ce complexe la facilité avec laquelle je me suis laissé entraîné. 

Par ailleurs, je dois prendre en compte la relation étroite que j'avais tissée au fil des ans avec cet esprit qui s'accordait si parfaitement avec le mien. Je pense qu'il n'est pas exagéré de comparer notre relation à celle qui liait Montaigne et la Boétie. Nous entretenions mutuellement notre passion pour l’Histoire et l'archéologie, qui nous ouvraient des passages vertigineux vers les anciens temps. De la cathédrale au gothique flamboyant jusqu'au fragment de silex, nous contemplions ces reliques du passé  comme autant de témoins directs des événements que nous tentons tant bien que mal de reconstituer. Ces événements qui sont aujourd’hui sources de biens des fantasmes et de récits souvent glorieux. Ces portails à travers le temps nous appelaient viscéralement à les explorer, et nous nous y attelions sans hésiter. Nous n’avions alors nul besoin de proposer à l'autre ce qu'il savait déjà. Toujours nous nous accordions à suivre ces appels, ainsi que sur la démarche à suivre. Parce que c'était lui, parce que c'était moi, avait si bien dit Montaigne. Charles Trent et Philippe Bloch, les deux inséparables aventuriers, engagés dans l’insatiable quête des mystères de notre monde.

Nous avions en commun un intérêt éclectique pour la connaissance du monde. Tous deux, nous partagions une authentique pensée philosophique, centrée sur la quête insatiable de connaissances, dont aucun domaine ne devait être exclu. En cela nous adhérions à fond à un idéal humaniste, qui faisait de l’être humain une créature imparfaite, donc infiniment perfectible. C’est cet appel sans fin à nous rendre meilleur, à faire le monde nôtre par l’esprit, que nous suivions sans relâche. Nous avions aussi acquis la conviction, par raisonnement ou par intuition, que la connaissance la plus féconde et la plus belle était celle de notre propre espèce. J’entend ici l’être humain en tant qu’être capable d’accomplir des merveilles qui défient le temps lui-même.

Notre passion commune pour les époques reculées et les vestiges d’époques lointaines avaient fini par converger et par aboutir à notre rencontre, à la faculté d’archéologie de Paris. Nous profitions de la plupart de nos vacances et de nos weekends pour arpenter de longs chemins oubliés et pourtant relativement près de chez nous. Nous prenions le train pour diverses destinations fabuleuses et insoupçonnées du grand public et les paysages fabuleux à découvrir de par le monde nous révélaient leurs mystères au compte-goutte. Même lorsque nous suivions les tracés touristiques des villes renommées pour leurs joyaux architecturaux, nous finissions toujours par nous égarer dans les passages dissimulés. Les méandres insoupçonnés et tortueux, témoins discrets et mystérieux des époques anciennes, étaient notre terrain de jeu. 

Cette époque avait pris fin brutalement, une fois passée la remise de nos diplômes. Nos chemins avaient rapidement divergé sur la vaste place du marché du travail. Nos retrouvailles se faisaient rares, et puis cessèrent. Lui, avait parcouru un pan significative du monde, allant du site préhistorique de Göbekli Tepe, en Turquie aux merveilles Khmer de l’Angkor Vat, sans omettre de participer aux récentes fouilles de la cité Maya de Xiol. Je ne peux qu’imaginer la fascination qu’il dût éprouver durant ces expéditions!

Quant à moi, je m’engageai tant bien que mal dans la “vie active”. Je dus me résigner à d'abord tout faire pour  garder la tête hors de l’eau, en exerçant divers boulots d'intérim. Je devais rembourser un prêt étudiant très peu judicieux. Alors, contrairement à Philippe, je ne pus poursuivre autant que désiré une carrière dans le domaine qui me passionnait tant. Pour autant, je ne suis pas à plaindre, loin de là: je gagne bien ma vie à présent, en tant que projectionniste dans un grand cinéma de Paris, et je me suis installé dans un appartement agréable dans le quartier du Père Lachaise. Cependant, mes rêves, à force d’être contrariés, finirent par s’étioler, jusqu’à ce qu’il ne reste plus d’eux que rares vestiges à demi enterrés sous les préoccupations ordinaires. Et puis un jour, Philippe -ou devrais-je dire “le Professeur Bloch” - me contacta. 

J'appris qu'il avait été récemment promu responsable d’équipe afin de mener à bien les fouilles archéologiques dans le petit village de Stobrec. Je ne manquai pas de le féliciter du succès retentissant de ses travaux, ce dont il ne fit étonnamment pas grand cas. Je sentais bien que quelque chose lui brûlait les lèvres, mais qu'il se retenait d'exprimer le temps que nous bavardions un peu. Sans doute ne souhaitait-il pas paraître trop abrupt. 

Il fut le premier à aborder nos trop courtes années à l’Université, les soirées particulièrement arrosées, les plans sur la comète. Très rapidement, la conversation se dédia à nos escales passées, seuls ou avec d'autres complices. Je lui faisais remarquer, avec la délectation coupable de celui qui ne s'est jamais fait prendre, les risques d’ordre légaux que nous avions souvent pris. Je n’omis pas non plus la dangerosité de certaines de nos explorations, au cours desquelles nous avions failli nous perdre sans espoir de retour. 

A plusieurs reprises, cependant, je constatais chez lui une singulière perte de mémoire pour ce genre d’événements. Ils avaient pourtant longtemps trôné dans nos conversations et, à moins d’un réflexe traumatique qui n’était pas le nôtre, je ne peux concevoir que quiconque puisse les oublier. Je lui remémorai donc, non sans une délectation nostalgique, nos égarements sur des sentiers perdus aux confins de la Forêt déformée. J’évoquais aussi les sentiers ocres de Lubéron, et nos escales dans les Gorges du Verdon, où nous atteignîmes les berges fantasmagoriques et mortelles de la Danse des Démons. Bien qu’il s’employa à me faire croire que tout lui revenait à présent à l’esprit, sa propension à éviter de mentionner tout détail m’indiquait le contraire. 

J’imagine que le temps avait fait son office, et que le poids de ses responsabilités devaient facilement expliquer ce que je prenais pour une bizarrerie. Je dus ainsi lui rappeler certaines de nos aventures les plus mémorables, comme lorsque nous étions engouffrés dans les catacombes sans nul autre guide que notre propre carte. Nous avions failli périr, durant nos deux jours d’errance dans ces souterrains sordides, à nous sentir épiés dans l’obscurité par des myriades d’orbites vides, aussi aveugles que nous. Au dernier moment, alors que nous allâmes certainement nous perdre pour de bon, nous parvînmes au détour d’une patte d’oie, à repérer un mince reflet de lumière contre l’une des paroies. Elle provenait d’une des lampes du parcours balisé, qui nous ramena directement à la sortie des visiteurs. Ce qui nous avait sauvés ne tenait qu’en trois mots: expérience et chance insolente. 

 Tous ces propos finissaient toujours, par d'habiles divergences de sa part, sur des notes bien plus légères. Philippe insistait longuement sur la sensation unique que procurent les chemins oubliés, l’ivresse que connaît celui qui pénètre dans les ruines ensevelies sous les siècles. Je me laissais alors entraîner dans un torrent de souvenirs grisés et m’attardais sur les détails les plus évocateurs et dont nous avions longtemps parlé autrefois. 

De temps en temps, je faisais une légère pause dans mes rêveries et revenais momentanément dans le présent. Je le fixais alors et remarquais alors dans ses gestes une puissante émotivité, un mélange versatile de joie qui peine à être contenue et d’une impatience mêlée d’anxiété. Les intonations qu’il prenait, souvent fluctuantes et tremblantes, s’accordaient aux expressions de son corps. Il me faisait l’effet d’un homme dont la volonté luttait ferment pour contenir un puissant faisceau d’émotions. Cela ne m’étonna guère, toutefois, sachant quelles responsabilités reposaient sur lui. Ce qui m’interpellait, en revanche, était la dissonance qu’apportait l’expression stoïque de son visage. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il paraissait, en lui-même, sans émotions, mais que celles-ci n’y parvenaient pas à s’y exprimer de façon normale. Il me donnait l’impression d’extérioriser ses affects d’une manière tout à fait déconcertante et non naturelle. 

Avait-il remarqué que je l’observais? Peut-être avait souhaité détourner mon attention, ou bien fut-il prit d’un réel accès de curiosité. Toujours est-il que, subitement, il m’interrogea sur l’endroit où je vivais et  ce que je faisais de ma vie. Lorsque je lui confirmai que je résidais toujours à Paris, avec deux colocataires, Philippe se dit soulagé, pour une raison qu’il allait m’exposer d’ici peu. Et lorsque je fis mention de mon travail au sein de Gaumont Champs-Elysées, je sursautai devant un emportement quasi extatique.

Il me pria ensuite de lui montrer la vue  depuis la fenêtre de l’appartement. Sans doute était-il rassuré que je réussisse à trouver ma voie malgré mon décrochage des escapades archéologiques. Mais cela n’explique pas cette aura d’anormalité qui planait autour de lui. Il avait toujours été une personne quelque peu excentrique, mais ce qui se jouait devant moi était d’une toute autre nature.  

Je dois admettre qu’à ce stade, bien des questions germaient dans ma tête. Pourquoi s'intéressait-il soudainement à l’endroit où je vivais? Etait-ce simplement sa façon de prendre des nouvelles de quelqu’un qu’il n’avait pas revu depuis des années? Mais surtout: pourquoi cette attitude bipolaire, tantôt effacée, tantôt enjouée qui dénotait si fortement avec le Philippe d’autrefois? Je sentais poindre un certain malaise, redoutant qu’il ne lui soit arrivé quelque malheur durant la période où nous ne nous parlions plus. Mon réflexe de taire ces questionnements, ou du moins de les amoindrir, sur le moment, je les attribue uniquement à une forme de résilience psychologique. J’entends par là que je n’avais sans doute pas le coeur à assombrir ces retrouvailles inattendues par des questionnements désagréables. Ce réflexe, vieux comme l’être humain, relevant plus de l’instinct que de la réflexion, je me le reproche aujourd’hui. Qui sait si, en l’amenant à parler davantage, je ne lui aurais pas rendu un grand service? Peut-être est-ce de là que proviennent ces horribles scènes que je vivais durant mon sommeil, où j’assistai, impuissant, à la déchéance totale de mon ami, et à son atroce métamorphose…

Mais laissant mes questions en suspend, je profitai que mes colocataires fussent de sortie pour lui faire une petite visite des locaux, PC en main. J’espérais peut-être ramener les choses à un état plus normal, ou du moins plus acceptable. Puis, devant son impatience à peine dissimulée, je lui transmis la vue dont je bénéficiais depuis la fenêtre du quatrième étage. Il exulta de nouveau et tint des propos nébuleux sur le “film laid qui se déroulait sous ses yeux” et sur “la vérité enterrée sous les pierres, le béton, l’acier, le verre”. Je lui demandai de m’expliquer le sens de ces étranges propos, mais il se déroba, une fois de plus. Je n’insistai pas, remettant les explications à plus tard, en tant voulu comme Philippe me le répétait. 

Je me réinstallai ensuite sur le canapé. Il me posa alors diverses questions insolites sur la fréquentation du quartier, où il entendait, disait-il, revenir pour de bon lorsque sa tâche serait terminée. Ces propos énigmatiques, auxquels il ne consentait jamais à apporter de réponses claires, je tentais vainement de les déchiffrer. Désemparé comme je l’étais, j’en venais même à comparer ces phrases sibyllines avec les mystères que nous avions explorés ensemble, Peut-être était-ce une mise en scène, destinée à éveiller ma curiosité… non, cela n’expliquait pas les bizarreries que j’avais remarquées. Et pourquoi agirait-il ainsi de toute façon? Quoi que que j’eusse pensé, quelles que fussent les pistes que j’explorais, elles me ramenaient fatidiquement au même point: une porte verrouillée se dressait devant moi. 

En dépit de sa versatilité, Philippe tenta de me rassurer. C’est alors que je réalisai, avec un effroi qui perdure encore, que je n’avais pas suffisamment observé son visage. Et c’est à ce même moment que la peur, réelle et omniprésente, s'immisça. 

Cela ne tenait qu’à une légère déformation sur ce que renvoyait la webcam de Philippe, probablement parasitée par une connexion instable ou un défaut du matériel. L’ensemble de l’image paraissait tout à fait nette et fluide, comme elle l’avait été depuis qu’il m’avait contacté. A un détail près: une portion de visage, partant de son oeil gauche et descendant jusqu’au milieu de sa joue, avait l’air de pendre mollement, comme si elle s’était détachée. Si cette scène, en elle-même, n’avait peut-être rien de significatif, elle s’ajoutait néanmoins à un agglomérat de bizarreries et de formules obscures qui ne cessait de croître.   Mais, à en juger par la réaction de Philippe lorsque je lui en fit part, cela n’avait définitivement rien d’anodin.

A peine lui fis-je remarquer ce disfonctionnement que mon ami se figea. Il se leva et disparut du cadre de la webcam. J’entendis alors l’écho de percussions gluantes, comme s’il frappait sur une éponge humide ou sur une créature molle qui aurait explosé sous l’impact. Je lui demandai s’il m’entendait et si tout allait bien, mais ne reçus aucune réponse. J’insistais et l’appelais avec une intonation que je voulais calme, même si l’anxiété avait déjà largement pris ses marques. Après quelques instants, il finit par reparaître dans le cadre, mais il avait le visage rouge. Il venait manifestement d’accomplir un effort physique important. Le défaut d’affichage avait été résolu, mais une nette trainée rouge irradiait depuis le côté gauche de son visage. Je lui demandai ce qui venait de se passer, ce qu’il était aller faire hors du champ de sa caméra et pourquoi j’avais entendu des coups si violents et étranges. 

Il m’assura, de façon bien peu convaincante, que tout allait pour le mieux et que les coups que j’avais entendus n’avaient pour autre but que de réparer le pied branlant de son bureau. Son embarras était évident mais avant que je ne trouve le courage d’insister, il me révéla le motif de son appel. Il s’avéra que les vestiges de Stobrec, qui avaient fait la renommée de l’équipe et fait le tour du monde des gazettes scientifiques, n’étaient que la surface immergée d’une découverte infiniment plus ahurissante. Une découverte qui allait marquer le monde à jamais.  

Durant les premiers jours de la découverte, de l’antique colonie, l’équipe archéologique avait dégagé ce qu’elle pensait d’abord être un temple ou une chambre funéraire. Ces conclusions semblaient évidentes: les restes d’un autel, manifestement dédié à Ouranos, gisait à terre, et celui-ci était parcouru de gravures totalement inconnues. Des tombeaux avaient également été retrouvés dans une vaste salle, légèrement en contrebas. Et puis, la veille du jour où Philippe m’appela, un accident se produisit. L’un des employés s’était brisé la jambe lors d’un brusque affaissement du sol sur lequel il prenait appui. Ses collègues s’étaient immédiatement portés à son secours, à la fois soucieux de lui venir en aide, mais également choqués de constater l’ampleur de l’éboulement. Le sol s’était ouvert sur presque ving mètres de diamètre et le pauvre avait chuté de dix mètres de haut, sur une paroi basaltique. Il s’avéra que la roche, présentait une structure arrondie, parcourue de veinules et d’une combinaison irrégulière d’éléments tubulaires en relief. Son diamètre avait été évalué à six mètres et trente centimètres. L’éboulement avait mis à jour une structure cylindrique massive en pierre taillée, qui n’avait jamais été vue auparavant     

Quelques temps après, à mesure que l’équipe parvenait à en dégager les contours grâce à l’imagerie géophysique, un plan d’une étendue vertigineuse se dessinait. Le terme est d’ailleurs tout indiqué, car les structures cylindriques s’enfonçaient à une profondeur insondable pour les équipements disponibles. Personne encore n’avait été mis au courant, en dehors de Philippe et de la délégation de l’Institut de Zagreb. J’ai d’ailleurs de bonnes raisons de croire que c’est toujours le cas au moment où j’écris.

 

Convaincu que ma passion pour l’aventure ne s’était jamais éteinte, Philippe avait immédiatement pensé à moi, pour me  proposer de le rejoindre à Split, le plus tôt possible. Au nom de notre amitié, il tenait absolument à ce que je l’accompagne dans la réalisation d’une étape cruciale pour l’archéologie, mais aussi pour franchir une nouvelle étape dans la compréhension de notre monde. Il ajouta qu’il avait particulièrement à cœur de m’offrir le voyage, ayant reçu de confortables primes de la part du laboratoire pour lequel il travaillait. Naturellement, je lui demandais si cela n’allait pas à l’encontre de toutes les prérogatives professionnelles de l’Institut, et contre le bon sens même.

Sa réponse obscure résonne encore à mes oreilles, comme un avertissement funeste et un appel irresistible :  

Tout le monde le saura, tout le monde est prêt à savoir.

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Banditarken
Posté le 30/01/2025
C'est la deuxième fois que je me laisse embarquer dans ton histoire et je ne le regrette pas du tout ! C'est à la fois fluide et extrêmement dense, c'est addictif et tu ménages le mystère et doses très bien les indices, je trouve. Et ton style, juste : woh woh woh. Si j'étais une critique littéraire, je dirais que "c'est comme du Lovecraft, mais en plus compréhensible" 🙈. J'aime bcp ce mélange entre cet auteur et les nouvelles de Poe qui transparaît dans ton récit. Oui je me répète mais pardon 😰
Bref, c'était trop bien, et j'attends déjà ton prochain chapitre.
(PS : Si tu fais une recherche par ctrl+f, tu verras qu'à un moment, il y a le mot "alors" qui revient 2 fois dans la même phrase. Voila, ce sera ma seule critique 🙈)
Padbol
Posté le 01/02/2025
Merci encore pour ton commentaire, ça fait très plaisir =)
J'ai beaucoup de mal à juger mon propre travail donc j'ai tendance à m'en remettre aux autres ^^
Le troisième chapitre est en cours, il devrait être prêt d'ici une à deux semaines
Je lirai avec plaisir tes histoires en attendant =)
Banditarken
Posté le 02/02/2025
Bon courage à toi alors !
Y a aucune obligation de ta part mais je serai ravie de lire tes éventuels retours (et promis je t'en voudrais pas si tu n'en fais pas ✌🏻)
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