La plongée avait été une expérience concluante. Chris était contente, elle remontait la rue d’un pas rapide, déterminée. Camille était en train de se laisser distancer. Il n’avait pas vraiment un profil de sportif et grimper une pente en courant avec plus de dix kilos de matériel sur le dos et sous un soleil de plomb, ce n’était pas dans ses cordes.
— Attends-moi, haleta-t-il.
Elle se retourna et l’observa.
— Tu veux que je prenne ton sac ?
— Non, c’est bon, mais marche moins vite, s’il te plait.
— Ok, ok…
Elle tint moins d’une minute avant que Camille ne se retrouve à nouveau à la traine. Il lutta un moment puis laissa tomber. Qu’elle parte en avant si c’était ce qu’elle préférait. Il râla tout du long, mais ne s’accorda pas une pause. S’énerver contre Chris lui donnait un peu plus de force. Et puis quand il arriva tout en haut près de la maison, il ricana. Chris était en pleine conversation et ne gérait pas vraiment la situation. Marité se tenait devant la porte, un grand bac en plastique entre les mains. En approchant, Camille vit des soupes et des compotes à l’intérieur.
— Bonjour Camille ! Je distribue mon surplus, je me demandais si ça vous intéressait.
— Bien sûr ! Qu’est-ce que vous avez cuisiné de bon ? Entrez, entrez ! Ça doit être lourd.
— Oh, ça va, répondit-elle en entrant néanmoins.
Elle posa son chargement sur la table et jeta un coup d’œil autour d’elle.
— C’est spacieux et propre chez vous ! Moi j’ai beau ranger, ça finit toujours par être le désordre. Et vous avez même un ordinateur !
— C’est Strada qui l’a apporté, expliqua Camille. Je travaille pour la Brigade, désormais, pas en première ligne, mais du côté de la paperasse.
— Félicitations, c’est impressionnant.
Camille vit Chris qui restait debout dans l’entrée et il eut pitié d’elle. Ce qu’elle pouvait être mal dégourdie des fois ! Il les guida toutes les deux vers la table et les invita à s’assoir. Il proposa du café à Marité et de l’eau à Chris avant de se pencher sur les conserves. Marité avait de toute évidence saisi le premier prétexte pour venir papoter. Camille se demandait si la voisine tentait de se rapprocher de sa partenaire, mais la conversation ne prenait pas vraiment entre les deux femmes, Chris s’obstinant à rester muette et à l’écart.
— Je pensais qu’il y aurait beaucoup moins de récoltes sur une terre aussi sèche, releva-t-il en regardant les bocaux.
— Il y en a, il suffit d’en prendre soin et de savoir quoi planter. Mais profitez-en bien parce que c’est bientôt la fin. Mon Jean a la main verte et l’a toujours eue, mais sans graines, même lui ne peut plus rien faire.
— J’imagine que les demandes à l’extérieur ont été refusées, se renseigna Chris du bout des lèvres.
— Bah oui…
— Comme tout ce qui permettrait à la ville une bonne autonomie alimentaire, compléta Camille.
— Tout ce qu’on avait est utilisé, continua Marité. Et on avait du stock. Mon mari travaillait dans une coopérative agricole qui se trouvait juste derrière le mur. Il y avait des silos entiers, ils y sont sûrement toujours. Mais on n’y a plus accès. Avec ces silos, on aurait été tranquilles pour plusieurs vies.
— Ça se situe où exactement, cette coopérative agricole ? demanda Camille en se rapprochant de sa carte.
Chris n’écoutait pas vraiment. Les bavardages ne l’intéressaient pas. Et puis elle entendait le volcan. C’était bien trop faible pour signifier quoi que ce soit, mais ça allait grandir jusqu’à un stade qu’elle ne pourrait ignorer. Les yeux fixés sur son verre, elle attendait les vibrations. C’était comme ça qu’elle les avait repérées en premier, quand elle le tenait à la main et que la surface de l’eau se déformait en rides légères. Tony avait essayé aussi, mais lui n’avait rien ressenti et l’eau était restée calme, tout comme celle de la bouteille posée sur la table.
« Je me demande si ce n’est pas ton bras, et non la terre qui est reliée au volcan », avait-il plaisanté. Son cœur se serra à se souvenir et sa main trembla. Non… ce n’était pas sa main, c’était le volcan. Elle releva les yeux de son verre, Marité papotait au sujet de son mari et de son passé d’agriculteur. Camille était déjà capable de parler des échanges comme s’il avait toujours été dans la Brigade, il lui disait pourquoi ses commandes de graines ne seraient jamais acceptées et extrapolait sur les raisons. Elle ne savait pas s’il était sérieux ou même fiable, mais sa description intime de l’organisation à l’extérieur du mur n’avait rien de commun avec les idées de sauveurs et de l’espoir que tout le monde attendait. Ne comprenait-il pas que ça ne servait à rien de déprimer les gens ? Elle posa une main sur la sienne pour qu’il se taise. Cela fonctionna. Puis elle jeta un coup d’œil à Marité, mais ne la vit plus vraiment, son regard flou tourné vers les limbes où qu’elles soient.
— Il faut que j’y aille. Prenez soin de lui, s’il vous plait. Il est encore vulnérable et avec la Terreur il ne doit pas rester seul.
Elle se leva et se précipita vers sa chambre. Camille était scié. Marité était déjà debout et le prit par les épaules.
— Allez, viens, Camille. Il faut se mettre à l’abri dès maintenant, lui intima-t-elle.
Elle semblait désormais investie d’une mission.
— Où ? demanda-t-il.
— Chez moi. Tu y seras mieux qu’ici tout seul et on a des barricades. Allez, ne traine pas.
Il se laissa faire, elle le poussait déjà dehors et lorsqu’il arrivait chez Marité, il vit Chris sortir en trombe, en armure, jeter un bref coup d’œil vers lui puis courir droit devant en regardant l’horizon.
— Devant vous elle ne se cache pas, comprit-il.
— Se cacher de quoi ? répondit Marité. Allez, viens m’aider. Tu vois ça ? Bouche les fenêtres avec.
Il obéit. Il n’était pas contre avoir un aperçu de la manière dont s’y prenaient les habitués avec les alertes, même si celle-ci ne s’était pas encore manifestée. Jean revenait de son jardin les bras chargés. Il entassa ses outils dans un coin, pressé.
— Qu’est-ce qu’il fait là, lui ? bougonna-t-il à l’intention de sa femme, ignorant Camille.
— J’étais avec la petite, Chris. Elle m’a demandé de prendre soin de lui, il a la Terreur et elle n’est pas tranquille de le savoir isolé.
— Ah.
Ce fut sa seule réponse, mais son regard se fit plus doux. Il verrouilla la porte d’entrée et tendit à Camille un couvercle de casserole en aluminium.
— Protège-toi là-derrière si quelque chose approche, donne un bon coup si ça t’agresse.
— Euh… d’accord. Merci.
Camille se demanda s’il se foutait de lui, mais comprit que non, alors qu’il empoignait sa batte qui devait en réalité être un ancien manche de pioche particulièrement épais et lourd, et que Marité s’armait d’une poêle en fonte.
La terre se mit à trembler et les sirènes s’enclenchèrent aussitôt. Ce n’était pas très fort, pas autant que la dernière fois ou pas autant qu’il ne l’avait perçu. Il suivit ses deux gardiens hors de la cuisine, à travers une chambre qui servait de débarras et passa par un salon, puis descendit par une trappe dans le sous-sol. Là, il découvrit un endroit aménagé confortablement avec deux hamacs, des fauteuils moelleux, une bibliothèque et un bureau ancien. Près de l’un d’eux, une caisse contenait des piles de vêtements et du nécessaire de couture.
— Viens ici, lui murmura Marité en lui désignant le siège en face du sien. Je vais continuer mes travaux. Jean écrit, ne le dérange pas. Tu peux trouver un moyen de t’occuper ? On a des puzzles dans le coffre, là. Sinon tu peux m’aider.
— Je peux emprunter un livre ? dit-il en adoptant le même ton très bas.
C’est Jean qui hocha la tête tout en sortant une liasse de feuilles noircies d’encre de son bureau.
— Qu’est-ce que vous faites ? ne put-il s’empêcher de demander en s’approchant.
Il se rendit compte qu’il n’y avait pas que des mots sur les pages, mais quelques dessins de plantes plutôt réussis.
— J’ai commencé à écrire mes mémoires, répondit Jean à voix très basse et très sérieuse. Je pense que c’est important qu’un jour les gens sachent ce qu’il s’est passé ici par les yeux de quelqu’un de l’intérieur, comme Anne Franck.
— C’est formidable ! s’extasia Camille. C’est super important, c’est vrai.
— J’ai pas vraiment lu Anne Franck, j’aimerais bien. J’ai juste entendu parler de son journal. On m’a dit qu’on oublierait jamais la guerre grâce à une petite fille qui écrivait son journal et décrivait ses jeux d’enfant. Je voudrais que même après la fin, oui n’oublie jamais notre présent. Mais ce sera à travers les yeux d’un paysan.
— Est-ce que je pourrais lire ? demanda Camille à tout hasard.
— Il n’a qu’à faire une passe de correction d’orthographe, appuya Marité. Jean a horreur de faire des fautes.
— Je n’ai pas envie que ce soit la seule chose que l’on remarque, s’expliqua l’homme bourru et mal à l’aise.
— Je peux relever les erreurs, assura Camille. Je suis particulièrement intéressé par votre histoire parce que je suis quelqu’un de l’extérieur et que je ne sais rien.
— Bah tiens.
Il ouvrit un coffre en bois et tira une épaisse liasse de pages enserrées dans une chemise en carton intitulée « première année ». Camille découvrit, effaré, une écriture à l’ancienne, régulière et soignée sur un récit qui avait, en tout cas au début, une étrange et douce forme de pudeur et d’honnêteté. Il accepta le stylo rouge, mais se dit qu’il se serait jeté dans les limbes plutôt que de commettre une rature sur une de ces pages. C’était loin d’être parfait, mais dans le silence qui s’installait, il se laissa emporter dans une autre époque, dans un autre monde, un matin de septembre ou un volcan que plus personne ne craignait et qui semblait s’être éteint à jamais s’est brusquement réveillé pour assombrir le ciel et avaler tout un quartier de maisons, leurs habitants avec, plus vite qu’il n’aurait été possible de l’imaginer.
Chris hésita. Elle avait repéré son deuxième point de référence en moins de deux minutes. Elle savait maintenant théoriquement où elle se trouvait. Où aller ? Devait-elle, à l’instar de Tony, suivre les couloirs avec logique, toujours à gauche et en haut, par exemple ? Ou tenter d’atteindre une zone précise ? Et si elle faisait ça, pour se rendre où ? Comme elle était pressée par le temps, elle se décida vite fait. Marité avait parlé d’un endroit, la ferme où travaillait son mari, les champs, les silos… ça avait le mérite de se situer hors des limites de la ville. Si elle trouvait cet endroit, elle saurait si la théorie de Camille était vraie ou fausse. Ça valait le coup, et puis ça pouvait lui être utile, à lui qui s’était mis en tête de comprendre quel impact le mur pouvait avoir sur les limbes.
Les créatures n’étaient pas très nombreuses aujourd’hui. Elle se servit de son bandeau pour prendre des photos susceptibles d’aider Camille, mais aussi pour lui montrer les monstres, qu’il se familiarise un peu avec. Le tout en ne perdant pas plus d’une seconde à chaque fois, chacune d’elle était infiniment précieuse. Elle eut beau chercher, elle ne remarqua aucune trace du mur nulle part. Elle détecta d’autres points de références, l’un d’eux était une sorte de lit de rivière. Elle ne se rappelait de rien qui ressemble à ça en ville. Et soudain, elle vit les silos. C’était un dessin flou dans la roche comme si elle les voyait très loin à travers un prisme, comme une gravure dans un bijou de souvenir. Elle sut avec certitude que c’était dans cette direction qu’elle les trouverait. Ce qu’elle cherchait s’offrit à elle sous la forme d’un demi-bâtiment presque aussi complet que la rue qu’elle avait découvert avec Tony, ou l’église. L’autre moitié était envahie par les cristaux. Elle entra, repéra du matériel agricole massif, elle dénicha une boutique, dévalisa tout ce qu’elle pouvait de graines et diverses menues choses jusqu’à remplir son sac à ras bord puis fit demi-tour et détala comme si elle avait le diable aux trousses.
Camille émergea du récit alors que les alarmes résonnaient pour la deuxième fois. Jean rangeait méticuleusement ses affaires, Marité rembobinait un long fil de laine.
— On va pouvoir sortir, soupira-t-elle. Tout va bien, Camille ? Tu tremblais un peu, mais tu es resté bien calme.
— Je tremblais ? Je n’ai pas vu le temps passer. Merci à vous deux. J’espère que vous me laisserez revenir, je voudrais vraiment lire la suite.
— Plus tard, coupa Jean. Prends ton couvercle, ce n’est pas terminé.
Il tempéra son enthousiasme et rangea précautionneusement les pages dans leurs pochettes puis dans le coffre. Jean et Marité s’étaient saisis de leurs armes et il fit de même. Jean poussa la trappe avec sa batte. Ils attendirent en silence plusieurs secondes, tendus et prêts à se défendre. Comme tout était tranquille, Jean s’aventura dehors le premier, aux aguets, avant d’annoncer d’un ton placide :
— C’est bon.
Marité sortit en deuxième, puis Camille. Ils fouillèrent ensemble méthodiquement chaque recoin à l’intérieur, puis le jardin qui était niché dans le creux du U que formait la maison avec sa voisine. Ensuite, seulement, les barricades furent retirées. Lorsque Jean enleva celle de l’entrée, il trouva Chris derrière. Elle s’était changée et elle avait l’air mal à l’aise. Elle tenait dans chaque main deux sacs remplis, les sacs que Marité utilisait pour distribuer des légumes aux alentours.
— Hum… Rebonjour, dit-elle. Ça s’est bien passé avec Camille ?
— Entre, répondit Jean de son ton bourru, se détournant pour lui céder la place.
— Entre ! répéta Marité plus avenante. Tout s’est bien passé, Camille est là, il a tenu bon, il était plutôt calme pour un terrifié.
— Ah, c’est bien, merci.
Elle s’approcha de la table et posa ses sacs qui en s’affaissant révélèrent leur précieux contenu.
— Je vous ai ramené ça, commença Chris, mais s’il vous plait, ce serait bien si vous pouviez rester discrets sur…
— Oh mon dieu ! cria Marité. Elle se précipita sur les petits sachets et les contemplait, bouche bée.
— Jean ! Jean regarde ça !
Jean jeta un coup d’œil, stoïque. Il hocha la tête.
— Merci, dit-il avant de récupérer le tout pour aller les ranger dans sa grange.
— Merci du fond du cœur, Chris, s’extasia Marité. Je suis plus confiante en l’avenir grâce à toi.
— Mais ce serait bien si vous pouviez garder ça pour vous, tempéra Chris. Je ne pourrai pas recommencer, c’était un énorme hasard, si ça venait à se savoir ça pourrait mal tourner.
— Ne vous inquiétez pas pour ça, assura Marité.
Camille observait la scène, content. Il décida qu’il était temps de sauver Chris. Il rendit son couvercle à Marité et après les salutations entraina la guerrière dehors.
— Tu as réussi ! s’extasia-t-il. Tu as pu retrouver un endroit précis dans les limbes et récupérer des trésors ! Ça veut dire que tu as fait un énorme pas en avant !
— Plus ou moins tempéra-t-elle. Ce serait une avance si ça nous avait donné un indice concret sur Tony. On ne sait toujours pas où il peut être, ni s’il est vivant.
— Oui, c’est vrai, mais on a transformé un labyrinthe changeant en un lieu logique et explorable. Ça n’a pas de prix. Reconnais-le !
— Je te le concède. Je dis juste que ça ne suffit pas.
Il leva les yeux au ciel. Jamais contente.
Le temps passe vite quand.on a une deadline XD. Alors, irruption de ces 2 personnages, je raccroche, la carte, les distances, ok, tout est bon.
J'aime bien ce chapitre, simple, efficace, doirt au but. On a eu l'hypothèse vérifiée dehors au chapitre d'avant, rt confirmée au chapitre d'après. Maintenant, une règle qui m'intéresse est : si on prend un objet dans les limbes, est il enlevé du m9nde réel? Si oui, est il enlevé à la même date et au lême instant ? J'espère avoir bientôt la réponse !
À bientôt d'ailleurs ! <3
Comme Chris et Camille vont creuser la question de plus en plus, tu auras une bonne idée de ça bientôt.
Merci pour ta présence ! <3
J'aime beaucoup la façon dont tu as amené Marité et Jean dans l'histoire, la mission qu'ils se sont donnés, l'aspect bourru de Jean et celui jovial de Marité. Ça passe vraiment bien.
Mais du coup, sur cette scène je suis de retour avec ce sentiment que Camille est parfois un peu candide. Je ne sais pas si c'est parce que tu changes de point de vue souvent ou parce que les autres personnages sont plus marqués, d'autres avis seraient les bienvenus, mais certaines phrases manquent de force :
"Je suis particulièrement intéressé par votre histoire parce que je suis quelqu’un de l’extérieur et que je ne sais rien" > je l'interprète comme soit évident, soit dévalorisant
"Camille observait la scène, content"
C'est peut-être volontaire, mais pour un jeune adulte qui s'est quand même fait prendre en otage après avoir leaké des tonnes d'infos confidentielles, qu'il a amassé avec hargne pendant des années, je trouve que ça manque un peu de confiance. Du genre "si ça se trouve, il y a plein d'indices qui pourraient nous aider dans vos écrits" au lieu de juste "demander à tout hasard" s'il peut :)
Ça reste un ressenti, fais-en ce que tu veux, ça ne m'empêchera pas de les suivre pendant qu'ils dévoilent un peu plus le mystère !
Vivement la suite !
LX
Tu fais bien de souligner !
Camille a un aspect candide, c’est vrai. Il ne comprend pas toujours où se situe le danger, il a littéralement organisé son enlèvement pour être jeté à Eïr, et pour les gens de cette ville, il a l’air d’un touriste un peu inconscient.
En contrepartie il est plutôt doué pour avoir un aspect inoffensif et diplomate, on lui donnerait le bon dieu sans confession ! C’est particulièrement pratique pour se lier aux gens du coin qui au contraire sont tous sur la défensive et la confrontation. Pour lui qui n’en impose pas par sa carrure, c’est son arme.
Comme l’a vite fait remarquer Marité en s’interposant, Jean est sensible et mal à l’aise vis à vis de faire lire ses écrits. Une approche plus frontale aurait pu le braquer.
Bref, c’est pensé, mais je note ton ressenti, ça veut dire que je peux améliorer quelque chose de ce côté là.
Merci beaucoup pour tes remarques,
À bientôt !
Après, comme tu changes de point de vue super souvent, peut-être que j'attribue à son point de vue des phrases qui viennent du point de vue d'un autre.
Mais par exemple, quand tu dis "Camille observait la scène, content", c'est de son point de vue. Si vraiment il use de son aspect inoffensif, il devrait peut-être plus observer la scène "satisfait", car il est arrivé à ses fins avec une finesse sans égale.
En espérant que ce soit un peu plus clair,
LX