L'expérience du jeune homme ne passa pas inaperçue... Les réactions furent multiples et exubérantes. Le plus complexe fut d'expliquer aux autres membres de l'université ce qui avait provoqué ce chaos... Le chef de Traun, qui était avec lui au moment de l'expérience, s'était fait porter pâle peu après, se plaignant de malaise, mais Gaelyn n'eut pas de mal à imaginer qu'il évitait également de subir de plein fouet toutes les critiques. Traun, lui, était on ne peut plus heureux. Lui aussi avait passé une journée au lit, mais à présent il semblait parader dans les couloirs, marchant d'une démarche assurée, alors qu'il se déplaçait toujours de manière un peu gauche, comme gêné par un corps trop grand pour lui.
Puis revint le directeur du laboratoire, absent jusque-là pour assister à un colloque privé de la Guilde des Jeux. Il tenta d'abord de rappeler son autorité au sein du laboratoire et de calmer les esprits après l'incident, mais surtout il s'intéressa fortement aux travaux sur l'hypertriangulation de Traun. L'ambiance dans le laboratoire était tendue, étrange. Les chercheurs se plongeaient dans leurs travaux, rechignant désormais à parler.
Même Traun se fit rare et, contrairement à son habitude, se montra peu loquace. Pour Gaelyn, d'une certaine manière, ces évènements étaient plutôt positifs, ils lui permettaient de se faire oublier et de travailler sereinement à son projet. Mais alors qu'elle pensait avoir les coudées franches, de nombreuses questions et critiques lui parvinrent. Holmert lui-même lui apporta des nouvelles à ce sujet.
— Et alors ? Il faut que j'abandonne ? Traun, aussi improbable que cela puisse paraître, a obtenu un résultat. Plus improbable encore, on dirait que les gens s'y intéressent de près ! C'est peut être ma chance de faire tourner les choses à mon avantage...
— Peut-être, lui avait-il répondu l'air préoccupé, mais il y a un manque d'enthousiasme dans le laboratoire pour tout ça. Pour Traun justement, il n'est pas comme d'habitude et il ne parle pas autant qu'avant, il parait en prime qu'il va peut-être être transféré à Jéricho... Honnêtement depuis... son succès comme il dit et le retour du chef, l'ambiance ici est aussi électrique que dans la serre de mon cher responsable !
Gaelyn sourit en imaginant le laboratoire du maître de Holmert où il s'acharnait à faire croître des arbres de foudre qui s'épanouissaient en nuage avant de produire des fruits de pluie. Mais son projet avançait bien et elle allait prouver sa valeur pour mettre fin à ces critiques. A sa demande, elle fut bientôt conviée à exposer ses résultats devant le personnel du laboratoire. Elle élabora et fit fabriquer rapidement un instrument pouvant permettre de faire la démonstration de ses travaux devant ses pairs.
Deux mois s'étaient écoulés depuis la mésaventure de Traun. Le Soleil brillait au dehors et les membres du laboratoire s'étaient réunis dans un petit amphithéâtre pour voir fonctionner l'étrange appareil. Gaelyn arriva après tout le monde, un peu nerveuse. Pour l'occasion elle avait revêtu une chemise blanche à manches bouffantes bien ajustée et un gilet noir fermé par des anneaux d'acier, ainsi qu'une jupe noire plissée qui lui arrivait à mi-mollet. De l'avis des étudiants qui l'avaient croisée, elle était resplendissante, notamment car pour une fois elle affichait un sourire radieux. En temps normal, elle n'était pas véritablement effrayante, mais toujours sur la défensive, distante, inaccessible. Elle faisait partie de ces gens peu loquaces dont le silence passait pour de l'arrogance et qui faisaient le vide autour d'eux sans même se montrer discourtois.
Elle arriva dans la salle d'un pas calme en apparence et monta sur l'estrade. L'instrument qu'elle comptait leur présenter pendait en bandoulière à son côté.
— Tout le monde est là ? interrogea le chef du laboratoire, un homme costaud affublé d'une barbe courte et portant une chemise ouverte sur trois lourdes chaînes, l'une d'or, la seconde d'argent et la dernière d'acier, symbole de la Guilde des Jeux.
Un murmure d'approbation lui répondit.
Holmert était absent, parti sur le terrain tester son prototype et Gaelyn ne pouvait compter sur Traun pour un peu de soutien. Il était devenu tellement rare ces derniers temps.
— Bien, alors nous t'écoutons Gaelyn, dit le chef du laboratoire avant de se caler confortablement dans son siège.
— Merci monsieur, lui répondit elle.
Elle balaya l'assemblée du regard et se lança :
— Comme vous le savez tous, je réalise une thèse portant sur l'étude de l'étanchéité aux sons des bulles de savon. Par ailleurs une grande partie de notre laboratoire travaille sur la réalisation de systèmes de flottaison à l'usage des hommes et des marchandises, elle fit une pause, étudia l'intensité d'écoute qui était plutôt moyenne et poursuivit, mon objectif est donc d'utiliser mes travaux pour réaliser un système permettant de soulager les objets de leur poids et de les déplacer quel que soit le terrain ou le lieu.
A nouveau elle fit une pause courte, observa son responsable, homme secret et silencieux dont la seule fantaisie était de grosses chevalières à la main gauche :
— Actuellement, le système le plus efficace de transport est le train à orgue développé par les musiciens. Il est utilisé principalement comme train de ville, permet l'échange rapide de marchandises et le transport efficace de voyageurs par voie terrestre. Sur mer, le système le plus avantageux est le bateau à voile, voile marquée par la Guilde des Arts et des Lettres de glyphes permettant d'y faire affluer le vent de manière contrôlée.
Gaelyn reprit son souffle et regarda l'assemblée dont l'attention restait toujours basse, trop occupés qu'ils étaient à aligner leurs crayons avec le bord de la table, discuter avec leur voisin ou se passionner pour le dernier accroc qu'ils avaient à leur veste et qui se repliait comme un ressort lorsqu'on tirait dessus :
— Pour la voie des airs, bien que le musée de notre université conserve le vestige des divers systèmes développés par toutes les Grandes Guildes, aucun système stable à grande échelle n'a pu voir le jour. De ce fait, la Guilde des Musiciens et celle des Arts et des Lettres s'illustrent bien mieux que les joueurs en termes de transports. Ces derniers font ainsi plutôt pâle figure malgré les jeux de l'oie dont disposent exclusivement les dirigeants de la grande guilde et...
— Gaelyn ! gronda le chef du laboratoire.
Quelques rires gênés fusèrent dans le public et l'attention de l'ensemble se renforça à la grande satisfaction de la jeune femme.
— Ce genre de réflexions politico-mensongères ne sont pas les bienvenues ici, c'est clair ?, continua le chef du laboratoire.
— Au temps pour moi... Je reprends donc, dit–elle consciente d'avoir gagné en qualité d'écoute, mon projet permettrait de s'affranchir de tous ces soucis... Pour cela j'ai développé la théorie de la musique plus légère que l'air permettant de...
— Théorie Hastin, la coupa une de ses collègues.
— Oui, qui stipule...
— Gaelyn, souffla le chef du laboratoire, on sait à peu près tous ce qu'il en est jusqu'à la création de tes fameuses bulles de savon, alors présente-nous ton prototype que j'imagine être ce... Truc à ta hanche et cela suffira.
Gaelyn fut un peu vexée, pour une fois qu'elle pouvait expliquer ses recherches, on lui coupait l'herbe sous le pied :
— Bien, dit-elle un peu trop sèchement en attrapant son instrument et le montrant à tout le monde. Les chercheurs se penchèrent en avant pour mieux voir et commentèrent la vision dans un grand brouhaha général.
Quand les conversations cessèrent, Gaelyn expliqua :
— Comme vous le savez donc, mon instrument permet de produire des bulles de savon contenant de la musique, musique prévue pour être plus légère que l'air et donc les bulles flottent, voire s'envolent selon les airs joués. Son principe est simple, cette grande besace en peau étanche, contient une solution savonneuse. Les trois tuyaux ici permettent à l'appareil de respirer pour former plus facilement des bulles bien calibrées. Ce tuyau-ci, me permet de gonfler l'instrument. Enfin ce dernier tuyau ressemblant à une flûte, me permet de composer l'air et de faire sortir les bulles musicales avec une taille, une flottaison et une vitesse que j'ai choisie.
L'assemblée paraissait réellement intéressée cette fois-ci. Gaelyn laissa le temps à chacun d'observer l'instrument et d'assimiler ses paroles.
— Et comment nommes tu ton instrument ? demanda le chef du laboratoire.
— Eh bien je la nomme...La cornemuse ! dit-elle en élevant la voix.
Mais l'enthousiasme général qu'elle espérait créer ne vint pas. Néanmoins le brouhaha des conversations reprit, signe que le sujet intéressait les chercheurs rassemblés.
— Bien, dit l'un d'eux, un petit homme dégarni au premier rang, qui dit prototype dit démonstration, montres nous ça.
Voilà, se disait-elle, c'est le moment d'être convaincante.
Elle cala la cornemuse sous son bras, plaça ses doigts sur les trous de l'embout de sortie, attrapa celui d'entrée avec les dents et joua. Aucun son ne s'échappa du prototype, mais une bulle commença à se former en sortie. Elle gonfla et se détacha en tremblotant de l'embouchure, puis flotta mollement devant elle. Tandis qu'elle jouait encore, une puis deux, puis une dizaine de bulles de la taille d'une orange s'échappèrent de l'appareil et vinrent flotter autour d'elle. Gaelyn laissa le temps à chacun d'observer ses bulles qui voletaient paresseusement dans la pièce.
— Les bulles que j'ai ici produites flottent dans l'air car la musique qu'elles contiennent a la même légèreté. Mais j'aurais pu en faire d'autres qui se soient envolées, dit-elle un peu anxieuse.
Il n'y avait pas de commentaires pour l'instant, chacun semblait pensif.
— Et donc tu dis qu'il y a de la musique là-dedans ? dit le chef, comment peux-tu en être sure ? D'accord tu as joué de la musique et aucun son n'a été entendu, mais ça ne prouve rien, ton instrument pourrait ne pas produire de son en définitive...
Gaelyn espérait une question de ce genre, car elle allait pouvoir leur faire une démonstration un peu plus amusante que la précédente.
— C'est assez simple, si quelqu'un veut bien venir vers moi, demanda-t-elle à la ronde.
Une petite femme aux cheveux courts, une trentaine d'année, très énergique se leva d'un bond pour rejoindre la jeune femme.
— Bien, dit Gaelyn en se plaçant derrière la petite femme aux jupons colorés, tout en évitant de toucher les bulles de savon, maintenant, touchez simplement la bulle la plus proche.
La chercheuse lui jeta un regard perplexe mais s'exécuta. La bulle éclata en relâchant une brève mélodie plaintive qui repoussa l'air alentour tel un spectre s'échappant pour rejoindre l'au-delà. La chercheuse fut projetée en arrière et serait tombée à la renverse si Gaelyn ne l'avait soutenue. Les réactions fusèrent dans l'assemblée, entre rires et sursauts, inspirations brusques et exclamations de surprise. Gaelyn avec quelque satisfaction aida la petite femme courroucée par le mauvais tour qu'elle venait de subir à se redresser et fit face à l'amphithéâtre. Sa victime retourna à sa place en maugréant et les conversations se firent plus vives. Principalement pour exprimer leur désaccord avec la méthode employée par la jeune femme pour exposer ses travaux et l'inconséquence des jeunes chercheurs d'aujourd'hui. Mais malgré tout, il y avait quelque chose de curieux, comme un manque d'enthousiasme trouva Gaelyn. Non, plutôt comme une gêne visible dans les regards, les attitudes, la réticence des chercheurs à commenter l'expérience.
— Bien sûr, s'empressa-t-elle de rajouter, la résistance des bulles, comme on vient de le voir n'est pas à toute épreuve, mais la musique qui y était contenue avait une forte pression. De plus, je ne suis qu'au début de mon étude sur le savon qui n'a, pour le moment, pas connu beaucoup de développement en vue de produire des bulles solides !
— Que comptais-tu faire pour l'améliorer ? questionna le petit chercheur du premier rang.
— Eh bien... Il faudrait faire des tests, essayer diverses sortes de savon et j'imaginais rencontrer des alchimistes de la Guilde des Sens qui ont l'habitude de ce genre de matières.
A nouveau, un flot de conversations gênées arriva jusqu'à Gaelyn.
— Et que penses-tu du prototype de train à vapeur basé sur le principe du train des nuages d'Aedor étudié à Jéricho ? Lui non plus n'est pas achevé, mais il a fait en partie ses preuves, non ?
Gaelyn commençait à perdre patience, visiblement depuis le début on cherchait à contredire ses résultats. La réunion semblait moins faite pour exposer ses travaux que pour les juger.
— Eh bien, j'en ai bien sur entendu parler et je crois en effet que ça n'est pas au point. Le train des nuages est une formidable invention, mais qui est adaptée à un environnement propre et je ne crois pas qu'il soit viable ailleurs...
— En tout cas, c'est une idée purement féérique, dit son responsable d'un ton péremptoire.
Ainsi voilà ce qui gênait se dit Gaelyn, le recours aux alchimistes, la musique dans les bulles de savon... Elle observa les chercheurs qui s'empressaient d'approuver leur chef. Eux qui se faisaient toujours une joie de désapprouver ce que disaient les autres, ils semblaient aujourd'hui tous d'accord pour la contredire, elle, personnellement.
— Dois-je comprendre que le problème vient de ma volonté de coopérer avec les musiciens? Les alchimistes ? demanda-t-elle avec un ton faussement innocent.
Les murmures de la salle semblèrent confirmer le problème. Le chef du laboratoire se redressa dans son siège :
— Évidemment, nous sommes des joueurs, pas des musiciens, ni des senseurs, nous créons de la féérie, dit-il avec une grande conviction, ton projet est bancal, qui sait si tu n'auras pas envie d'aller voir également la Guilde des Arts et des Lettres pour améliorer ton engin ?
Les chercheurs dans la salle approuvèrent leur chef par des hochements de tête, et des moues sarcastiques. Ils n'avaient jamais semblé aussi sûrs d'eux, se redressant sur leur siège, la tête haute, les bras croisés, le regard fier.
— Et pourquoi pas ?! s'emporta Gaelyn, est-ce si difficile de travailler ensemble ? Si je réussis par ce biais à produire un système permettant à tout un chacun de se déplacer rapidement, en sûreté, d'alléger les charges des travailleurs, ça ne vaut pas le coup ?
— Non ça ne vaut pas le coup, répondit catégorique le chef du laboratoire, c'est une aberration voilà tout.
Gaelyn était effarée, elle connaissait bien les écarts fait entre les différents arts, mais lorsqu'elle avait commencé à s'entretenir avec les musiciens elle avait cru que ce n'était finalement qu'une façade, mais non...
— Je ne savais pas qu'on était absolument assujetti aux Grandes Guildes ! La recherche ne devrait-elle pas être un minimum indépendante ? On travaille au sein d'un empire, celui-ci n'a-t-il pas le droit de s'exprimer face à la toute puissante Guilde des Jeux ? Et si on créait des jeux basés sur les expériences sensorielles pour faire avancer la médecine ? Si en conjuguant les lettres à la musique on pouvait faire bouger le monde, ce serait une aberration ?
Les visages des chercheurs étaient graves, Gaelyn se sentit comme une hérétique pour eux, une blasphématrice. Ce qu'elle était, même aux yeux des trois troubles fêtes qui jouaient aux cartes près de la porte.
Son responsable soupira et se leva, la mine triste. Il vint à la rencontre de la jeune femme sur l'estrade, alors que les bulles de savon éclataient contre les murs, libérant leurs spectres dans une mélodie lancinante et hachée.
— Écoutes Gaelyn, dit-il avec difficulté, tu es douée et nous étions fiers de ta venue parmi nous... Mais si j'ai organisé cette séance d'exposé, c'était parce que j'avais des doutes sur ta motivation. Enfin... J'avais des doutes sur l'orientation de tes travaux. Tu as toujours était excessive, tu vas toujours trop loin...
— Pourquoi vous dites ça ? dit la jeune femme se sentant acculée, Non, ce n'est pas vrai, je suis ce qu'il y a de plus tempérée et...
— Tu te rappelles lorsqu'un soir, restée tard tu as décidé de nettoyer une étagère un peu poussiéreuse, puis la pièce et enfin le laboratoire ? Tout le monde s'en rappelle ici en tout cas. Il y a encore des salles qui sont condamnées tu sais... Elles n'ont pas supportées d'être récurées à ce point...
Il fit une pause, et lui prit l'épaule, la tête basse. Dans l'assemblée, plus personne ne faisait de bruit, sauf un vieil homme qui ronflait au fond de l'amphithéâtre et quelqu'un près de la porte qui demanda trois cartes.
— Ecoutes peu importe tout ça, je ne te reproche pas ton enthousiasme... débordant, mais cette fois tu es vraiment allée trop loin... Ça n'est pas logique ce que tu fais ! Tu ne respectes pas les règles du jeu...
Les chercheurs retinrent leur souffle et écarquillèrent les yeux. Ce reproche était une terrible insulte pour un membre des jeux. Du coin de l'œil Gaelyn pu voir une jeune chercheuse se tourner vers son voisin et lire sur ses lèvres desquelles ne s'échappa aucun son « la vache, tu as vu ça ? » avec une moue exagérément effarée. Elle se dégagea de la main de son chef d'un geste brusque et fit un pas en arrière, une boule d'angoisse commençait à gonfler dans son estomac.
— Ça n'est pas dans l'ordre des choses et sache que les musiciens de l'université m'ont spécifié qu'ils ne voulaient plus t'aider. Ils croyaient à tort que tu voulais développer un instrument de musique et peut être étaient-ils eux aussi un peu trop rêveurs, comme toi. En tout cas, je ne peux pas laisser cette thèse continuer. Les objectifs de ton travail ont des implications qui vont bien au-delà de ce que tu envisages... Et la situation sur le grand échiquier du monde n'est pas celle que tu vois par la fenêtre du laboratoire ! Ce n'est pas le moment de contester la séparation des arts et le pouvoir des Grandes Guildes crois-moi... Réfléchis Gaelyn, tu peux tout reprendre à zéro, on peut te donner un autre sujet et si tu te reprends tu seras couronnée de succès...
J'adore la description des inventions, on y croirait presque, elles semblent tangible, c'est top. En tout cas, tu m'as aidé à parfaire mon français, "au temps pour moi" que j'écrivais au tant pour moi, à tord.
Bon elle a perdu une bataille, mais pas la guerre l'amie Gaelyn, je m'attends à un sursaut conséquent.
Oui l'idée de cette séparation des arts m'est venue en voyant les querelles de chapelle (haha) qui peuvent exister dans la recherche scientifique. Tout le monde aurait intérêt à travailler ensemble mais...
Bon évidemment des collaborations inter-disciplinaires il y en a, et sûrement de plus en plus donc on est dans une situation plus favorable que celle de Gaelyn, n'empêche que ce n'est pas toujours simple et parfois sans raison vraiment valable...
Merci pour les inventions, j'avoue que je me prends parfois pas mal le chou pour des détails techniques anodins donc si ça permet à l'occasion de leur donner une certaine consistance, c'est une super nouvelle!
Pour le "Au temps pour moi", c'est bien la manière originelle de l'écrire (une sombre histoire d'erreur de rythme militaire et donc de reprise au début de la séquence), mais l'Académie Française admet aussi le "autant pour moi" de par son usage courant depuis belle lurette.
Personnellement, je préfère généralement le "Autant pour moi" car ça donne plus le sentiment d'humilité que l'autre version. Mais là, non seulement Gaelyn n'a pas spécialement envie d'admettre sa faute, mais elle se recale, au moins en façade, sur le rythme général.
Et puis comme c'est la version la plus "juste" de l'écrire, ça m'évitera des critiques.
Et pour la guerre, oui il en faut bien plus pour détourner Gaelyn de son objectif. Ils ont clairement fait une grosse erreur sur ce coup là... Bon elle aura aussi du chemin à faire.
Suite au prochain épisode!